mercredi 7 avril 2010

La Revue Ciné de Sandchaser (Decembre 2009 - Mars 2010)

En 4 mois, 6 films vus pour un coût moyen de 6 euros/film. Est-ce que ça valait le coup ? Réponses plus bas.


Micmac à Tire-Larigot
par J.P. Jeunet - France

Un Jeunet classique. L'univers, la lumière, les personnages un peu déjantés. On prend les mêmes et on recommence. L'univers de Delicatessen, l'esthétique de la Cité avec une intrigue dans le style du Long Week-end pour raconter la vengeance d'une victime des marchands d'armes. C'est fédérateur et familial. On passe un bon moment si on aime bien Jeunet et qu'on est un peu fleur bleue. C'est mon cas. 5/5, a mérité ses 6 eurosous.


2012
par R. Emmerich - USA

A regarder avec des potes chercheurs en physique pour voir leurs mines effarées. Personnages stéréotypés, intrigue inexistante, ce film ne sert qu'à tester son home-cinéma. Bon, après ça, on peut se dire que So Bad, It's Good, So Yeah! 2/5, allez, j'ai bien rigolé. Ne dépensez pas d'argent au ciné. A acheter en DVD pour étalonner une chaîne hi-fi ou un écran plasma.



Avatar

par J. Cameron - USA

The BLOCKBUSTER ! Attendu depuis des années par tous les fans de Cameron. De la SF, de la 3D, un monde extraordinaire dont on avait pu apercevoir les contours dans un dépliant papier distribué avec le courrier. Bref, le truc énorme. Au final ? Le seul truc en 3D dans ce film, c'est l'image. Le scénario ? plat. Les personnages ? plats. Les scènes d'action ? plates. La morale de l'histoire ? Plate et réchauffée. En plus, c'est long. 2h40.
Alors si vous voulez voir Avatar, restez à la maison et louez vous Danse avec les Loups ou Little Big Man et imaginez que les Apaches/Lakota sont des elfes de l'espace à la peau bleue. 3/5 pour les effets spéciaux. Revoyez Abyss du même Cameron. C'est largement mieux. Ou Titanic, y a Kate Winslet toute nue. Ou mieux, lisez Aquablue, la série de BD de Cailleteau&Vatine. Tout Avatar est pompé dessus (la peau bleue, le matos des militaires, le pitch).


Invictus
par Mister Clinton "Clint" Eastwood Jr. - USA

C'est un film de Clint. Avec Morgan Freeman et Matt Damon. Rien que pour ça, faut y aller. Non, sérieusement, faut être objectif, Client Eastwood réalisateur, dans 100 ans on en parlera encore. On s'ennuie pas. Freeman campe un Nelson Mandela plus vrai que nature au point où se demande si c'est pas Mandela qui est le sosie de Freeman. Enfin, Freeman est bien dans son registre, irradiant le calme et la sagesse. Un peu trop d'ailleurs, le film frôle l'hagiographie à plusieurs moments.
Pour faire contrepoint, heureusement, il y a Matt Damon dont les doutes brisent un peu le doux ron-ron du scénario et surtout Tony Kgoroge qui joue le meilleur second rôle du film comme chef de la sécurité présidentielle. Ah au fait, ça n'est pas un film sur le rugby. 5/5. Ca mérite amplement ses 6 euros. Et ça va s'acheter en DVD.


Solomon Kane
par Michael Basset - UK

Un film anglais narrant les aventures du personnage de Robert Howard le plus connu après Conan. Bon, moi j'ai lu qu'une nouvelle de Howard et le héros, c'est ni Conan, ni Kane alors je partirai pas là-dessus.
On a là un film à l'esthétique glauque et douteuse mélangeant allègrement les périodes historiques pour au final livrer un gloubiboulga d'heroic-fantasy mal digérée. Pensez un peu, le héros est un ancien corsaire de sa Majesté qui cherche la rédemption. Quoi de mieux pour ce faire que d'errer sur les chemins creux du Yorkshire en pleine époque de la glorieuse révolution anglaise. Evoqué comment ça, ça peut le faire, hein ?
Et bien, non, ça le fait pas. On a l'impression que l'Angleterre n'a jamais quitté le moyen âge, que les puritains de l'époque sont soit des abrutis béats ou des extrémistes sanguinaires et que le pays est livré aux hordes barbares.
Même le Robin des bois, prince des voleurs fait plus vrai, c'est dire. Alors, après qu'est-ce qui reste ? Bin rien. Les effets sont quelconques, les acteurs moyens et les scènes d'actions pourries. Les prises de vue en extérieur sont pas mal. 1/5. C'est nul. Achetez vous un beau livres de photos de l'Ecosse ou du pays de Galles. Si le film avait été produit par Games Workshop et estampillé fluff officiel de Warhammer Battle, ça l'aurait plus fait !


Alice In Wonderland
par Tim Burton - USA

Lâche ! Traitre ! Hérétique ! Tim Burton refait du Disney et ça se sent. Prenez l'oeuvre de Lewis Caroll. Au départ, c'est un récit pour distraire trois jeunes filles lors d'une promenade en bateau et ça finit, un fois publié, en satire des conventions de la société victorienne de l'époque. Mais il y a satire et satire. Burton prend la satire au pied de la lettre et nous montre des personnages victoriens hyper-conventionnels auxquels se heurte Alice dans la première demi-heure du film.
Une fois dans le Wonderland, la quête d'Alice se transforme en mauvais scénario de Donjons&Dragons sans le surréalisme et la loufoquerie du récit original pour finir par une scène de bataille poussive et ennuyeuse.
Où est le non-sense ? Nulle part.Le Chapelier Fou n'est qu'un pauvre junkie au discours incompréhensible. Les autres personnages sont dans leur stéréotypes, rien d'onirique ni de surréaliste ne subsiste de l'oeuvre originale. De retour à la surface, Alice triomphera de toutes les convenances en 5 minutes chrono mieux que Jack Bauer et gagnera son happy end en ayant rien perdu. Disney quoi.
De Tim Burton, on aurait aimé quelque chose de gentiment subversif, du style de BeetleJuice.
3/5. La fin est chiante et à aucun moment, on ressent quelque chose pour les protagonistes. Le Chat est marrant. Fallait le voir pour critiquer. Revoyez le dessin animé de Disney.


Bilan des courses. Dépensé 36 euros pour une moyenne de 3/5 de revues positives. Mieux choisir mes films à l'avenir ;-)

1 commentaire:

  1. Merci pour les infos , ça me permettra d'économiser le prix du DVD
    Je me demandais si tu écrivais encore dans ce blog , bin voilà c'est fait
    bisous Maman

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