samedi 1 novembre 2014

Liste Alkemy 180 points en un mois, POM réussie !

Le 6 Octobre, j'avais relevé le défi que me lança ce fourbe Arsenus. Objectif ? Peindre une liste Blitz en un mois. Comme j'avais déjà commencé à peindre mon starter Triade de Jade, je me laissais jusque fin Octobre pour réussir mon projet. C'est chose faite depuis hier soir, mon compte FB en témoigne.

C'est plutôt agréable à peindre même si la matière des figurines n'est pas toujours de très bonne qualité. Entendons-nous bien. Pour des figurines de jeu, c'est parfait, le plastique résine c'est solide et flexible à la fois mais qu'est-ce que c'est pénible à préparer ! Pour les nostalgiques et les curieux, j'ai déjà évoqué la préparation de ces figurines dans un vieux billet.

Le schéma de couleurs est un grand classique de la maison. Un vert chaud, du violet, des métalliques sur base bleue-grise, un peu de marron chaud, pas trop pour pas faire râler Greg, pas trop de détails, ce sont des figurines de jeu. Résultat : c'est du 28mm peint comme du 15mm. Ça va vite à peindre et je ne pense pas trop exagérer en vous disant qu'il y a presque plus de temps de séchage que de temps de pose des teintes. Grand progrès par rapport à d'habitude, j'ai posé quelques lumières pour éviter d'avoir des figurines trop plates comme les Elfes de ma bande pour SoBaH.

Et mes camarades, alors ? Eh bien, Whispe a terminé et, comme d'habitude, ça envoie du lourd.

Coyote est en bonne voie mais il a commencé plus tard et, lui aussi, il va envoyer du lourd quand ça sera fini.

Essen ayant eu lieu, on a perdu notre ami Tanguy qui a été victime d'une invasion de boîtes de jeu.

Chez Ceux-d'en-Face, Arsenus a terminé :

et Marvin également :

Loquak est en bonne voie :

mais Tobias semble marquer le pas :

Nul doute qu'ils y arriveront avant la date fatidique !

C'était la première POM à laquelle je participais et il faut reconnaître que le principe d'émulation mutuelle est plus motivant que l'APO d'autant qu'il y a un tournoi Alkemy Blitz prévu pour Décembre dans le coin mais ça, on aura l'occasion d'en reparler.

jeudi 16 octobre 2014

Escarmouches fantastiques avec SAGA, du nouveau

SAGA est un jeu de Studio Tomahawk que nous déjà eu le plaisir de mentionner ici. Pour celles et ceux qui n'avaient pas suivi (mais que font-ils ici ?), il s'agit d'un jeu d'escarmouches historiques dans la période du Haut Moyen-Âge dont la mécanique est superbe, des règles simples, cohérentes qui arrivent, même sans activation alternée, à procurer du rythme à la partie et à le conserver. Quand le jeu est sorti il y a maintenant quelques années, certains se sont plus à imaginer une adaptation à des univers moins historiques et plus fantastiques. Notamment, la rédaction de Ravage qui n'a, hélas, jamais rien publié sur ce sujet. Il a fallu que Perno s'empare du problème et que son travail et son imagination livrent à notre communauté deux suppléments de première importance.

Quand SAGA est sorti en 2011, ça faisait déjà quelques mois que Ludik Bazar proposait à la vente le reste du stock de figurines pur Confrontation 4, ces figurines en plastique, montées et peintes comme des action figures bas de gamme. Qu'à cela ne tenait, puisque Confrontation était un jeu mort, puisque des figurines en nombre suffisant et bon marché étaient disponibles et que, par dessus le marché, une règle adéquate était parue, pourquoi ne pas profiter de tout ça pour faire un jeu ? Ce fut chose faite en 2012 lorsque Perno publia sur son blog la première version de SAGA of Aarklash.

J'ai déjà eu l'occasion d'évoquer ce jeu dans ces colonnes lors d'un rapport de bataille puis d'un autre. Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts, Perno est devenu un auteur de jeu à succès et votre serviteur a sombré dans une neurasthénie ludique due à l'abus de Marsouins de l'Espâaaaaace que ne put guérir que la découverte de la profession de foi de la LIDJA.

Depuis je vais mieux (j'imagine mes rares lectrices et certains de mes lecteurs se pâmer d'aise à l'évocation de ce regain d'énergie) et j'ai même rejoué à SAGA of Aarklash, jeu entretemps rejoint par un "supplément" assez spécial fort bizarrement titré "SAGA Lames&Heros". Cet opus permet de concevoir des profils de troupes inédits et d'adapter des unités provenant d'autres jeux (qui a dit Warhammer Fantasy Battle ?) à SAGA en respectant au mieux le besoin d'équilibre entre les unités. Plus qu'un supplément prêt à jouer, SAGA Lames&Heroes est à prendre comme le jeu dont il est inspiré (Song of Blades and Heroes), c'est-à-dire comme une boîte à outils pour construire ses propres factions.

Depuis, l'idée a fait son chemin et voici deux factions, le Lion et le Scorpion, prêtes à en découdre :

J'ai légèrement modifié les caractéristiques de ces armées que Perno avait imaginées dans SAGA of Aarklash et nous avons commencé les tests à Orléans Wargames, profitant de ce regain d'intérêt pour nous intéresser de nouveau à SAGA et pour imaginer d'autres adaptations. Mais cela fera l'objet d'un prochain billet.

dimanche 12 octobre 2014

Un coup de dents dans la POM Alkemy

La province vient nous donner un coup de main dans la POM Alkemy qui nous oppose, Tanguy et moi à la bande du 9-5. Coyote est de la partie et Whispe semble prêt à rejoindre le mouvement. Hélas, la faction du sinistre Arsenus semble avoir reçu un renfort inattendu de la part de Marvin le Rouge. Tant mieux ! Le combat n'en sera que plus sanglant !

Team 9-5
  • The Ace : Arsenus
  • The Lancer : Loquak
  • The Big Guy : Tobias
  • The Smart Guy : Marvin
  • The Chick(s) : The Twins
Team Breizh and Cie
  • The Ace : Sandchaser
  • The Lancer : Whispe
  • The Big Guy : Tanguy
  • The Smart Guy : Coyote
  • The Chick : on cherche encore...

Deux fois hélas, je n'ai plus de nouvelles de mon compère Tanguy qui semble avoir coulé sur lest lors d'une partie de Black Fleet. Pour ma part, j'ai fini le starter et j'attaque le dessert directement sans passer par le plat de "Résistance" (ça sera pour Novembre et la peinture de la faction éponyme pour EDEN, oui, faut suivre).

Aujourd'hui, c'était session de groupe avec AnnCha et Ben au sein même du Studio News Figz. C'était un exercice assez nouveau pour moi mais très amusant. Il faut juste s'habituer à parler en peignant. Du coup, j'ai surtout discuté avec Ben et je n'ai pas avancé très vite. Mais les aplats c'est toujours ce qu'il y a de plus long car il faut les soigner. C'est comme les préliminaires du reste...

Je vois que Whispe déteint par trop sur moi, ce qui est normal pour du détachant.

Très chère lectrice, ami lecteur, des jeux de mots, des fines allusions et des private jokes que même le Docteur Mops n'oserait pas faire à l'antenne se sont glissés dans le texte ci-dessus. Il y en a exactement 8. Celui ou celle qui les trouvera en mettant bien le doigt dessus gagnera un gueuleton pour deux chez moi. On ne sait pas bien s'il s'agit d'un cadeau du reste...

lundi 6 octobre 2014

Automne, saison des POM

Je ne sais ce qui m'arrive. Poussé par une motivation que je ne me connais pas, j'ai entrepris de participer à deux Prises en Otage Mutuelles (POM). Avant que la DCRI et le GIGN ne débarquent après avoir lu la dernière phrase, il convient d'expliquer ce qu'est une POM. Vous et un ou plusieurs camarades vous engagez à finir un travail de peinture avant une date fixée. Tout le monde peint la même chose. C'est tout simple.

La première POM concerne Alkemy puisqu'il s'agit de peindre une liste blitz pour la fin du mois d'Octobre. Les photos suivantes auront le mérite de montrer que je ne me suis pas engagé à la légère dans cette affaire. Cette PMO concerne pour l'instant les trois usual suspects habituels : Arsenus, Loquak et Tobias, auxquels Coyote va très probablement se joindre. Comme d'habitude, la Bretagne va ridiculiser l'Ile-de-France mais ne vendons pas la peau de l'hermine avant de l'avoir tuée.

La seconde POM m'oppose à un camarade breton puisque l'ami Tanguy de la Ti ar C'hoari Breizh (la Maison du Jeu de Bretagne) me propose de peindre pour fin Novembre l'équivalent de 100 points de figurines EDEN. Ca tombe très bien puisque j'avais prévu de peindre mes Résistants en Octobre. Du coup, j'ai moins de pression. Et si d'autres veulent se joindre à nous pour cette POM EDEN, ils ou elles sont les bienvenu(e)s, nous acceptons même les non-Bretons.

Les POM sont donc lancées (ha ha ha). Le suivi, je le crains fort, se fera essentiellement sur Facebook mais je posterai ici deux ou trois billets de mi-parcours pour montrer les progrès des protagonistes.

jeudi 2 octobre 2014

Le hobby : Pourquoi ce n'est pas fait pour vous.

Je regardais l’excellente et très instructive série US “The West Wing” (“A la Maison Blanche” en VF, que je déconseille, tant le doublage est médiocre) en me demandant comment j’allais satisfaire les désirs de mon lectorat avide de sang, de sexe et de petits bonshommes rutilants.

The West Wing, la série dont vous sortirez moins ignorant et moins sceptique sur la politique.

Le sujet qui m’a été confirmé par mon rédacteur en chef préféré (sur suggestion du petit Nicolas R.) est de définir le hobby pour un non-initié. Vaste sujet. J’ai moi-même mes doutes sur l’intérêt du sujet. En effet, pourquoi prendre la peine de convaincre Grand-mère Marcelle que la figurine n’est pas Satan ? Pourquoi prendre la peine de répondre à Tonton Georges quand il fait sa blague sur les playmobils pour la huitième fois ? Pourquoi former la masse grouillante et ignorante au plaisir subtil et éminemment social du jeu de stratégie ? En définitive, pourquoi livrer les clefs du plaisir à la médiocrité morose des profanes ? Parce que justement, le jeu de figurines est avant tout un plaisir social. Et que je préfère vous haïr que vous mépriser.

Je vais faire une déclaration toute personnelle et totalement subjective. Le jeu solo m’ennuie profondément. Jouer avec moi-même a pour moi autant d’intérêt qu’un sandwich au jambon sans jambon, sans beurre et auquel il manquerait le pain. Affronter une IA n’a aucun intérêt si ce n’est pas fait à plusieurs. Monter une jolie table pour la regarder tout seul c’est tristoune. Peindre ses figurines (ou les faire peindre) pour ne pas partager le fruit de son effort ou ses goûts artistiques et les confronter à l’avis des amis ou même d’inconnus c’est vivre une vie sans risque et sans saveur.

Oui, toi aussi parle aux chevaux parce que les humains sont trotroméchans !

Mais avant d’insulter plus longtemps les onanistes du hobby, il sera sans doute bénéfique de définir le jeu de figurines afin de réduire le champs de perception de l’article.
Ainsi, je choisirai d’ignorer les valeureux (et toujours gaillards) ancêtres tels que les wargames sur cartes avec jetons. Je rejetterai aussi les jeux de plateau avec Figurines, comme Zombicide, qui ne font qu’offrir des jetons à poser sur des cases comme on jouerait aux petits chevaux ou aux dames mais dont la représentation n’entraîne pas de règles à proprement parler. Je limiterai ma diatribe aux jeux de figurines pur sucre, d’escarmouche ou de masse, qui nécessitent un montant plus ou moins scandaleux d’argent et de capacités de modéliste pour être jouables.

Cet article aura un but en définitive : vous enlever toutes vos illusions.

En entrant dans le hobby, vous abandonnez un vie dans le confort de la passivité vidéo-ludique. Vous devrez rejeter vos autres religions, tel le sport à la télévision, et le sport à la télévision.

En prenant en main votre premier starter pour un jeu de figurines, vous choisissez de vous écarter de la vacuité de votre existence sans plaisir pour vous consacrer corps et âme à la gloire des petits bonshommes et à la guerre, la guerre perpétuelle, qu’elle soit réaliste, historique, “simulationniste”, fantaisiste, futuriste, post-apocalyptique, steampunk, dieselpunk… La guerre, Colonel Trautmann !

Fin de la partie dans 2 heuuuuuuuuures !

En vous rendant dans votre boutique de jeux, vous achetez une parcelle de paradis et vendez votre âme au diable dans le même temps.

Et puisqu’on parle d’achats et de ventes, je vais continuer à tordre le cou à des légendes : Personne n’est un figuriniste casual. C’est un hobby, un “passe-temps” au sens propre du terme, le temps va passer.
Vous progresserez lentement dans ce hobby, soit parce que le montage et la peinture des figurines sont de très gros consommateurs de temps, soit parce que le jeu a une courbe d’apprentissage très “pentue” et nécessite de nombreuses parties pour être maitrisé.
Vous passerez des heures à rôder dans les boutiques spécialisées jusqu’à en connaître le vendeur, le patron, le comptable et comment fermer le robinet du lavabo des toilettes pour éviter les éclaboussures sur votre t-shirt, ce qui vous ferait passer pour le geek que vous n’êtes pas (vous faites partie de ceux qui se lavent et sentent à peu près bon dans les 6 premières heures de la journée). Vous explorerez les sites de vente en ligne à la recherche du meilleur prix pour cet objet rare (et cher) qui manque à votre armée. Ce qui m’amène à un autre point.

Le hobby n’est pas économique DU TOUT ! Vous dépenserez le P.I.B. d’un petit pays de façon récurrente pour satisfaire à votre soif d’accumulation, votre faim de nouveau matériels de peinture et votre désir d’avoir une nouvelle figurine et son profil fumé et étonnamment rafraîchissant. Oui, toutes les marques créent des starters plus ou moins intéressants à des prix compétitifs. Oui, vous pouvez commencer un jeu pour une quarantaine d’euros. Oui, vous pouvez limiter vos dépenses chaque mois. Mais soyons honnêtes et francs. Quand on commence la course à l’armement, on ne s’arrête pas à la dague. On veut une épée, une hache, un fléau, une lance, un pistolet, un fusil, un bazooka, un tank, un avion, un missile thermonucléaire. Parce que la guerre, on ne la fait pas, on la gagne !

Vous êtes encore là ? Vous n’êtes pas recroquevillé, tremblotant dans un coin de votre chambre ?  Très bien, continuons donc à vous expliquer pourquoi, si vous êtes courageux, vous allez vous lancer dans la plus grande aventure de votre vie. Et si vous êtes le pleutre pleurnichant que je suspecte, je vais vous en remettre une dose, parce que quitte à gâcher mon temps, autant faire l’effort de vous faire repartir moins ignorant que vous n’êtes venu.

Effort ? Oui, effort, car le hobby c’est l’apprentissage de la valeur de l’effort. Votre vie dans le hobby n’aura d’autre but que d’être moins médiocre. Si s’améliorer est un but ultime, cela passera par l’apprentissage de la défaite. Apprentissage par la répétition car vous passerez énormément de temps à perdre. Et c’est à vous et seulement vous de faire en sorte que vous ne perdiez que la partie et pas votre temps. L’apprentissage par l’erreur est une bonne chose et la seule indulgence du hobby est qu’il vous permet de faire des erreurs et de recommencer pour ne plus faire ces erreurs. Parce qu’il est toujours compliqué de se remettre en cause, vous blâmerez les dés, votre adversaire qui triche, les règles “fumées” d’une référence ou d’un autre, le gameplay. Vous affirmerez haut et fort que vous préférez l’escarmouche parce que vous avez peur de perdre trop de figurines à la fois. Vous ne jurerez que par l’activation alternée pour l’illusion de réactivité. Vous affirmerez votre préférence pour le tour par tour parce qu’il vous donnera l’impression que vous faites un massacre dans les rangs adverses suite à un plan bien huilé. Ou la bataille de masse parce qu’elle rassurera votre penchant pour les points de vie multiples et l’apparente innocuité des attaques adverses.
Vous l’avez compris, vous êtes le problème et vous êtes la solution. Votre problème c’est que vous êtes une feignasse qui veut tout, tout de suite et notamment gagner. La solution c’est que vous apprenez par l’erreur. Vous n’avez pas d’autre choix que de devenir meilleur joueur parce que sinon, vous serez ostracisé sans pitié par les autres joueurs qui n’ont pas de temps à consacrer à des chouineurs mauvais perdants.

Même l'Akhamial Cynwall apprend par l'erreur. Vous pouvez le faire.

Ce qui m’amène à notre dernier point, user de fair play et perdre ou gagner avec élégance. Le hobby est un jeu collectif. A minima, il vous faudra un adversaire pour vous coller des roustes régulièrement. Et vous apprendre à avoir la classe en jeu.

La classe, ce n’est pas de s’acheter des sous-pulls chez Yoji Yamamoto, ça c’est juste bien pour baiser des ménagères et avoir le cul qui brille. 
Non, la classe c’est de savoir se faire plaisir quelque soit l’issue du match. C’est de perdre en apprenant et de gagner avec humilité. C’est de partager un moment agréable avec son adversaire et néanmoins camarade, comme ils disent en politique.


Ne partez pas, j’ai bien vu que vous n’aviez aucune élégance. Mais vous avez de la chance, cela s’acquiert, cela s’apprend. Un jour vous serez enfin digne de ce hobby que vous avez choisi et du plaisir infini qu’il procure. Et peut-être, peut-être alors, vous atteindrez l’extase du hobbyiste, celle de vous faire des amis avec qui jouer et partager des moments fantastiques (ou futuristes. lol). Et je serai ravi de jouer avec vous et pas contre vous.

lundi 22 septembre 2014

Les Jeux de l'Eté

Si cet article paraît après le festival Orléans Joue ce n'est pas une étourderie de ma part mais bien une décision mûrement réfléchie de la PSuLO, la Police Secrète Ludique Orléanaise, dont je suis le chef auto-désigné et qui n'a pas voulu avantager un éditeur par rapport à un autre.

Quand on va en Bretagne et qu'on n'aime pas la plage, faut bien passer le temps. Outre quelques bouquins sur la Seconde Guerre Mondiale, j'avais emporté quelques jeux que l'on a plus ou moins testés en famille.

Les Bâtisseurs Moyen-Age

Un jeu de Fred Henry auquel on doit déjà Timeline. Plus de 30 parties et je ne m'en lasse toujours pas. Le principe ? Des cartes de deux types : des bâtiments à construire et des ouvriers. Les bâtiments exigent des ressources (pierre, bois, savoir, tuiles) et les ouvriers en produisent. Le but du jeu ? Posséder le plus de points à la fin du jeu en ayant logiquement construit plus de bâtiments ou les plus prestigieux. Ce jeu a l'air d'être un jeu de bouibouiteur mais il n'en est rien. S'il n'y a pas d'interaction formelle entre les joueurs, les actions d'un joueur ont un impact sur le tableau de sélection des cartes. Ainsi, vous pourrez ruiner la stratégie d'un joueur si vous devinez quels ouvriers l'intéressent et les lui piquer avant son tour. Et vous aussi vous pourrez être victime de ces effets. On aime bien l'effet accélération ou désespoir sur les derniers tours de jeu. On nous dit dans l'oreillette que c'est un jeu de chattard, on répond qu'on s'en fout vu qu'on a de la moule. Fred Henry nous a fait le plaisir d'honorer de sa présence le festival Orléans Joue, dommage que je n'avais pas mon exemplaire pour une dédicace.

Innovation

Découvert par hasard l'année dernière, nous l'avions testé avec Arsenus mais je n'avais pas fait d'article. Innovation est un jeu de boardbuilding avec des cartes. Par boardbuilding, on entend la construction graduelle d'une position de jeu. A Innovation les cartes sont divisées en 5 couleurs qui représentent chacune un domaine d'innovation et en 10 périodes historiques allant du néolithique à l'époque contemporaine (l'âge numérique). Chaque carte possède des pouvoirs qui agissent sur le jeu et permettent aux joueurs de bâtir leur influence afin de dominer les périodes (et gagner), de dominer les domaines (et gagner) ou de ruiner l'adversaire en attaquant sa main, son influence ou son board (et le ralentir, puis gagner). Bref, c'est un jeu de fouine et d'opportuniste. Je préfère y jouer à deux car c'est plus tactique qu'à trois ou quatre où, dans ce cas, la partie devient un joyeux merdier. Le set-up :

Sinon, testé pour vous avec de la poire :

Summoner Wars

Je suis un peu déçu par ce jeu. Chaque joueur construit un paquet de cartes (à partir d'un stock donné, ce n'est pas un JCC) et affronte son adversaire sur une nappe de pique-nique comportant des cases de déplacement. A son tour, un joueur complète sa main, invoque des unités s'il a des points de magie, joue des cartes événement, déplace ses troupes, lance ses troupes à l'attaque puis passe la main. Le truc du jeu ? Les points de magie sont les cartes des bestioles de l'adversaire que vous tuez ou les cartes que vous décidez de défausser à la fin de votre tour. Pourquoi ça me déçoit ? Les cartes des factions sont peu variées, la mécanique du jeu est simpliste. Bon, si vous n'avez rien de mieux à faire pour l'apéro. Ma nièce et moi, on a utilisé le tapis pour jouer à Wazabi.

La Nuit du Grand Poulpe

Le jeu de mes copains ! Bon, qu'en dire. Ça tourne toujours très bien à 3 ou à 4. A 2, c'est chiant, on converge vers un équilibre de Nash à chaque fois. J'ai pu le tester avec des profanes complets dont la culture ludique se limitait à Cluedo et la Bonne Paye et ils adorent. Les joueurs plus expérimentés et les professionnels sont plus réservés. Ils aiment le jeu une fois qu'ils le découvrent mais s'attendent, à la vue de la taille de la boîte, à un jeu plus étoffé. Laissons-leur l'originalité assumée (irony inside) de leur opinion, nous on aime et c'est le principal ! C'est vrai que, du coup, la boîte de la Nuit du Grand Poulpe était la plus massive de mon sac de jeu, dépassant de peu celle de Time Masters.

Time Masters

J'ai gardé le meilleur pour la fin. Quand on me connaît et qu'on connaît un peu ce jeu, on se dit qu'il ne va pas être objectif, qu'il aime les jeux de cartes, qu'il aime le deckbuilding et qu'un jeu avec des sorts et des magiciens ne peut que lui plaire. Tout cela est très vrai mais, objectivement, Time Masters est un bon jeu dans les mécanismes vont dans le sens d'un meilleur gameplay. Je me laisse le temps d'une plongée plus profonde dans ce jeu, d'autant que Seb et Nico de Mushroom Games, rencontrés sur le festival Orléans Joue m'ont laissées quelques infos qui augurent du bon, digne d'être le sujet d'un futur article intégralement consacré à ce jeu.

mercredi 17 septembre 2014

Orléans Joue, le premier festival de jeux d'Orléans, de la bande-annonce

Ce week-end aura lieu...(petite pause pour ménager un effet dramatique)...

Le premier festival de jeux de l'agglomération d'Orléans !

Fort habilement dénommé Orléans-Joue, cet événement rassemblera quelques éditeurs en mal de publicité, des bénévoles ahuris et d'avides boutiquiers vendeurs de jeux frelatés. Tout cela dans le cadre dégradé du centre-ville d'Orléans.

Orléans Joue, puisque c'est le nom que nous avons choisi pour cet événement, c'est 70 éditeurs, 80 bénévoles, plus de 100 jeux dont une bonne part de nouveautés, une protozone, un Mops en mission dédicace et votre serviteur à l'accueil (finalement, y a que ça qui devrait faire peur aux gens).

Orléans Joue, ça se passe dans l'ancien cloître du Campo Santo et comme ça tombe le même week-end que les Journées du Patrimoine, vous pourrez faire d'une pierre deux coups.

Alors, si vous êtes de passage chez la Pucelle ce week-end, on vous attend. Et même que si vous donnez le mot-clé Sandchaser lors de mon service à la buvette, je vous paye le café !

Et si vous ne venez pas, voici la bande-annonce pour vous faire à jamais regretter votre mauvaise décision.