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mardi 6 avril 2010

Rammstein - Bercy - Décembre 2009

L'article était prêt, au chaud, attendant d'être mis en forme et publié. Ben voilà, le retour sur le concert de Rammstein le 9 Décembre au POPB est là.

Tout a été dit, écrit sur Rammstein dans les média français. Le groupe traîne encore une mauvaise réputation. Je vous rassure, c'est aussi vrai outre-Rhin. J'ai pu m'en rendre compte personnellement, y ayant passé une bonne partie de l'année 2009 et m'y rendant encore régulièrement.

Pourtant, en arrivant sur le parvis, rue de Bercy, j'étais déjà surpris par l'incroyable diversité du public. Jeunes, très jeunes, moins jeunes. Pour certains, c'était même leur première expérience de live. Tous les styles vestimentaires étaient représentés aussi. Quoique les rares costards-cravate égarés là devaient plutôt sortir du MINEFI tout proche.

L'ambiance était identique dans la salle, ce qui prouve que Rammstein est un groupe qui fédère, garantie de pérennité selon moi.

La première partie était assurée par Combichrist, un groupe norvégien qui délivre une électro-indus bien puissante. Ca m'a fait penser à l'histoire du sandwich métal (lien ici). Avec Combichrist, y a du pain, du pain et que du pain avec quand même un peu de jambon fumé.

Voix, percus, claviers, batteries et encore percus forment la line-up de base du groupe. Et force est de constater que c'est efficace. Les membres du groupe ont l'air déjantés comme il faut et ils ont fini leur set en se balançant les fûts à la gueule.

Bref, Combichrist, c'est n'imp, on adore !

A 21h00 pétantes, les six Allemands entrent sur scène en déchirant le rideau (ça donne le ton!) et le set commence. Pendant 1h30, les titres se succéderont, tous repris en choeur par le public. La part belle est donnée aux titres du dernier album, Liebe ist für alle da mais s'y entrecroisent les morceaux emblématiques comme Benzin ou Du Hast et, surtout, Engel en final.

Comme toujours avec Rammstein, la scène en voit de toutes les couleurs, le premier rang de la fosse est chauffé au rouge (au propre comme au figuré).

Effets pyrotechniques (du feu!), éléments de scène mobiles (mit feuer!), cascades (encore du feu!!), tirs d'arbalète (toujours du feu), j'en passe et des meilleures. Rammstein est LE groupe qu'il FAUT VOIR SUR SCENE.

Bien entendu, pour les connaisseurs qui ne purent s'y rendre, les grands classiques de la fausse éjac' et du canot de fosse étaient présents aussi. Pour la première, on pouvait voir Till, le chanteur, à cheval sur une bétonnière rose qui projetait des plumes sur le public. L'engin (la bétonnière, pas Till) circulait sur un rail le long de la scène. Il allait et venait (non, je ne le fais pas exprès, enfin, si, un peu) certainement pour être sûr de ne manquer personne.

Pour le second, Falke le claviériste embarque dans un canot pneumatique et part faire le tour de la régie son, porté à bout de bras par le public. Enorme.

Est-ce j'ai parlé des costumes? Non! Till avec des ailes d'anges en métal de 4 mètres sur Engel. Est-ce que j'ai dit qu'elles aussi étaient en feu ?

Ce qui a fait dire à Vonv: "Dans la vie, y a deux moments. Avant et après un premier concert de Rammstein".

Ce qui me fait répéter: "Les autres groupes de métal jouent, Rammstein brûle".

Au final, c'était géant. Le genre de live qui t'emporte et détruit le peu de recul que t'avais pensé garder en prévision d'écrire ton papier. On en redemande.

Au niveau son, c'était parfait, l'acoustique millimétré pour chaque instrument malgré quelques pains bien indolores. On pouvait déplorer que la voix soit sous-mixée. De toutes manières, Bercy a une acoustique déplorable. Vivement Rammstein à la salle Pleyel !

Si vous prévoyez d'y aller pour la prochaine, prenez les bouchons d'oreille, ça sert.

Allez, zou, la set-list (pas sûr à 100%)

Rammlied
Bückstabu
Waidmanns Heil
Keine Lust
Weisses Fleisch
Feuer Frei!
Wiener Blut
Frühling in Paris
Ich Tu Dir Weh
Liebe ist für alle da
Benzin
Links 2 3 4
Du Hast
-- rappel --
Pussy
Sonne
Haifisch
-- rappel --
Ich Will
Engel

mercredi 28 octobre 2009

Pixies - The Doolittle Tour

Quand: le 16 octobre 2009
Où: Zénith de Paris
Encore un groupe d'anciens qui se reforme pour des concerts. En entrant au Zénith, l'impression que je viens pour financer le plan épargne de retraite de Ms Deal et de MM. Santiago, Thompson et Lovering.

Du merchandising partout, T-shirts, double, triple albums collectors, j'en passe et des meilleures.

19h30. Confortablement installé plein axe, sous le carré vieille-pies, je procède à des tentatives de réglages photos. Résultat mitigé comme on va le voir.
La première partie entre en scène. Des illustres inconnus. Un combo de trois Anglais (guitare, basse, batterie) nommé Dinosaur Pile-Up (leur site MySpace).
C'est un peu approximatif, un peu grunge, très amateur. Pas terrible. On leur souhaite beaucoup de succès (irony inside).

A 20h30, les gugusses s'en vont. Les roadies s'amènent et enlèvent les draps. On remarque la jolie caisse de batterie rouge et noire avec le P logo dessus.
Les roadies installent les grattes des autres et les lumières s'éteignent.

Suivent les 40 minutes du Chien Andalou de Luis Bunuel qui, renseignements pris, semble être la source d'inspiration majeure de Doolittle, second LP studio du groupe, dont c'est l'anniversaire (20 ans) et qui est à l'honneur ce soir.
A 21h10, très exactement, les 4 musiciens entrent en scène sous un tonnerre d'applaudissements.

Après un salut très rapide de Kim Deal au public, le quatuor entame son set par 4 morceaux issus des faces B des singles. Ces titres plutôt confidentiels pour l'amateur moyen reçoivent un accueil poli. La fosse semble en attendre plus et nous aussi.
Dans la suite du concert, Ms Deal n'aura d'ailleurs de cesse d'indiquer au pékin moyen venu l'écouter elle et ses comparses quels sont les morceaux "connus" et quels sont les faces B.

Après ce hors-d'oeuvre surréaliste (très "pixien" en fait), arrive le plat de résistance. L'album Doolittle repris dans l'ordre des titres de la pochette.
On aura donc droit à un très bon Debaser (et j'ai compris pourquoi Thompson chante Splice up my eyeballs). Tame et Wave of Mutilation qui suivent continuent de mettre la salle en feu.

Ensuite, on a eu le droit à I bleed avec un fond d'écran très explicite. Il faut d'ailleurs indiquer que chaque morceau avait droit à son illustration d'arrière-scène ce qui apportait la touche spectaculaire qui manque aux Pixies, groupe très statique et peu loquace.

Les reprises de Crackity Jones, Monkey's Gone to Heaven, No. 13 Baby sont excellentes. Les petits films qui passaient derrière l'écran faisaient leur effet.

Le jeu des musiciens est toujours aussi clair. La basse omniprésente donne un bon relief à la musique. Les voix de Deal et Thompson n'ont pas l'air d'avoir trop souffert. On croirait vraiment entendre les mêmes à 20 ans d'intervalle.

J'essaye de prendre des photos mais l'éloignement et la lumière mal équilibrée rendre le cadrage difficile. On ajoute à cela le mode prétendument manuel de mon appareil et on aboutit à un temps d'exposition très long causant flou de bougé et sous-exposition. Pas facile de prendre des photos d'un concert...

A 21h40, les Pixies ont expédié presque tout le set de Doolittle et après un bref rappel reviennent pour une version plus douce de Wave of Mutilation et un petit Silver.
Ca y est, le job est fait. On s'éclipse... Second rappel et arrive le dessert: Vamos, Gigantic et Planet of Sound.

A 22h00, good bye et au revoir Paris, les quatre Bostoniens quittent la scène avec, visiblement, le sentiment du devoir accompli.

Au final, un concert de 2h30 avec à peine une heure de jeu des Pixies. Les quelques mots prononcés par Kim Deal auront été la seule tentative de complicité avec le public.

Les plus : un groupe mythique, un superbe album, l'acoustique de la salle, on rentre à l'heure
Les moins : peu d'échanges avec le public, une première partie indigente, un show très "expérimental", on rentre à l'heure.

L'avis 100% subjectif de Sandchaser:
Il faut aller voir les Pixies en concert au moins une fois. Doolittle étant leur meilleur album, il fallait aller à celui-là.
Y retournerai-je? Non. Je laisse le soin à d'autres le financement du plan de retraite (forcément surréaliste) des Pixies et me contenterai d'écouter les albums que je possède sans en acheter d'autres.

mercredi 31 décembre 2008

Fin de l'année (1/2)


Je viens de m'apercevoir que je n'avais pas mis à jour le journal depuis la fin du mois de Novembre. Et pourtant, j'ai fait quelques trucs en Décembre...

Je passe sur les diverses expériences cinématographiques qui m'ont laissé un goût d'insatisfaction prononcé (Hellboy II, Quantum of Sollace).

Au chapitre BD, la fin de l'année a été aussi celle des cycles avec en vrac :

La fin de cycle de Lanfeust des Etoiles, un dernier opus qui clôt la série de manière moyenne. C'est toujours plus ou moins drôle même si ça commence à sentir le réchauffé question blagues à deux balles et jeux de mots vaseux. Quelques bonnes scènes marrantes quand même (attention ! spoilers) : la fin de Thanos et les larmes d'Hébus.

La fin de la saison II du Chant des Stryges. Une fin inattendue pour un album qui m'a paru comme un monologue du principal méchant de l'histoire, Sandor G. Weltman dans le rôle de Mr. Plot Exposition. On apprend ce que sont la jolie et vénéneuse Debra et les deux petits vieux. (c'est ma journée spoilers, on dirait)

La fin des Chroniques de la Lune Noire. FMF signe ici un hommage à son père spirituel, E. Gary Gygax disparu cette année. Ca décoiffe moins que les précédents mais ça prend aux tripes. On reste quand même sur sa faim.

Au chapitre des lectures que certains qualifieraient de plus sérieuses, j'ai pas lu beaucoup de choses et surtout peu de choses nouvelles. Je note dans mes bonnes résolutions de 2009. Lire plus de choses sérieuses. Se relire L'Aube de la Nuit. Finir de lire Le Trône de Fer. Ne plus acheter de livres de Jean-Christophe Grangé ni de Maxime Chattam.

On finit par la musique de la fin 2008.

Death Magnetic (Metallica) a été la bonne surprise. Pierre a réussi (bien involontairement) à exciter ma curiosité et je me suis remis à écouter ce bon vieux groupe. Les cinq premières pistes de l'album sont d'une assez bonne veine, le reste a tendance à être assez répétitif. Pour me consoler, j'ai acheté le S&M et ré-écouté le Black et ...Justice For All.

J'avais arrêté d'écouter Nightwish après l'album Wishmaster. J'ai voulu voir ce que donnait le changement de chanteuse et j'ai écouté leur dernier album, Dark Passion Play. 13 pistes, un bon tiers de bonnes chansons. Un instrumental bien inspiré (11) à la suite d'une ballade sympa (10). le single Amaranth (3) qui se laisse écouter. Un long morceau d'introduction dans la veine Nightwish et quelques titres bien balancés (4 et 5). Rendez-vous l'année prochaine pour le concert.

Fin du premier message. A plus tard pour la suite consacré au bilan figurinistique de 2008.

jeudi 11 septembre 2008

Cold Play à Bercy

10 Septembre, départ direction le POPB pour le second concert parisien de Cold Play. En prévision des manoeuvres dans les parkings souterrains de la capitale, on avait décidé de partir avec la petite voiture (Modus 1.2) et il faut dire que sur l'autoroute, ça faisait du bruit pour pas grand chose.
Dans notre hâte, on avait en plus oublié les albums du groupe pour se mettre dans l'ambiance du concert.
"Pas grave" me dit Armelle (Armelle c'est ma femme). "De toutes façons, j'ai des coups de fil du boulot à donner". Et ce fut parti pour 1h30 de gestion de crise au téléphone en français et en VO anglaise sous-titrée. Ma belle-soeur et moi, on a eu vite fait de détourner la situation en une parodie de 24h avec Armelle dans le rôle de Jack Bauer. Enfin bref (les apartés me perdront)
Arrivés sur Paris après avoir goûté les joies du BP aux heures de pointe, nous nous engouffrons dans le parking souterrain de la Cour St Emilion et nous resortons dans le quartier quasiment en face de la bouche de métro de la 14. (petit aparté encore : pour se garer, ce parking est très pratique).
On débouche sur le parvis du PO au sein d'une foule compacte mais tranquille. Ca change des concerts de Metal, le public n'est pas forcément le même (oui, ici, les gens ont une cause à défendre)
On entre. Là, les filles font une pause technique, prétexte fallacieux pour me laisser me dépatouiller seul avec une vendeuse de bouchons d'oreille qui me proposait de me racketter gentiment de 5 billes pour des bouchons qu'on trouve à 1,50 sur le catalogue de n'importe quel fournisseur d'équipement de sécurité. Non merci et puis pour Cold Play, je pense que je pouvais m'en passer, c'est pas Manowar non plus.
J'envoie bouler la vendeuse poliment, les filles sortent enfin des toilettes et on se dirige vers nos places (numérotées).
De là où on est, on aperçoit bien la scène faut dire avec une vue plongeante sur les fûts du batteur. Le problème, c'est que ma belle-soeur et moi, on passera pas mal de temps à demander gentiment aux gens qui se trouvaient debout sur la plateforme pour voir leurs idoles de plus près de se pousser un peu siouplé pour qu'on puisse voir nous zossi.
La première partie était assurée par un groupe de brit-pop assez poussif, du sous-Simple Minds archi-entendu. Heureusement qu'on était en retard, ça nous a permis d'échapper à un plus long ennui.
Enfin, les lumières s'éteignent, les techniciens grimpent dans les postes de poursuite, les roadies amènent le matos, tout se rallume pour Chris et ses trois potes.
Le concert commence par Life In Technicolor et se poursuit sur la première heure par les morceaux les plus rythmés du dernier LP dont l'excellent Violet Hill.
Par rapport au précédent concert parisien de 2005, on sent ColdPlay plus à l'aise sur scène et surtout Chris Martin qui se lâche et semble bien en phase avec son public.
Techniquement aussi le spectacle est plus abouti. Mention spéciale aux éclairages et aux effets spéciaux sous forme d'immense boules lumineuse retro-éclairées dont l'effet gentiment psychédélique colle bien à la musique du live.
Le quatuor nous gratifia aussi de quelques perles et surprises Des reprises électro des titres phares de l'album XY, une version dans le public de Lost et un titre chanté de manière inédite par le batteur Will Champion.
Pour les reprises des titres de XY, le groupe s'était aménagé une microscène de 5 mètres carrés qui s'avançait dans la fosse.
Le concert prenait fin dans le délire du public, Chris allongé sur la scène. Pas moins de quatre titres enchaînés après un rappel d'une dizaines de minute rythmés par une version instrumentale remixée de Viva la Vida.
La setlist du concert :
1. Life In Technicolor
2. Violet Hill
3. Clocks
4. In My Place
5. Speed Of Sound
6. Cemeteries Of London
7. Chinese Sleep Chant
8. 42
9. Fix You
10. Strawberry Swing
11. God Put A Smile On Your Face
12. Talk
13. The Hardest Part
14. Postcards From Far Away
15. Viva La Vida
16. Lost
17. The Scientist
18. Death Will Never Conquer
19. Viva la Vida remix
20. Politik
21. Lovers In Japan
22. Death And All His Friends
23. Yellow

Impressions: du bon live avec un groupe qui a appris à jouer avec la scène et le public. On sent Chris Martin plus libéré maintenant. Niveau musique, c'est tip-top avec finalement plus d'énergie qu'on pourrait s'attendre d'un groupe qui fait de la pop-wave. En résumé un très bon moment, l'album étant déjà très bien, le concert est étonnant.


mercredi 27 août 2008

On a testé, on a aimé (Eté 2008)


On a testé, on a aimé beaucoup: l'album Somewhere Back In Time d'Iron Maiden.
Ou quand l'un des plus grands groupes de Metal se fend d'un pot-pourri des meilleurs morceaux de son âge d'or. Acheté quelques semaines après le concert et écouté en voiture à n'en plus finir. Force est de constater qu'il n'y a rien à jeter dans cet album qui combine des morceaux de Heavy Metal traditionnel du groupe en live et en studio (Aces High, Wasted Years, The Number of the Beast) à des morceaux plus intimistes, proches d'un style gothique en gestation à l'époque (Phantom of the Opera) .


On a testé, on a aimé moyen: la Théorie Gaïa de Maxime Chattam.
Le nouvel opus du plus anglo-saxon des auteurs de thriller français. Les tribulations scientifico-horrifiques d'un couple de chercheurs et de leur beau-frère sur la piste d'une conspiration liée à l'évolution humaine.
Comme d'habitude avec Chattam, c'est bien écrit, ça regorge de scènes en huis-clos et de tueurs en série (là, j'en dis pas plus mais c'est le carnaval). Mais c'est téléphoné. Les personnages sont quasiment manichéens, sans grande nuance psychologique. Les scènes de frisson sont très bien écrites et très évocatrices mais on les sent arriver 100 pages à l'avance.
A lire sur la plage. Par son épaisseur, peut éventuellement servir d'oreiller.


On a testé, on a aimé beaucoup: Le Grand Secret de René Barjavel.
Un roman méconnu mais très bien construit. Quel est le rapport entre l'assassinat de Kennedy, la fuite de De Gaulle à Baden-Baden et le réchauffement des relations sino-américaines ? Pourquoi Roland, l'amant de la belle Jeanne disparaît-il sans laisser de trace ? Le Grand Secret relie tous ces évéments entre eux autour de la même et unique cause. Quelle est t'elle ? C'est le Grand Secret ! Pour le savoir, lisez le bouquin.
Barjavel signe un roman d'anticipation (parution en 1972) qui aborde les thèmes de l'amour qui triomphe de tout, de l'éthique scientifique et de la conspiration mondiale. Une oeuvre qui pourrait inspirer certains scénaristes de fiction française en mal d'inventivité.

En vrac.
Beaucoup : LP, The Divine Conspiracy, 2007, Epica, Metal symphonique.
Pas du tout : Roman, Le Livre de l'Air et des Ombres, 2008, Michel Gruber, Thriller ésotérico-historique.
Assez : Roman, Fondation, 1951, Isaac Asimov, Science-fiction.

mardi 5 août 2008

Somewhere Back in Time

L'année dernière, en mission en Roumanie, on s'est aperçu avec mon pote Pierre qu'Iron Maiden, le mythique groupe de Heavy Metal britannique était d'une, toujours vivant (!) et de deux, passait en concert à Paris-Bercy.

Pierre est un fan de Metal (du genre que l'on qualifie de Thrash, vous pouvez d'ailleurs aller lire son ode à Metallica sur son blog) et je suis un fan de musique puissante (j'aime Wagner, Manowar et The White Stripes). On s'est dit que ça serait bien d'y aller.

Flashback. En 1993, un condisciple destockait ses CD pour se faire un peu d'argent et parmi ceux là figurait l'album Somewhere In Time d'Iron Maiden. Album mythique de l'âge d'or du groupe, fortement influencé par le film Blade Runner de Ridley Scott. Sans tarder, je lui rachetais et je l'écoutais (et je l'écoute encore). Je suis toujours surpris, 15 ans plus tard, de la puissance évocatrice de la musique d'Iron Maiden et du Metal en général. Sans être un fan hardcore (comme dirait Pierre), j'aime le Metal, c'est tout. Les beats de batterie en 180 bpm, les solos shred en mineur et les lignes de basse bien lourdes me donnent de l'énergie et me remontent le moral. Quelquefois, même, ça me calme.

Retour au présent antérieur. En 2007, rendez-vous est pris pour cette année, le 2 Juillet 2008, deuxième et dernière date en France pour le groupe à la mascotte décomposée (le lecteur aura peut-être perdu le fil, qu'il se rassure moi aussi, pour les paradoxes temporels et leur explication simple, revoir Retour vers le Futur II).

Je ne vais pas vous raconter le concert (Pierre fait ça mieux que moi sur son blog), non, moi, je vais plutôt creuser dans les petits à-côtés, les anecdotes, l'ambiance.

Concert prévu à 21h00 (je compte pas les premières parties), je pars du boulot à 16h00 (Ile-de-France Sud-Ouest) en direction de la capitale. Deux heure et demi plus tard après avoir copieusement et successivement visité en voiture, les voies sur berge, la Tour Eiffel, le Trocadéro, la Place de la Concorde, le Palais du Louvre, la Rive-Gauche, la Rue de Solférino, le Boulevard Saint-Germain, l'IMA, le Pont de Sully, le Quai de la Râpée et enfin, la Gare de Lyon, je me gare au stationnement souterrain et rejoins Pierre et Jérémie. Ouf, attablé en terrasse face à une pinte, je me remets doucement de mon périple parisien (pourtant, je m'étais jadis juré de ne plus remettre mes roues dans cette ville, que celui qui ne s'est jamais dédit me jette la première bière)
L'heure tourne, on se dirige vers le métro qui nous amène sur le parvis du POPB. Là, on est dans l'ambiance. Des hardeux partout. Cheveux longs, tee-shirts noirs avec la tête d'Eddie, toute la faune métalleuse s'est donnée rendez-vous à ce concert.
On entre. Plutôt habitué des lieux, je guide mes deux compères jusqu'à des places libres et on s'installe. Trois sièges au bord de l'escalier avec vue sur la fosse et la scène (c'est mieux, vous en conviendrez).
Après la première partie des Avenged Sevenfold, Iron Maiden entre en scène. Et quelle scène ! Décor genre temple égyptien (l'Egypte antique et l'Antiquité en général tient une grande place dans l'imaginaire du groupe). Les fûts de Nico sont enfoncés dans un décrochement du mur, on ne le voit pas. L'arrière-scène est occupée par un Eddie pharaonique façon Powerslave peint sur un rideau qui court sur toute la largeur. Bruce et les 4 autres entrent en scène. La salle exulte. Les cris d'accueil durereont un bon dix minutes. Bruce dit bonsoir (en français), Steve, Janik, Adrian et Dave se saississent de leurs armes de destruction massive et ça commence.

90 minutes de pur délire Metal au cours desquelles Pierre prit une douche de bière à cause de son voisin de l'escalier, je me suis retrouvé stoned à cause de mon propre voisin d'escalier qui fumait un énorme pétard. 1h30 de musique puissante qui vit la salle entière reprendre The Number of the Beast et Wasted Years. Un certain nombre de rappels, Bruce qui s'essaye au français et qui promet bientôt le retour du groupe avec un nouvel album. Nos voisins d'escalier vont se chercher des bières.

Des écrans géants pour montrer le jeu des musiciens et l'arrivée du groupe à Roissy dans un avion aux couleurs d'Iron Maiden (Bruce est pilote de ligne dans le civil, sa compagnie loue un avion au groupe et il le pilote !). Mon voisin d'escalier se roule un autre joint. Le voisin d'escalier de Pierre bâle sa énième bière.

Le discours de Sir Winston Churchill en prélude à Aces High, le morceaux vantant la bravoure méritée et la ténacité légendaire des pilotes de la RAF pendant la Bataille d'Angleterre. Tout cela n'émeut pas nos voisins d'escalier qui finissent par tremper leurs joints dans leur bière, à moins que ce ne soit l'inverse.

Les animations sur scène, le démon qui apparaît, le Eddie géant qui arrive sur scène en marchant dans sa dégaine de chasseur de primes du futur (comme la couverture de l'album Somewhere in Time). Nos voisins d'escalier se cachent dans leur bière, effrayés par l'apparition de la mascotte sur la scène et son combat contre Janik.

Le concert se termine, le son s'arrête. On reprend nos esprits et on essaye de sortir. Là, nos voisins d'escalier sont complètement poivrés, stoned et brinquebalants. Tellement brinquebalants que l'un deux manque de tomber sur moi qui le suivais. Je me cache courageusement derrière Pierre qui lui devrait être capable d'amortir le choc. Ouf, notre voisin d'escalier rétablit son équilibre in extremis et s'achemine vers la sortie avec force rots.

A la sortie, on hésite, métro ou pinglots ? C'est noir de monde. Finalement, on opte pour le métro. Il nous faudra bien 20 minutes pour rejoindre la rame. 20 minutes au son d'un Number of the Beast repris a cappela par un fan enthousiaste.

On récupère la voiture et direction Orléans. Sandchaser, le GPS humain, fait encore montre de sa sagacité légendaire en prenant par deux fois la mauvaise direction. L'erreur est humaine et celle là ne prêta pas à conséquence. je visais la porte d'Italie, ce fut la porte d'Orléans (la bien nommée). On arrive dans mon bled à 2h00 du mat', fatigués mais heureux d'avoir assisté à cet événement.

Le lendemain, j'écoutais Somewhere In Time dans la voiture.