mercredi 27 août 2008

On a testé, on a aimé (Eté 2008)


On a testé, on a aimé beaucoup: l'album Somewhere Back In Time d'Iron Maiden.
Ou quand l'un des plus grands groupes de Metal se fend d'un pot-pourri des meilleurs morceaux de son âge d'or. Acheté quelques semaines après le concert et écouté en voiture à n'en plus finir. Force est de constater qu'il n'y a rien à jeter dans cet album qui combine des morceaux de Heavy Metal traditionnel du groupe en live et en studio (Aces High, Wasted Years, The Number of the Beast) à des morceaux plus intimistes, proches d'un style gothique en gestation à l'époque (Phantom of the Opera) .


On a testé, on a aimé moyen: la Théorie Gaïa de Maxime Chattam.
Le nouvel opus du plus anglo-saxon des auteurs de thriller français. Les tribulations scientifico-horrifiques d'un couple de chercheurs et de leur beau-frère sur la piste d'une conspiration liée à l'évolution humaine.
Comme d'habitude avec Chattam, c'est bien écrit, ça regorge de scènes en huis-clos et de tueurs en série (là, j'en dis pas plus mais c'est le carnaval). Mais c'est téléphoné. Les personnages sont quasiment manichéens, sans grande nuance psychologique. Les scènes de frisson sont très bien écrites et très évocatrices mais on les sent arriver 100 pages à l'avance.
A lire sur la plage. Par son épaisseur, peut éventuellement servir d'oreiller.


On a testé, on a aimé beaucoup: Le Grand Secret de René Barjavel.
Un roman méconnu mais très bien construit. Quel est le rapport entre l'assassinat de Kennedy, la fuite de De Gaulle à Baden-Baden et le réchauffement des relations sino-américaines ? Pourquoi Roland, l'amant de la belle Jeanne disparaît-il sans laisser de trace ? Le Grand Secret relie tous ces évéments entre eux autour de la même et unique cause. Quelle est t'elle ? C'est le Grand Secret ! Pour le savoir, lisez le bouquin.
Barjavel signe un roman d'anticipation (parution en 1972) qui aborde les thèmes de l'amour qui triomphe de tout, de l'éthique scientifique et de la conspiration mondiale. Une oeuvre qui pourrait inspirer certains scénaristes de fiction française en mal d'inventivité.

En vrac.
Beaucoup : LP, The Divine Conspiracy, 2007, Epica, Metal symphonique.
Pas du tout : Roman, Le Livre de l'Air et des Ombres, 2008, Michel Gruber, Thriller ésotérico-historique.
Assez : Roman, Fondation, 1951, Isaac Asimov, Science-fiction.

lundi 18 août 2008

WarEngine, des nouvelles du front

Ca fait longtemps que je n'ai pas causé wargame dans ce blog. Et il y a de l'actualité chaude en ce moment. Ma traduction en français des règles de WarEngine commence à intéresser du monde. En fait, j'ai transmis mon matériel aux concepteurs de Golgo Island, le mod déjanté et francophone de WarEngine futuriste. Qu'ils en fassent bon usage.
De mon côté, j'ai relu ma prose, corrigé le bouquin de règles que j'ai fait suite à la traduction et je prépare une mouture de Hard Klash Fantasy pour la rentrée avec des précisions de règles, des traits retravaillés et deux factions de style gothique/métal : mort-vivants et démons.
Une fois que ça sera au point, je posterai tout ça en téléchargement depuis le wiki de WarEngine.

vendredi 15 août 2008

Projets figurinistiques

Parallèlement au travail que je fais sur la version française de WarEngine, il m'arrive de peindre des figurines pour jouer à ce jeu.
J'ai actuellement quelques figurines (une trentaine) qui me reste de Confrontation (jeu que j'ai abandonné suite aux revirements de l'éditeur). J'en ai acheté quelques unes de plus, à bon prix chez mon dealer habituel.
Je pensais profiter de mes congés pour continuer le projet Extension d'unité et peindre quelques lanciers squelettes et autres guerriers zombis pour étoffer mes maigres régiments mais le soleil, les ballades et autres lectures m'ont dérouté de cet objectif.


C'est la rentrée et j'ai décidé de faire avancer ce sujet avec le lancement d'un autre projet, la création d'une nouvelle armée pour jouer à WarEngine.
J'avais acheté en occaz et au neuf en promotion toute une série de figurines Rackham d'armées diverses (achat compulsif, collectionnite aiguë, appelez ça comme vous voulez) avec le vague projet de me faire une grosse armée pour Confrontation.
Le fait est que WarEngine permettant de tout faire, je me suis dit pourquoi ne pas tout mettre dans la même armée et j'ai démarré le chantier ce mois ci.
Contrairement à Confrontation qui est un jeu d'escarmouche, WarEngine utilise un système d'ordre par unité et, l'expérience aidant, on se rend compte qu'il vaut mieux avoir des unités nombreuses. Trois troupiers ne peuvent pas vraiment faire des attaques soutenues efficaces sans parler du risque de déroute.
Fort de ces enseignements et d'un stock de plomb conséquent, j'ai regardé ce que je pouvais faire.
Stock:
Deux blisters d'archers drune (6 figs)
Deux blisters de séides formors (4 grosses figs)
Un blister de karnagh drunes (2 figs)
Un blister d'hallebardiers de Dirz (3 figs)
Un blister d'arbalétiers de Dirz (3 figs)
Un blister de héros hallebardier de Dirz (1 figs)
Un blister de furie de Dirz (2 figs)
Un vieux Messager d'Alahan pour conf, mal peint et mal tigé

La furie de Dirz est une superbe figurine, posture dynamique et assez évocatrice. Je me suis dit voilà un meneur pour une unité de choc. J'ai commencé à travailler à partir de ce point.
Je lui ai adjoint les 3 hallebardiers. Le problème est que l'unité est trop faible en effectif. J'ai ajouté le héros hallebardier et les 3 arbalétriers pour former une unité cohérente de 8 figurines aussi bien en termes de jeu (tir et corps-à-corps) qu'au niveau du style visuel des figurines.

Les archers drunes pour leur effet de démons humanoïdes à quatre bras m'ont toujours inspiré. J'en ai 6 donc assez pour faire une unité de tir à longue portée. A cela s'ajoute les meneurs, rôles pour lesquels j'ai recruté les deux karnaghs drunes qui peuvent faire des élites de choc de bon aloi à WarEngine. J'ai aussi la possibilité de réserver ce rôle à un paladin noir d'Achéron et de garder les karnaghs pour un rôle plus offensif.

Les séides formors font des démons plus que convenables (façon de parler). Avec un profil de monstre moyen et le trait Invoqué, ils iront bien dans le budget de l'armée. Reste à trouver un invocateur. Je compter convertir le Messager pour en faire un Champion of Doom mais ne pas lui donner un profil de magicien. Il me reste pour tenir ce rôle, la seconde figurine du blister de la furie, une servante pourpre de Dirz qui peut faire une sorcière passable. Adjugé pour un profil de sorcière solo avec un pouvoir d'Invocation de Séide.

Reste le commandant de l'armée pour lequel je vais donc recycler le Messager. Je projette de passer un peu de temps à le convertir avec le remplacement du fût de sa lance par une baguette de bronze du même diamètre (question de solidité), un travail sur la lame de l'épée (changement de lame droite en lame courbe et ajout de barbelures) et sur le fer de lance (style harpon avec barbelures). Je modifierai sans doute le dessin de la plaque d'épaule pour lui donner un look moins "propre" et je rajouterai quelques colifichets (seringues, lames diverse) sur la poitrine et les épaules pour fondre la figurine dans le style du reste de l'armée. Je réfléchis encore sur l'opportunité de retravailler la tête de la figurine (masque respiratoire, suppression des cheveux, etc)

Pour l'instant 3 archers sont assemblés et presque ébarbés. Un des archers à un lacune de moulage qui fait que son bras qui tient l'arc est raccourci. J'ai tigé plus long et insérer une bague d'alliage percée en son centre (pour mettre à la bonne longueur) mais il va falloir que je remodèle un gantelet. J'avais pas prévu ça.

J'ai démarré l'ébarbage des arbalétriers et je vais attaquer leur assemblage.

Parmi les quelques enseignements récents:
J'ai testé le fil d'acier galva pour le tigeage. Moins rigide mais moins cassant que le trombone. Idéal pour les faibles diamètres (genre les bras des archers).
La colle cyanoacrylate ne se conserve pas ! Soit elle sèche plus ou moins partiellement dans le tube, obstruant la canule soit elle reste liquide mais elle perd ses propriétés adhésives. La conservation au réfrigérateur ne semble pas améliorer sensiblement les choses.
Les socles ronds sont rares et chers (j'ai décidé de tout socler en rond plutôt qu'en carré). Si un lecteur pouvait me tuyauter sur une technique pour faire ses socles soi-même de manière quasi-industrielle, je lui en serais très reconnaissant.

Je vais essayer de prendre des photos des travaux en cours afin d'illustrer un peu le blog. A bientôt pour la suite.


mardi 5 août 2008

Démonologie informatique 1/2

Voici la suite de ma saga de l'été concernant les langages informatiques. Je doute que ça intéresse beaucoup de personnes mais pour moi, l'audience n'est pas un problème, je ne suis pas rémunéré par la publicité et de toutes façons, comme on va le voir, le culturel ne pait pas.

Dans les discussions entre professionnels de la profession (le développement de logiciels s'entend), il y a pas mal de buzz words qui reviennnent tout le temps. L'un de ces mots est langages dynamiques. Là, Madame Chombier, très estimée lectrice de ce blog demeurant dans la charmante localité de Bignoules-de-Bagorre, se demande déjà ce qu'est un buzzword. Cliquez sur le mot en bleu souligné, madame Chombier. Les autres se demanderont certainement ce que c'est qu'un langage dynamique et s'imaginent peut-être une allégorie du langage portant costume Hugo Boss, Blackberry vissé sur l'oreille et iMac à la main, courant d'une altière foulée vers l'avenir tout en portant un regard à peine méprisant sur la plèbe statique rampant sur son chemin.

En fait, interrogez les professionnels de la profession et il ne s'en trouvera pas deux pour donner une définition équivalente (j'ai pas dit identique) d'un langage dynamique. Pourquoi ? Les professionnels sont-ils des ignares ? Pas plus que d'autres. Il y a simplement que, dans ce contexte, le mot dynamique a plusieurs sens qu'il convient maintenant d'examiner.

Tout d'abord, dynamique est le contraire de statique. Avant de trouver un sens au dynamique, trouvons un sens à son contraire dans le cadre des langages informatiques.
Pour qui a un peu de connaissances en la matière, le premier mot qui vient à l'esprit quand on associe langage informatique et statique, c'est typage. Le typage, kezako ?

Le typage est une opération qui s'applique à un programme informatique lors de son écriture et/ou de son exécution et qui a pour effet de confirmer la nature (le type) des éléments que manipule ce programme. Imaginez que vous vous brossiez les dents, on pourrait dire qu'il s'agit de l'exécution de votre programme de brossage des dents (routine événementielle planifiée 2 à 3 par jour selon les recommandations constructeur). Imaginez alors qu'un petit démon s'assoie sur votre épaule pendant que vous vous brossez les dents et vous confirme, à chaque va-et-vient de la brosse couverte de dentifrice moussant sur votre râtelier, que vous utilisez bien une brosse à dents et, quand bien même cela ne suffirait pas, le petit démon marque "brosse à dents" sur ledit ustensile (au cas où vous êtes trop crétin pour vous en apercevoir).

Voilà, illustrée, l'opération de typage.

Là, les lecteurs qui ont déjà fait de la programmation s'énervent car ils détestent qu'on les prennent pour des crétins (supposition de ma part). Patience, mesdames et messieurs, praticiennes et praticiennes de l'art ésotérique de la programmation, patience. Je n'en ai pas fini avec mes métaphores.

Quel est l'intérêt de typer ? De coller des étiquettes sur des objets (ça y est, le mot magique est prononcé) ? On va le voir, mais avant, il faut passer par, non pas un, mai deux passages obligés, la variable et l'affectation de valeur.

Une variable est une boîte avec une étiquette dessus. Sur l'étiquette figure un nom, celui de la variable. Une variable, c'est une boîte avec un nom écrit dessus. (après les boîtes sont rangées dans une étagère qui ne doit contenir que des boîtes avec des noms différents, mais ça c'est une autre histoire).

Une variable est faite pour contenir une valeur ce qui revient à mettre quelque chose dans la boîte. Exemple, vous avez adopté un nouveau chien et vous voulez lui donner un nom, mettons "Cosmos". Dans un langage informatique, vous prendriez une boîte, colleriez dessus une étiquette marquée "Cosmos" et mettriez le chien dedans. Le langage informatique ne permet pas de faire des trous dans la boîte pour que le chien puisse respirer, je sais c'est barbare mais c'est pas le pire. Imaginons que vous ayez un deuxième chien mais une seule boîte, rien ne vous empêche de retirer le premier chien de la boîte (la variable) Cosmos et d'y mettre le deuxième. Plusieurs chiens, un seul nom. Ridicule. Qu'à cela ne tienne, prenons une deuxième boîte, collons dessus une étiquette marquée "Neptune" (c'est une expérience de pensée, je vous assure qu'aucun chien n'a été maltraité durant le processus) et fourrons le deuxième chien dedans.

A ce stade, nous avons deux variables (deux boîtes) avec chacune un nom (l'étiquette) différent et un contenu (des chiens).

En pseudo-langage ça donne ceci :
var cosmos = new Chien();
var neptune = new Chien();

Maintenant, nous allons utiliser ces variables pour faire des trucs. Qu'est-ce qu'on peut faire avec deux chiens ? Il se trouve que j'en connaît un petit bout sur la question, étant le propriétaire des deux animaux sus-cités. Avec Neptune et Cosmos, on peut jouer à la balle.

Créons donc un programme de jeu de balle avec deux chiens.
Pour des raisons de simplicité, considérons que le lancer de balle est un événement extérieur et que le résultat du programme est la détermination aléatoire du chien qui a attrapé la balle (l'un des deux l'attrape toujours, c'est empiriquement constaté par l'expert du domaine chaque jour).

Comment dire qu'un chien a attrapé la balle ? Bah, on n'a qu'à dire que la balle va dans la boîte avec le chien. Le problème avec les boîtes (les variables), c'est que bien souvent, elle ne peuvent contenir qu'un seul truc, un chien OU une balle mais pas les deux. Et on arrive à un petit paradoxe :

function rattraper_baballe(var balle_lancee)
{
var chien_gagnant = choisir_chien(cosmos, neptune);
chien_gagnant = balle_lancee;

}


Le code ci-dessus ne veut rien dire, on s'en rend compte. Le problème c'est qu'il est parfaitement légal ! Car on a dit qu'une boîte pouvait contenir n'importe quoi, des chiens, des balles mais une seule valeur, c'est la loi. Dans notre code, la fonction choisir_chien retourne l'une des deux valeurs de chien et le programme affecte cette valeur à une variable chien_gagnant qui contient alors un chien. Le problème, c'est que la ligne du dessous affecte à cette même variable la valeur balle_lancee que nous donne l'extérieur de la fonction rattraper_baballe.

Ce faisant, on perd l'information sur le chien choisi et on se retrouve avec la seule information de la balle lancée. Plus grave, si, dans la suite du programme, on applique un autre traitement à la variable chien_gagnant en supposant que celle-ci contient un chien, on risque d'avoir une erreur (un bug) :

donne_nonosse(chien_gagnant) ;
Réponse (possible) du programme => Mauvaise valeur d'entrée !

Et oui ! La variable contient une valeur qui est une balle. Le programme a simplement vu que ça ne collait pas mais le développeur, lui, se demande ce qui se passe et, surtout, comment corriger ce danger de confondre chiens et balles dans les variables.

Le moyen que les concepteurs des langages ont trouvé s'appelle le typage. En gros, en plus de coller une étiquette avec le nom d'une variable sur une boîte, le langage impose de coller une autre étiquette avec la nature de ce que la boîte peut contenir. Là, non seulement on restreint le contenu à une chose mais aussi à une chose d'un certain type.

Notre boîte possède alors deux étiquette, une pour son nom et une pour son type. Exemple :
var Chien cosmos = new Chien();
var Chien neptune = new Chien();
var Balle baballe = new Balle();
cosmos = baballe; -- erreur de type !!!
neptune = cosmos; -- OK, même type

Les affectation sauvages entre variables de types différents vont se remarquer plus vite et, ainsi, des erreurs importantes seront évitées. Ca, c'est la théorie.

Madame Chombier, qui n'a pas les oreilles dans sa poche et à qui on ne l'a fait pas, nous fait remarquer que "il est où le rapport avec le dynamique de tout à l'heure ?".
Et bien voilà, le typage statique, veut dire en réalité : contrôle du type avant l'exécution du programme. L'erreur de type présentée dans le bout de code plus haut peut être détectée à trois moments : lors de l'écriture du code par un développeur un peu plus éveillé que la moyenne, lors de la compilation ( étape qui transforme un texte dans un langage donné en une série d'instructions absconses que l'ordinateur pourra comprendre) ou lors de l'exécution (dans cet ordre)

Le typage statique impose que toutes les informations sur le type des variables soient connues au moment de compiler le programme avant même son exécution. Ces informations permettent au compilateur (un genre de petit démon comme celui des brosses à dents) de détecter des erreurs du type de celles que nous avons évoquées.
Le typage statique impose, en plus, que les variables ne peuvent pas changer de type au cours du déroulement du programme. Le contraire signifierait que le type d'une variable est dynamique (tiens donc ?).

Est-ce que toutes les variables doivent être typées ? Ca dépend des langages. Certains autorisent des variables non typées ou possédant tous les types à la fois. pour ces boîtes là, aucun contrôle n'est effectué, le programmeur prend ses responsabilités. C'est ce qu'on appelle le typage statique faible.
D'autres langages ne supportent pas que l'on déroge aux règles et aux procédures, ils imposent un typage fort, toutes les variables doivent avoir leur étiquette.

En résumé,
typage statique = boîtes avec une étiquette indécollable écrite à l'encre indélébile.
typage dynamique = boîtes avec étiquettes décollables, écrites à l'encre sympathique.
typage faible = boîtes sans étiquette possibles
typage fort = boîtes avec étiquette obligatoires

Et notre petit démon de tout à l'heure ? Qu'est ce qu'il fait ? Eh bien, du typage dynamique, ma bonne dame. Il vous dit pendant tout le temps que vous vous brossez les dents que vous utilisez bien une brosse à dents. Et s'il vous prenez l'envie de vous peigner la moustache avec, il vous préviendrait qu'une erreur de type malencontreuse serait sur le point de se produire.

Et un petit démon qui fait du typage statique ? Celui là, il vous forcerait à écrire "brosse à dents" sur votre brosse à dents à chaque fois que vous brossez les dents. Pareil, quand vous sortez les chiens, il vous forcerait à écrire "chien" sur vos deux chiens, "balle" sur les balles des chiens avant même que vous ne puissiez mettre un pied dehors. Démoniaque, je vous dis !

Au final, nos deux démons ont la même utilité, nous prévenir quand on utilise pas le bon type pour la bonne opération et vice-versa. L'un nous le dit gentiment et ne nous empêche pas toujours de le faire et l'autre a exactement le même comportement mais il nous a forcé à étiquetter toute notre maison, nos animaux domestiques, voire pire (imaginez vous allez aux toilettes avec un démon de ce type).

Rendez-vous la semaine prochaine avec la présentation de certains de ces démons.

Somewhere Back in Time

L'année dernière, en mission en Roumanie, on s'est aperçu avec mon pote Pierre qu'Iron Maiden, le mythique groupe de Heavy Metal britannique était d'une, toujours vivant (!) et de deux, passait en concert à Paris-Bercy.

Pierre est un fan de Metal (du genre que l'on qualifie de Thrash, vous pouvez d'ailleurs aller lire son ode à Metallica sur son blog) et je suis un fan de musique puissante (j'aime Wagner, Manowar et The White Stripes). On s'est dit que ça serait bien d'y aller.

Flashback. En 1993, un condisciple destockait ses CD pour se faire un peu d'argent et parmi ceux là figurait l'album Somewhere In Time d'Iron Maiden. Album mythique de l'âge d'or du groupe, fortement influencé par le film Blade Runner de Ridley Scott. Sans tarder, je lui rachetais et je l'écoutais (et je l'écoute encore). Je suis toujours surpris, 15 ans plus tard, de la puissance évocatrice de la musique d'Iron Maiden et du Metal en général. Sans être un fan hardcore (comme dirait Pierre), j'aime le Metal, c'est tout. Les beats de batterie en 180 bpm, les solos shred en mineur et les lignes de basse bien lourdes me donnent de l'énergie et me remontent le moral. Quelquefois, même, ça me calme.

Retour au présent antérieur. En 2007, rendez-vous est pris pour cette année, le 2 Juillet 2008, deuxième et dernière date en France pour le groupe à la mascotte décomposée (le lecteur aura peut-être perdu le fil, qu'il se rassure moi aussi, pour les paradoxes temporels et leur explication simple, revoir Retour vers le Futur II).

Je ne vais pas vous raconter le concert (Pierre fait ça mieux que moi sur son blog), non, moi, je vais plutôt creuser dans les petits à-côtés, les anecdotes, l'ambiance.

Concert prévu à 21h00 (je compte pas les premières parties), je pars du boulot à 16h00 (Ile-de-France Sud-Ouest) en direction de la capitale. Deux heure et demi plus tard après avoir copieusement et successivement visité en voiture, les voies sur berge, la Tour Eiffel, le Trocadéro, la Place de la Concorde, le Palais du Louvre, la Rive-Gauche, la Rue de Solférino, le Boulevard Saint-Germain, l'IMA, le Pont de Sully, le Quai de la Râpée et enfin, la Gare de Lyon, je me gare au stationnement souterrain et rejoins Pierre et Jérémie. Ouf, attablé en terrasse face à une pinte, je me remets doucement de mon périple parisien (pourtant, je m'étais jadis juré de ne plus remettre mes roues dans cette ville, que celui qui ne s'est jamais dédit me jette la première bière)
L'heure tourne, on se dirige vers le métro qui nous amène sur le parvis du POPB. Là, on est dans l'ambiance. Des hardeux partout. Cheveux longs, tee-shirts noirs avec la tête d'Eddie, toute la faune métalleuse s'est donnée rendez-vous à ce concert.
On entre. Plutôt habitué des lieux, je guide mes deux compères jusqu'à des places libres et on s'installe. Trois sièges au bord de l'escalier avec vue sur la fosse et la scène (c'est mieux, vous en conviendrez).
Après la première partie des Avenged Sevenfold, Iron Maiden entre en scène. Et quelle scène ! Décor genre temple égyptien (l'Egypte antique et l'Antiquité en général tient une grande place dans l'imaginaire du groupe). Les fûts de Nico sont enfoncés dans un décrochement du mur, on ne le voit pas. L'arrière-scène est occupée par un Eddie pharaonique façon Powerslave peint sur un rideau qui court sur toute la largeur. Bruce et les 4 autres entrent en scène. La salle exulte. Les cris d'accueil durereont un bon dix minutes. Bruce dit bonsoir (en français), Steve, Janik, Adrian et Dave se saississent de leurs armes de destruction massive et ça commence.

90 minutes de pur délire Metal au cours desquelles Pierre prit une douche de bière à cause de son voisin de l'escalier, je me suis retrouvé stoned à cause de mon propre voisin d'escalier qui fumait un énorme pétard. 1h30 de musique puissante qui vit la salle entière reprendre The Number of the Beast et Wasted Years. Un certain nombre de rappels, Bruce qui s'essaye au français et qui promet bientôt le retour du groupe avec un nouvel album. Nos voisins d'escalier vont se chercher des bières.

Des écrans géants pour montrer le jeu des musiciens et l'arrivée du groupe à Roissy dans un avion aux couleurs d'Iron Maiden (Bruce est pilote de ligne dans le civil, sa compagnie loue un avion au groupe et il le pilote !). Mon voisin d'escalier se roule un autre joint. Le voisin d'escalier de Pierre bâle sa énième bière.

Le discours de Sir Winston Churchill en prélude à Aces High, le morceaux vantant la bravoure méritée et la ténacité légendaire des pilotes de la RAF pendant la Bataille d'Angleterre. Tout cela n'émeut pas nos voisins d'escalier qui finissent par tremper leurs joints dans leur bière, à moins que ce ne soit l'inverse.

Les animations sur scène, le démon qui apparaît, le Eddie géant qui arrive sur scène en marchant dans sa dégaine de chasseur de primes du futur (comme la couverture de l'album Somewhere in Time). Nos voisins d'escalier se cachent dans leur bière, effrayés par l'apparition de la mascotte sur la scène et son combat contre Janik.

Le concert se termine, le son s'arrête. On reprend nos esprits et on essaye de sortir. Là, nos voisins d'escalier sont complètement poivrés, stoned et brinquebalants. Tellement brinquebalants que l'un deux manque de tomber sur moi qui le suivais. Je me cache courageusement derrière Pierre qui lui devrait être capable d'amortir le choc. Ouf, notre voisin d'escalier rétablit son équilibre in extremis et s'achemine vers la sortie avec force rots.

A la sortie, on hésite, métro ou pinglots ? C'est noir de monde. Finalement, on opte pour le métro. Il nous faudra bien 20 minutes pour rejoindre la rame. 20 minutes au son d'un Number of the Beast repris a cappela par un fan enthousiaste.

On récupère la voiture et direction Orléans. Sandchaser, le GPS humain, fait encore montre de sa sagacité légendaire en prenant par deux fois la mauvaise direction. L'erreur est humaine et celle là ne prêta pas à conséquence. je visais la porte d'Italie, ce fut la porte d'Orléans (la bien nommée). On arrive dans mon bled à 2h00 du mat', fatigués mais heureux d'avoir assisté à cet événement.

Le lendemain, j'écoutais Somewhere In Time dans la voiture.

Projets d'été

Ca y est, je suis en vacances (en quelque sorte). Je me suis dit que j'allais en profiter pour mettre à jour le blog.
Il y a pas mal de choses que j'ai passées sous silence à cause d'un emploi du temps un peu chargé. En vrac, le concert d'Iron Maiden, une sélection d'albums écoutés et réécoutés et la suite de la saga de l'été sur les langages de l'informatique.
D'ici là, je me prépare à un petit aller-retour commando à Bucarest (c'est en Roumanie) et après, oui, vacances !