samedi 1 novembre 2014

Liste Alkemy 180 points en un mois, POM réussie !

Le 6 Octobre, j'avais relevé le défi que me lança ce fourbe Arsenus. Objectif ? Peindre une liste Blitz en un mois. Comme j'avais déjà commencé à peindre mon starter Triade de Jade, je me laissais jusque fin Octobre pour réussir mon projet. C'est chose faite depuis hier soir, mon compte FB en témoigne.

C'est plutôt agréable à peindre même si la matière des figurines n'est pas toujours de très bonne qualité. Entendons-nous bien. Pour des figurines de jeu, c'est parfait, le plastique résine c'est solide et flexible à la fois mais qu'est-ce que c'est pénible à préparer ! Pour les nostalgiques et les curieux, j'ai déjà évoqué la préparation de ces figurines dans un vieux billet.

Le schéma de couleurs est un grand classique de la maison. Un vert chaud, du violet, des métalliques sur base bleue-grise, un peu de marron chaud, pas trop pour pas faire râler Greg, pas trop de détails, ce sont des figurines de jeu. Résultat : c'est du 28mm peint comme du 15mm. Ça va vite à peindre et je ne pense pas trop exagérer en vous disant qu'il y a presque plus de temps de séchage que de temps de pose des teintes. Grand progrès par rapport à d'habitude, j'ai posé quelques lumières pour éviter d'avoir des figurines trop plates comme les Elfes de ma bande pour SoBaH.

Et mes camarades, alors ? Eh bien, Whispe a terminé et, comme d'habitude, ça envoie du lourd.

Coyote est en bonne voie mais il a commencé plus tard et, lui aussi, il va envoyer du lourd quand ça sera fini.

Essen ayant eu lieu, on a perdu notre ami Tanguy qui a été victime d'une invasion de boîtes de jeu.

Chez Ceux-d'en-Face, Arsenus a terminé :

et Marvin également :

Loquak est en bonne voie :

mais Tobias semble marquer le pas :

Nul doute qu'ils y arriveront avant la date fatidique !

C'était la première POM à laquelle je participais et il faut reconnaître que le principe d'émulation mutuelle est plus motivant que l'APO d'autant qu'il y a un tournoi Alkemy Blitz prévu pour Décembre dans le coin mais ça, on aura l'occasion d'en reparler.

jeudi 16 octobre 2014

Escarmouches fantastiques avec SAGA, du nouveau

SAGA est un jeu de Studio Tomahawk que nous déjà eu le plaisir de mentionner ici. Pour celles et ceux qui n'avaient pas suivi (mais que font-ils ici ?), il s'agit d'un jeu d'escarmouches historiques dans la période du Haut Moyen-Âge dont la mécanique est superbe, des règles simples, cohérentes qui arrivent, même sans activation alternée, à procurer du rythme à la partie et à le conserver. Quand le jeu est sorti il y a maintenant quelques années, certains se sont plus à imaginer une adaptation à des univers moins historiques et plus fantastiques. Notamment, la rédaction de Ravage qui n'a, hélas, jamais rien publié sur ce sujet. Il a fallu que Perno s'empare du problème et que son travail et son imagination livrent à notre communauté deux suppléments de première importance.

Quand SAGA est sorti en 2011, ça faisait déjà quelques mois que Ludik Bazar proposait à la vente le reste du stock de figurines pur Confrontation 4, ces figurines en plastique, montées et peintes comme des action figures bas de gamme. Qu'à cela ne tenait, puisque Confrontation était un jeu mort, puisque des figurines en nombre suffisant et bon marché étaient disponibles et que, par dessus le marché, une règle adéquate était parue, pourquoi ne pas profiter de tout ça pour faire un jeu ? Ce fut chose faite en 2012 lorsque Perno publia sur son blog la première version de SAGA of Aarklash.

J'ai déjà eu l'occasion d'évoquer ce jeu dans ces colonnes lors d'un rapport de bataille puis d'un autre. Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts, Perno est devenu un auteur de jeu à succès et votre serviteur a sombré dans une neurasthénie ludique due à l'abus de Marsouins de l'Espâaaaaace que ne put guérir que la découverte de la profession de foi de la LIDJA.

Depuis je vais mieux (j'imagine mes rares lectrices et certains de mes lecteurs se pâmer d'aise à l'évocation de ce regain d'énergie) et j'ai même rejoué à SAGA of Aarklash, jeu entretemps rejoint par un "supplément" assez spécial fort bizarrement titré "SAGA Lames&Heros". Cet opus permet de concevoir des profils de troupes inédits et d'adapter des unités provenant d'autres jeux (qui a dit Warhammer Fantasy Battle ?) à SAGA en respectant au mieux le besoin d'équilibre entre les unités. Plus qu'un supplément prêt à jouer, SAGA Lames&Heroes est à prendre comme le jeu dont il est inspiré (Song of Blades and Heroes), c'est-à-dire comme une boîte à outils pour construire ses propres factions.

Depuis, l'idée a fait son chemin et voici deux factions, le Lion et le Scorpion, prêtes à en découdre :

J'ai légèrement modifié les caractéristiques de ces armées que Perno avait imaginées dans SAGA of Aarklash et nous avons commencé les tests à Orléans Wargames, profitant de ce regain d'intérêt pour nous intéresser de nouveau à SAGA et pour imaginer d'autres adaptations. Mais cela fera l'objet d'un prochain billet.

dimanche 12 octobre 2014

Un coup de dents dans la POM Alkemy

La province vient nous donner un coup de main dans la POM Alkemy qui nous oppose, Tanguy et moi à la bande du 9-5. Coyote est de la partie et Whispe semble prêt à rejoindre le mouvement. Hélas, la faction du sinistre Arsenus semble avoir reçu un renfort inattendu de la part de Marvin le Rouge. Tant mieux ! Le combat n'en sera que plus sanglant !

Team 9-5
  • The Ace : Arsenus
  • The Lancer : Loquak
  • The Big Guy : Tobias
  • The Smart Guy : Marvin
  • The Chick(s) : The Twins
Team Breizh and Cie
  • The Ace : Sandchaser
  • The Lancer : Whispe
  • The Big Guy : Tanguy
  • The Smart Guy : Coyote
  • The Chick : on cherche encore...

Deux fois hélas, je n'ai plus de nouvelles de mon compère Tanguy qui semble avoir coulé sur lest lors d'une partie de Black Fleet. Pour ma part, j'ai fini le starter et j'attaque le dessert directement sans passer par le plat de "Résistance" (ça sera pour Novembre et la peinture de la faction éponyme pour EDEN, oui, faut suivre).

Aujourd'hui, c'était session de groupe avec AnnCha et Ben au sein même du Studio News Figz. C'était un exercice assez nouveau pour moi mais très amusant. Il faut juste s'habituer à parler en peignant. Du coup, j'ai surtout discuté avec Ben et je n'ai pas avancé très vite. Mais les aplats c'est toujours ce qu'il y a de plus long car il faut les soigner. C'est comme les préliminaires du reste...

Je vois que Whispe déteint par trop sur moi, ce qui est normal pour du détachant.

Très chère lectrice, ami lecteur, des jeux de mots, des fines allusions et des private jokes que même le Docteur Mops n'oserait pas faire à l'antenne se sont glissés dans le texte ci-dessus. Il y en a exactement 8. Celui ou celle qui les trouvera en mettant bien le doigt dessus gagnera un gueuleton pour deux chez moi. On ne sait pas bien s'il s'agit d'un cadeau du reste...

lundi 6 octobre 2014

Automne, saison des POM

Je ne sais ce qui m'arrive. Poussé par une motivation que je ne me connais pas, j'ai entrepris de participer à deux Prises en Otage Mutuelles (POM). Avant que la DCRI et le GIGN ne débarquent après avoir lu la dernière phrase, il convient d'expliquer ce qu'est une POM. Vous et un ou plusieurs camarades vous engagez à finir un travail de peinture avant une date fixée. Tout le monde peint la même chose. C'est tout simple.

La première POM concerne Alkemy puisqu'il s'agit de peindre une liste blitz pour la fin du mois d'Octobre. Les photos suivantes auront le mérite de montrer que je ne me suis pas engagé à la légère dans cette affaire. Cette PMO concerne pour l'instant les trois usual suspects habituels : Arsenus, Loquak et Tobias, auxquels Coyote va très probablement se joindre. Comme d'habitude, la Bretagne va ridiculiser l'Ile-de-France mais ne vendons pas la peau de l'hermine avant de l'avoir tuée.

La seconde POM m'oppose à un camarade breton puisque l'ami Tanguy de la Ti ar C'hoari Breizh (la Maison du Jeu de Bretagne) me propose de peindre pour fin Novembre l'équivalent de 100 points de figurines EDEN. Ca tombe très bien puisque j'avais prévu de peindre mes Résistants en Octobre. Du coup, j'ai moins de pression. Et si d'autres veulent se joindre à nous pour cette POM EDEN, ils ou elles sont les bienvenu(e)s, nous acceptons même les non-Bretons.

Les POM sont donc lancées (ha ha ha). Le suivi, je le crains fort, se fera essentiellement sur Facebook mais je posterai ici deux ou trois billets de mi-parcours pour montrer les progrès des protagonistes.

jeudi 2 octobre 2014

Le hobby : Pourquoi ce n'est pas fait pour vous.

Je regardais l’excellente et très instructive série US “The West Wing” (“A la Maison Blanche” en VF, que je déconseille, tant le doublage est médiocre) en me demandant comment j’allais satisfaire les désirs de mon lectorat avide de sang, de sexe et de petits bonshommes rutilants.

The West Wing, la série dont vous sortirez moins ignorant et moins sceptique sur la politique.

Le sujet qui m’a été confirmé par mon rédacteur en chef préféré (sur suggestion du petit Nicolas R.) est de définir le hobby pour un non-initié. Vaste sujet. J’ai moi-même mes doutes sur l’intérêt du sujet. En effet, pourquoi prendre la peine de convaincre Grand-mère Marcelle que la figurine n’est pas Satan ? Pourquoi prendre la peine de répondre à Tonton Georges quand il fait sa blague sur les playmobils pour la huitième fois ? Pourquoi former la masse grouillante et ignorante au plaisir subtil et éminemment social du jeu de stratégie ? En définitive, pourquoi livrer les clefs du plaisir à la médiocrité morose des profanes ? Parce que justement, le jeu de figurines est avant tout un plaisir social. Et que je préfère vous haïr que vous mépriser.

Je vais faire une déclaration toute personnelle et totalement subjective. Le jeu solo m’ennuie profondément. Jouer avec moi-même a pour moi autant d’intérêt qu’un sandwich au jambon sans jambon, sans beurre et auquel il manquerait le pain. Affronter une IA n’a aucun intérêt si ce n’est pas fait à plusieurs. Monter une jolie table pour la regarder tout seul c’est tristoune. Peindre ses figurines (ou les faire peindre) pour ne pas partager le fruit de son effort ou ses goûts artistiques et les confronter à l’avis des amis ou même d’inconnus c’est vivre une vie sans risque et sans saveur.

Oui, toi aussi parle aux chevaux parce que les humains sont trotroméchans !

Mais avant d’insulter plus longtemps les onanistes du hobby, il sera sans doute bénéfique de définir le jeu de figurines afin de réduire le champs de perception de l’article.
Ainsi, je choisirai d’ignorer les valeureux (et toujours gaillards) ancêtres tels que les wargames sur cartes avec jetons. Je rejetterai aussi les jeux de plateau avec Figurines, comme Zombicide, qui ne font qu’offrir des jetons à poser sur des cases comme on jouerait aux petits chevaux ou aux dames mais dont la représentation n’entraîne pas de règles à proprement parler. Je limiterai ma diatribe aux jeux de figurines pur sucre, d’escarmouche ou de masse, qui nécessitent un montant plus ou moins scandaleux d’argent et de capacités de modéliste pour être jouables.

Cet article aura un but en définitive : vous enlever toutes vos illusions.

En entrant dans le hobby, vous abandonnez un vie dans le confort de la passivité vidéo-ludique. Vous devrez rejeter vos autres religions, tel le sport à la télévision, et le sport à la télévision.

En prenant en main votre premier starter pour un jeu de figurines, vous choisissez de vous écarter de la vacuité de votre existence sans plaisir pour vous consacrer corps et âme à la gloire des petits bonshommes et à la guerre, la guerre perpétuelle, qu’elle soit réaliste, historique, “simulationniste”, fantaisiste, futuriste, post-apocalyptique, steampunk, dieselpunk… La guerre, Colonel Trautmann !

Fin de la partie dans 2 heuuuuuuuuures !

En vous rendant dans votre boutique de jeux, vous achetez une parcelle de paradis et vendez votre âme au diable dans le même temps.

Et puisqu’on parle d’achats et de ventes, je vais continuer à tordre le cou à des légendes : Personne n’est un figuriniste casual. C’est un hobby, un “passe-temps” au sens propre du terme, le temps va passer.
Vous progresserez lentement dans ce hobby, soit parce que le montage et la peinture des figurines sont de très gros consommateurs de temps, soit parce que le jeu a une courbe d’apprentissage très “pentue” et nécessite de nombreuses parties pour être maitrisé.
Vous passerez des heures à rôder dans les boutiques spécialisées jusqu’à en connaître le vendeur, le patron, le comptable et comment fermer le robinet du lavabo des toilettes pour éviter les éclaboussures sur votre t-shirt, ce qui vous ferait passer pour le geek que vous n’êtes pas (vous faites partie de ceux qui se lavent et sentent à peu près bon dans les 6 premières heures de la journée). Vous explorerez les sites de vente en ligne à la recherche du meilleur prix pour cet objet rare (et cher) qui manque à votre armée. Ce qui m’amène à un autre point.

Le hobby n’est pas économique DU TOUT ! Vous dépenserez le P.I.B. d’un petit pays de façon récurrente pour satisfaire à votre soif d’accumulation, votre faim de nouveau matériels de peinture et votre désir d’avoir une nouvelle figurine et son profil fumé et étonnamment rafraîchissant. Oui, toutes les marques créent des starters plus ou moins intéressants à des prix compétitifs. Oui, vous pouvez commencer un jeu pour une quarantaine d’euros. Oui, vous pouvez limiter vos dépenses chaque mois. Mais soyons honnêtes et francs. Quand on commence la course à l’armement, on ne s’arrête pas à la dague. On veut une épée, une hache, un fléau, une lance, un pistolet, un fusil, un bazooka, un tank, un avion, un missile thermonucléaire. Parce que la guerre, on ne la fait pas, on la gagne !

Vous êtes encore là ? Vous n’êtes pas recroquevillé, tremblotant dans un coin de votre chambre ?  Très bien, continuons donc à vous expliquer pourquoi, si vous êtes courageux, vous allez vous lancer dans la plus grande aventure de votre vie. Et si vous êtes le pleutre pleurnichant que je suspecte, je vais vous en remettre une dose, parce que quitte à gâcher mon temps, autant faire l’effort de vous faire repartir moins ignorant que vous n’êtes venu.

Effort ? Oui, effort, car le hobby c’est l’apprentissage de la valeur de l’effort. Votre vie dans le hobby n’aura d’autre but que d’être moins médiocre. Si s’améliorer est un but ultime, cela passera par l’apprentissage de la défaite. Apprentissage par la répétition car vous passerez énormément de temps à perdre. Et c’est à vous et seulement vous de faire en sorte que vous ne perdiez que la partie et pas votre temps. L’apprentissage par l’erreur est une bonne chose et la seule indulgence du hobby est qu’il vous permet de faire des erreurs et de recommencer pour ne plus faire ces erreurs. Parce qu’il est toujours compliqué de se remettre en cause, vous blâmerez les dés, votre adversaire qui triche, les règles “fumées” d’une référence ou d’un autre, le gameplay. Vous affirmerez haut et fort que vous préférez l’escarmouche parce que vous avez peur de perdre trop de figurines à la fois. Vous ne jurerez que par l’activation alternée pour l’illusion de réactivité. Vous affirmerez votre préférence pour le tour par tour parce qu’il vous donnera l’impression que vous faites un massacre dans les rangs adverses suite à un plan bien huilé. Ou la bataille de masse parce qu’elle rassurera votre penchant pour les points de vie multiples et l’apparente innocuité des attaques adverses.
Vous l’avez compris, vous êtes le problème et vous êtes la solution. Votre problème c’est que vous êtes une feignasse qui veut tout, tout de suite et notamment gagner. La solution c’est que vous apprenez par l’erreur. Vous n’avez pas d’autre choix que de devenir meilleur joueur parce que sinon, vous serez ostracisé sans pitié par les autres joueurs qui n’ont pas de temps à consacrer à des chouineurs mauvais perdants.

Même l'Akhamial Cynwall apprend par l'erreur. Vous pouvez le faire.

Ce qui m’amène à notre dernier point, user de fair play et perdre ou gagner avec élégance. Le hobby est un jeu collectif. A minima, il vous faudra un adversaire pour vous coller des roustes régulièrement. Et vous apprendre à avoir la classe en jeu.

La classe, ce n’est pas de s’acheter des sous-pulls chez Yoji Yamamoto, ça c’est juste bien pour baiser des ménagères et avoir le cul qui brille. 
Non, la classe c’est de savoir se faire plaisir quelque soit l’issue du match. C’est de perdre en apprenant et de gagner avec humilité. C’est de partager un moment agréable avec son adversaire et néanmoins camarade, comme ils disent en politique.


Ne partez pas, j’ai bien vu que vous n’aviez aucune élégance. Mais vous avez de la chance, cela s’acquiert, cela s’apprend. Un jour vous serez enfin digne de ce hobby que vous avez choisi et du plaisir infini qu’il procure. Et peut-être, peut-être alors, vous atteindrez l’extase du hobbyiste, celle de vous faire des amis avec qui jouer et partager des moments fantastiques (ou futuristes. lol). Et je serai ravi de jouer avec vous et pas contre vous.

lundi 22 septembre 2014

Les Jeux de l'Eté

Si cet article paraît après le festival Orléans Joue ce n'est pas une étourderie de ma part mais bien une décision mûrement réfléchie de la PSuLO, la Police Secrète Ludique Orléanaise, dont je suis le chef auto-désigné et qui n'a pas voulu avantager un éditeur par rapport à un autre.

Quand on va en Bretagne et qu'on n'aime pas la plage, faut bien passer le temps. Outre quelques bouquins sur la Seconde Guerre Mondiale, j'avais emporté quelques jeux que l'on a plus ou moins testés en famille.

Les Bâtisseurs Moyen-Age

Un jeu de Fred Henry auquel on doit déjà Timeline. Plus de 30 parties et je ne m'en lasse toujours pas. Le principe ? Des cartes de deux types : des bâtiments à construire et des ouvriers. Les bâtiments exigent des ressources (pierre, bois, savoir, tuiles) et les ouvriers en produisent. Le but du jeu ? Posséder le plus de points à la fin du jeu en ayant logiquement construit plus de bâtiments ou les plus prestigieux. Ce jeu a l'air d'être un jeu de bouibouiteur mais il n'en est rien. S'il n'y a pas d'interaction formelle entre les joueurs, les actions d'un joueur ont un impact sur le tableau de sélection des cartes. Ainsi, vous pourrez ruiner la stratégie d'un joueur si vous devinez quels ouvriers l'intéressent et les lui piquer avant son tour. Et vous aussi vous pourrez être victime de ces effets. On aime bien l'effet accélération ou désespoir sur les derniers tours de jeu. On nous dit dans l'oreillette que c'est un jeu de chattard, on répond qu'on s'en fout vu qu'on a de la moule. Fred Henry nous a fait le plaisir d'honorer de sa présence le festival Orléans Joue, dommage que je n'avais pas mon exemplaire pour une dédicace.

Innovation

Découvert par hasard l'année dernière, nous l'avions testé avec Arsenus mais je n'avais pas fait d'article. Innovation est un jeu de boardbuilding avec des cartes. Par boardbuilding, on entend la construction graduelle d'une position de jeu. A Innovation les cartes sont divisées en 5 couleurs qui représentent chacune un domaine d'innovation et en 10 périodes historiques allant du néolithique à l'époque contemporaine (l'âge numérique). Chaque carte possède des pouvoirs qui agissent sur le jeu et permettent aux joueurs de bâtir leur influence afin de dominer les périodes (et gagner), de dominer les domaines (et gagner) ou de ruiner l'adversaire en attaquant sa main, son influence ou son board (et le ralentir, puis gagner). Bref, c'est un jeu de fouine et d'opportuniste. Je préfère y jouer à deux car c'est plus tactique qu'à trois ou quatre où, dans ce cas, la partie devient un joyeux merdier. Le set-up :

Sinon, testé pour vous avec de la poire :

Summoner Wars

Je suis un peu déçu par ce jeu. Chaque joueur construit un paquet de cartes (à partir d'un stock donné, ce n'est pas un JCC) et affronte son adversaire sur une nappe de pique-nique comportant des cases de déplacement. A son tour, un joueur complète sa main, invoque des unités s'il a des points de magie, joue des cartes événement, déplace ses troupes, lance ses troupes à l'attaque puis passe la main. Le truc du jeu ? Les points de magie sont les cartes des bestioles de l'adversaire que vous tuez ou les cartes que vous décidez de défausser à la fin de votre tour. Pourquoi ça me déçoit ? Les cartes des factions sont peu variées, la mécanique du jeu est simpliste. Bon, si vous n'avez rien de mieux à faire pour l'apéro. Ma nièce et moi, on a utilisé le tapis pour jouer à Wazabi.

La Nuit du Grand Poulpe

Le jeu de mes copains ! Bon, qu'en dire. Ça tourne toujours très bien à 3 ou à 4. A 2, c'est chiant, on converge vers un équilibre de Nash à chaque fois. J'ai pu le tester avec des profanes complets dont la culture ludique se limitait à Cluedo et la Bonne Paye et ils adorent. Les joueurs plus expérimentés et les professionnels sont plus réservés. Ils aiment le jeu une fois qu'ils le découvrent mais s'attendent, à la vue de la taille de la boîte, à un jeu plus étoffé. Laissons-leur l'originalité assumée (irony inside) de leur opinion, nous on aime et c'est le principal ! C'est vrai que, du coup, la boîte de la Nuit du Grand Poulpe était la plus massive de mon sac de jeu, dépassant de peu celle de Time Masters.

Time Masters

J'ai gardé le meilleur pour la fin. Quand on me connaît et qu'on connaît un peu ce jeu, on se dit qu'il ne va pas être objectif, qu'il aime les jeux de cartes, qu'il aime le deckbuilding et qu'un jeu avec des sorts et des magiciens ne peut que lui plaire. Tout cela est très vrai mais, objectivement, Time Masters est un bon jeu dans les mécanismes vont dans le sens d'un meilleur gameplay. Je me laisse le temps d'une plongée plus profonde dans ce jeu, d'autant que Seb et Nico de Mushroom Games, rencontrés sur le festival Orléans Joue m'ont laissées quelques infos qui augurent du bon, digne d'être le sujet d'un futur article intégralement consacré à ce jeu.

mercredi 17 septembre 2014

Orléans Joue, le premier festival de jeux d'Orléans, de la bande-annonce

Ce week-end aura lieu...(petite pause pour ménager un effet dramatique)...

Le premier festival de jeux de l'agglomération d'Orléans !

Fort habilement dénommé Orléans-Joue, cet événement rassemblera quelques éditeurs en mal de publicité, des bénévoles ahuris et d'avides boutiquiers vendeurs de jeux frelatés. Tout cela dans le cadre dégradé du centre-ville d'Orléans.

Orléans Joue, puisque c'est le nom que nous avons choisi pour cet événement, c'est 70 éditeurs, 80 bénévoles, plus de 100 jeux dont une bonne part de nouveautés, une protozone, un Mops en mission dédicace et votre serviteur à l'accueil (finalement, y a que ça qui devrait faire peur aux gens).

Orléans Joue, ça se passe dans l'ancien cloître du Campo Santo et comme ça tombe le même week-end que les Journées du Patrimoine, vous pourrez faire d'une pierre deux coups.

Alors, si vous êtes de passage chez la Pucelle ce week-end, on vous attend. Et même que si vous donnez le mot-clé Sandchaser lors de mon service à la buvette, je vous paye le café !

Et si vous ne venez pas, voici la bande-annonce pour vous faire à jamais regretter votre mauvaise décision.

mercredi 20 août 2014

Gen Con 2014 : Bilan épuisant

Ca y est la Gen Con est finie. 4 jours frénétiques de jeu et de commerce non-stop. Plus de 50k personnes par jour. Des centaines d’exposants. Des milliers de tables de jeu. Des files d’attentes interminables pour avoir les exclusivités où pour manger dans les restaurants décorés aux couleurs des geekeries du weekend.

Gen Con Day 1. Ouverture des portes imminente. Ce n'est même pas la plus grosse journée...


J’avais comme plan de tout tester, jouer pendant des nuits entières et revenir les bras chargés de cadeaux… Cela ne s’est pas passé comme prévu. Mais au moins j’ai des cadeaux.

Pour le jeu, c’est simple, je n’ai pas eu le temps. J’ai bossé tout le weekend.
Pour les démos, même si je n’ai pas pu tout tester, j’ai pu voir de jolies choses et d’autres… moins.

Prenons les dans l’ordre d’arrivée sur le stand, je commenterai les démos plus tard :

  • Privateer Press : Bon, rien à signaler. Je connais leurs produits (un petit peu). Le jeu d’invasion, mélange entre Risk, Pandémie et Horreur à Arkham a eu un franc succès. La figurine exclusive de l'elfette mutée dans son chaudron a duré très exactement 24 minutes le jeudi. Et ils avaient un programme d’échange de pin’s avec les équipiers qui était très, très rigolo : ils avaient des pin’s sur leurs badges, si l’on avait un pin’s qu’ils n’avaient pas, on pouvait l’échanger, sans considération de valeur ou de rareté. Plutôt sympa et rapide. L'Iron Arena (vous payez pour une journée illimitée de jeu et vous remportez des points par partie que vous échangez contre des cadeaux allant des dés au tshirt en passant par les médailles) et les tournois se sont enchainés tout le weekend aussi. Le dernier carré des gros bills est toujours le même, mais pas avec les mêmes armées, démontrant que ce jeu n'a pas de listes "cheatos" malgré les "hauts-cris" des "gloires" de quartier qui voudraient justifier leur incompétence par le déséquilibre de jeu.
Man o War grandeur nature. ©cityofbrass

  • FFG : Du monde partout, des démos de 4 heures, une file d’attente qui sortait du salon pour aller dans les coursives, FFG distribuant un petit jeu de cartes aux gens pour patienter. Pour le reste, XCom, c’est comme les autres jeux sous licence, long et d’un intérêt pas forcément renouvelable. Xwing partout, vraiment partout, Armada permettant d’en recoller une couche en format "Epic" (et donc un peu mieux) et l’annonce du Dungeon Crawler sous licence Star Wars aussi, rendant les fanboys tout fous…

  • Wyrd : un joli stand avec un gros robot porteur de whisky et une cabane qui abritait le stock et les caisses. Des tables de démos magnifiques mais paradoxalement peu occupées et un staff assez nonchalant qui avait quand même du mal à assurer le restock des étagères dont les produits partaient vitesse grand V. Gros succès de la Guilde et des Arcanists (quelle surprise !). La plupart des resculpts sont magnifiques et nettement mieux que les version métalliques.
Il y a un train, donc c'est bien. © Pea Darkvernon, 2014.


  • Infinity : ZOMGWTFBB ! La mauvaise organisation du weekend : Blindés le jeudi pour la figurine exclusive, le stand était tellement mort le reste du salon que j’ai eu du mal à les trouver à côté de Battlefoam. Angel Giraldez faisait des démonstrations de sa maestria au pinceau et de sa gentillesse. Deux misérables tables de démos, de qualité inégale (une superbe de forêt mais avec de graves manques de décors et une autre, urbaine surchargée (donc parfaite) aux décors… issus de la boite de base donc "meh". Et les figurines ont des problèmes d'échelles, même sur les nouvelles... C'est assez perturbant de voir qu'un même fusil est plus petit quand il est porté par une femme ou qu'un pilote de moto doit faire 1,20m pour monter sur une bécane bien trop petite pour être un gros cylindre. Du coup, la moto Aleph en édition Bootleg, elle faisait un peu petite fille sur la 103SP de son petit ami qu'elle "aime pour la vie et qu'elle épousera quand on lui aura enlevé son appareil dentaire pour pouvoir mettre la langue".
Le cosplay de la version cosplay d'une figurine spéciale d'Infinity pour la Gen Con. Inception, much ? 

  • Soda Pop Miniature/Hawk/Ninja Division : un gros stand, blindé de monde. Ils présentaient une variation sur leur jeu de base (le Dungeon Crawler chibi) ou les plateaux modulables sont remplacés par un tapis de jeu (façon tapis route) et les figurines sont vendues en blister individuels. Bah je le dis tout haut : CHAPEAU. Les plaques mobiles sur un Dungeon Crawler, c’est de la merde (lire avec la voix de jean Pierre Coffe en secouant une plaque mobile comme une tranche de jambon). Ca ne tient jamais, ça bouge, ça vole, c’est intransportable, injouable dans un café… Bref, c’est du matériel pour Geek sédentaire des années 90. le tapis, roulé précautionneusement et les figurines à l’achat volontaire et maîtrisé (même si plus cher au total pour les collectionneurs onanistes que nous sommes) est drôlement malin. J’ai donc aussi vu Hawk Wargame et leur epic-like qui subit une refonte massive avec le passage au plastique total (pas chinois) et des tables fort jolies. Les inévitables "boobs" de Marie Claude Bourbonnais étaient là aussi, dommage...

  • Mantic games était présents aussi avec un stand toujours aussi discret. Il leur faut un event manager, on se croirait à Salute avec leur stand de 10m2 et leurs tables de démos (toujours pleines). Le côté malin est qu’ils avaient délocalisé leurs démos aussi dans l’espace “jeu” et du coup, c’est là qu’ils ont conquis un maximum de monde. Sur le stand commercial, ils démontraient leur nouveau DC qui fait l'objet d'un kickstarter discutable, comme Rafpark nous le démontrera avant la fin de l'année. Pas d'image, parce que le stand ne le méritait pas.

  • Paizo avait un énorme stand à l’entrée avec une file d’attente longue comme un jour sans pain. Et grosso modo avait un produit exclusif pour justifier cette queue et c’est tout. Mais leur jeu de carte Pathfinder s'est très bien vendu.
Image trompeuse. la file d'attente allait bien plus loin.

  • Onyx Publishing (ceux qui ont repris la licence du WoD) étaient là aussi avec juste quelques livres de base pour Vampire et Mage et des romans sur un petit stand mal fait et posé dans l'entrée. Quand on sait le prix du mètre carré sur les stands de front, on se dit qu'ils feraient mieux d'économiser le coût et de publier plus de livres pour Hunter, the Vigil, leur seul bon jeu de rôle. ;)

  • Wizkids, je les ai raté. J'ai quand même pu voir une partie de Dungeons & Dragons Attack Wing... Autant je trouve le système approprié à Star Trek, autant "collé" sur D&D, c'est très artificiel. J'ai vraiment du mal à changer mon référentiel afin de permettre à des lanciers au sol de dégommer Tiamat en vol alors qu'il nous a fallu à mon groupe et à moi des heures d'XP pour y parvenir... Mais je ne suis pas objectif.

  • Cool Mini or Not présentait essentiellement des cosplays de vieux guerriers allemands souriants. Ah oui, ils montraient leur catalogue habituel. Confrontation Phoenix édition est bien bien enterré (même pas en démo cette année si j'ai bien tout vu) et Wrath of Kings était en démo et semblait plaire. Kaosball moins, malgré l'omniprésence de boobs partout sur les boîtes.




  • Palladium Books était là et présentait timidement Robotech. Et là on sent la détresse de l'amateur devant un KS qui a cartonné. Grosso modo ils se sont fait avoir dans les grandes largeurs par le manufacturier chinois. Non seulement ils ne peuvent pas livrer les backers mais sur le salon, ils n'avaient que les prototypes de grappes à montrer et ils ont passé le weekend à s'excuser pour le retard et la mauvaise qualité des produits. Ils sont en contact avec d'autres manufacturiers plus compétents et eux même devront apprendre de leurs erreurs. Je comprends le mécontentement des gens qui ont soutenu le projet, mais c'est un vrai cas d'école KS : Des amateurs débordés par leur succès. Et finalement, je préfère soutenir cela que des KS de prévente de produits forts, malgré le "risque" réel de ces projets.

L’espace jeu a servi aussi pour la deuxième année d’espace “privilégié” pour certains éditeurs qui ne voulaient pas être noyés dans la masse grouillante et suante des clients et préféraient la masse grouillante et suante des joueurs.

  • Dungeons & Dragons 5th edition était présenté dans cet espace avec l’habituelle muraille qui séparait les 90 tables de 8 joueurs du reste du salon et un “petit” stand de vente qui n’a pas arrêté du weekend. Pour la blague, le nouvel objet collector ce sont les derniers scénarios v4 qui étaient déjà v5 friendly… Tout le monde les cherche…

  • Konami, Harebrained Schemes présentaient aussi des produits plus ou moins hybrides de jeu et de jeu vidéo (support tablette etc…), c’était d’un intérêt variable. De ces derniers, je recommande néanmoins de prendre Shadowrun returns sur Steam ou itunes store. C’est brillamment fait et incroyablement fun.

Voilà pour les acteurs “majeurs” de l’industrie en ce moment (c’est à dire ceux qui avaient un stand qui aurait dû se voir rapidement). A côté de cela, les acteurs mineurs étaient aussi présents, complètement noyés dans la masse des produits dérivés d’à peu près tout, comme les dice rings, des anneaux qui vous permettent de réaliser vos lancers de D6 à D100 sur votre doigt, ou même de marquer les tours et les comptes de points, des petits éditeurs qui montent comme Iron Box Games qui présentait un PJC (petit jeu à la con) “Angry Sheep”, avec des lancers de dés pour récupérer des moutons, mélange entre les jeux de dés de Wizkids et le 421 très très très fun. Même ma femme riait et c’est très franchement un jeu à boire. ils présentaient aussi leur prochain KS : Skidmarks qui promet aussi d’être rigolo.
J’ai aussi testé les jeux de Greenbrier Games, qui font des jeux aussi variés que des jeux de dés avec des ninjas qui se lancent des flèches et les arrêtent à main nue et des jeux de zombies à grande échelle, entre Zombicide et Zombiiiiies…
Angry Sheep, les moutons sont bourrés et font la révolution !

Dans l'espace jeu, on pouvait assister à des campagnes de Wargame sur papier avec des plans de batailles de 4 mètres sur 3. Cela faisait rêver de voir des joueurs de 50 ans et plus démontrer que Custer était vraiment un abruti et que personne ne pouvait vraiment résister à Gengis Khan...
Les joueurs de cartes étaient bruyants et sales, comme d'habitude, la blague ultime étant le tournoi de My Little Pony, avec 90 joueurs sur 3 jours, pas une seule fille et personne en dessous de 25 ans (et personne de douché pendant 3 jours non plus, ça sentait le petit poney autant que cela y jouait).

Mis à part le stand colossal de D&D, pas de table notable de JdR. Les joueurs de Pathfinder jouaient un peu disséminés le soir.

Bref, la Gen Con, vous n’aviez pas le temps de vous ennuyer.

Et les tests, me direz-vous ? Comme je l’ai signalé, je n’en ai pas fait autant que je le souhaitais. Mais j’ai attentivement regardé certaines démonstrations et cela a confirmé certains de mes a priori.

Malifaux v2 : une version plus propre, moins brouillon sur le papier. Des règles "streamlinées", toujours aussi riches et complexes mais moins bordéliques et n'importe-quoi-t-esques. Toujours les atouts forts du jeu, le jeu de cartes au lieu des dés et des figurines qui ont pris des niveaux en terme de sculpture mais surtout de gravure, étant bien plus simples à monter et plus lisibles en version nue. Le jeu est toujours aussi tentant, même si la disparité de certaines factions est parfois un peu perturbante et qu'il reste des mécaniques un chouïa trop complexes.

Dark Age (v2 aussi depuis 2013) : le jeu a un univers d'un classicisme échevelé mais qui a le mérite d'exploiter simplement et habilement tous les grands traits du genre post-apo. Le fluff est abondant pour un jeu "jeune" grâce à une politique hyper agressive de sortie des livres tous les 6 mois (je salue d'avance le gars qui va se taper la traduction un jour...)
La gamme de figurine est variée. Dans le bon sens du terme, car les factions ont un bon assortiment de figurines et de genres. Dans le mauvais sens du terme car certaines anciennes figurines ont une sculpture approximative alors que les dernières productions sont des tueries de précision.
En terme de jeu, les points forts sont une escarmouche réelle et vive. On joue entre 3 et 10 figurines en format officiel de tournoi et c'est amplement suffisant pour avoir des combos rigolotes sans surcharger un jeu assez complexe. Les cartes sont un peu bordéliques et double face, ce qui empêche la commercialisation de deck protectors à l'effigie des factions, c'est tout naze. :)
Si on devait comparer, cela reprend tous les points forts de Warhammer 40k v2 (combat multiple, état d'alerte) en les adaptant à un format d'escarmouche nerveux ou les figurines circulent facilement, et ne sont pas collées au corps à corps comme à Confrontation par exemple, même si cela en reprend la liste un peu lourde de compétences diverses et variées.
Ce serait mon coup de coeur du salon, si j'avais un coeur. Et si toutes les figurines étaient de qualité égale... malheureusement, il y a une vieille génération de figurines hydrocéphales du même sculpteur qui sévit heureusement de moins en moins...
Pour le jeu organisé, il est à noter que les gens qui jouaient la finale à la GenCon étaient tous des invités de CMoN qui leur avait payé le billet d'avion après qu'ils aient remporté un tournoi de 25 personnes ou plus en boutique partenaire. C'est classe.

Infinity v2 (décidément, la nouvelle génération de jeux devient l'ancienne génération...) :
Bon, là, je ne suis pas objectif mais quel bordel... Les nouvelles règles sont tout aussi touffues qu'avant, il y a juste moins de bugs évidents (comme les grenades en v1.1) et moins de bugs de collision (avec le nerf de compétences comme l'infiltration qui arrête d'être complètement broken et de la perte de lieutenant qui résumait le jeu à "désol', confus', tu fais plus rien pendant que je te roule dessus). Les figurines sont hallucinantes de qualité et de détails vicieux pour peintres comme on les aime(qui a dit pas chers ????). Elles sont même tellement bien que les anciennes, qui étaient pourtant des références, font pitoyables à côté... Et surtout elles font vraiment 28mm maintenant et pas 25. Bref, tout est mieux, mais le jeu est toujours aussi touffu et ne peut pas être un deuxième jeu valable. Soit vous vous y mettez à fond, soit vous laisserez tomber car vous ne pourrez pas suivre un jeu qui promet de changer de profil avec chaque nouvelle sortie... Même la démo dure une heure...

Le reste de ma convention s'est déroulée en rendez-vous pro, qui me permettent d'anticiper un avenir bien occupé de la figurine et du boardgame.

Le bilan de cette Gen Con c'est tout d'abord plus de 56,000 personnes sur le salon, soit une augmentation de 14% depuis l'an dernier et de 100% depuis 2009. Des allées bien trop petites pour tout ce monde qui faisait que l'on était à touche-touche et que l'odeur du gamer le weekend était inévitable. J'ai brûlé la plupart de mes fringues en rentrant. Des hôtels impossibles à obtenir et bien trop chers en centre ville. De restaurants avec 1h30 d'attente et une cuisine digne de la côte d'azur en pleine saison estivale. Si vous voulez aller à la Gen Con, je vous recommande de vous y préparer sérieusement, tout peut vous faire perdre du temps comme chez Disney.

C'est aussi un succès pour les éditeurs mais pas une grande année. Entre les éditeurs qui ne présentent plus grand chose à la GenCon (comme PP et CMON) et ceux qui passent leur temps sur Kickstarter et donc n'ont rien de nouveau à montrer non plus (tous les autres et CMON aussi), ce salon redeviendrait presque une bonne excuse pour faire quelques emplettes de coups de coeurs et de gadgets mais surtout un salon pour jouer, jouer et encore jouer (et tester de nouveaux jeux)... Et l'an prochain, je JOUE !!!!


POST SCRIPTUM : J'ai oublié de parler de Games Workshop, qui était là avec un stand toujours aussi moche et petit. Le côté Forgeworld était blindé de monde et bordélique avec tous les cartons eventrés partout. Le côté GW institutionnel était toujours là. Mais, et là, accrochez vous à vos bretelles, ils avaient une table de DEMONSTRATIOOOOOOON !!! Oui, avec des figurines peintes et des décors et les gens pouvaient toucher et même essayer le jeu !!!! 2014, année du grand éveil pour GW !!!

vendredi 1 août 2014

Bolt Action, Projet 2ème Division Blindée F.F.L.

Une fois les règles de Bolt Action lues, la question qui se pose est : que jouer ?
Pour y répondre, il y a trois éléments à prendre en compte.

  1. Ce qu'on aimerait jouer
  2. Ce qui est cool à jouer
  3. Ce que joue les copains d'Orléans Wargames

Répondre à la question 3 est assez facile vu que seul Moffom possède des armées pour Bolt Action, des Britanniques et de la Wehrmacht issus de sa collection en 15mm pour Flames of War. Ce contexte pose toute de suite la contrainte de jouer en 15mm car je me vois mal démarrer une armée en 28mm et forcer tout le monde à jouer dans cette échelle. Laissons donc au 15mm l'antériorité, d'autant plus qu'il s'agit de l'échelle reine pour le wargame historique. Et en plus, ça se peint vite, à base de marrons, de kakis et de verts (spéciale dédicace aux frères Cochet et à Monsieur G.).

Répondre à la question 2 est facile également. En regardant les listes d'armées à la fin du bouquin, on se rend compte que les listes U.S. sont carrément favorisées. Leurs fantassins n'ont pas de malus quand ils tirent en avançant, c'est un avantage énorme. L'autre avantage est que le joueur U.S. peut faire deux frappes aériennes s'il a pris un Forward Observer Officer, le gars qui appelle ses copains aviateurs aux commande de leur P-47 pour qu'ils viennent couvrir l'ennemi d'un déluge de balles cal .50 et de roquettes. Les Britanniques et les Germains étant déjà pris et me voyant mal jouer des Soviétiques avec 50 piétons à peindre, mon choix se porterait naturellement vers une liste U.S. car j'aime le côté suprématie et puissance de feu supérieure même s'il n'y a pas d'exclusivité.


Bilingual bonus

Et répondre à la question première est encore plus facile puisque, Français, mon côté patriote romantique me pousse naturellement à jouer les gars qui n'ont pas courbé l'échine.

Au bout du compte, dans ces conditions que pourrais-je jouer ?

Les Forces Française Libres bien sûr mais pas n'importe lesquelles. Celles qui se sont vues équipées de matériel U.S. et qui ont reçu le même entraînement que leurs compères d'Outre-Atlantique tout en étant intégrées au dispositif divisionnaire U.S. Trois cas se présentent donc, historiquement parlant.

Italie 43-44 CEF


Tranquille, Pépère

Ou l'attaque de la péninsule italienne par le Corps Expéditionnaire Français héritier de l'Armée d'Afrique et commandé par Alphonse Juin. Ces troupes avaient gardé une bonne partie de leur matériel d'origine et étaient largement composées de troupes coloniales. Ce ne colle pas vraiment avec la doctrine U.S. Dernier élément, ces forces n'ont été actives en Italie qu'en 1943-1944 avant d'être intégrées à la 1ère Armée Française, ce qui nous amène au deuxième candidat.

Provence 44 1ère Armée/Armée B


James Dean, vieux, avec un képi

Ou le débarquement en Provence par la 1ère Armée Française de De Lattre de Tassigny. L'intégration de la 1ère Armée F.F.L. au dispositif U.S. était plus étroite mais les matériels et l'uniforme restaient très hétéroclites. Un bon candidat cependant puisque cette grande unité, équivalent à un corps d'armée, allait parvenir jusqu'en Allemagne. Idéal pour jouer plein d'uniformes différents sur la période 1944-1945.

France-Allemagne 44-45 2ème DB


Vous me soupçonnez de l'avoir fait exprès. Vous avez raison.

Ou la course vers le Rhin par la 2ème Division Blindée de Leclerc. Là, on commence à parler de quelque chose de sérieux. En 1941, Leclerc hérite d'une troupe de coloniaux qu'il mènera à travers le Fezzan jusqu'en Tunisie récoltant au passage 2 étoiles de général et un "Well Done!" de la part de cette vieille baderne de Montgomery.

La force L est entièrement rééquipée en matériel U.S. au Maroc, y parfait son entraînement avant d'être relocalisée en Angleterre dans l'attente du D-Day. Parfaitement intégrée au dispositif U.S. et sous les ordres de ce fou de Patton, la 2ème Division Blindée F.F.L. débarque en Août 1944 sur les plages de Normandie et ira avançant jusqu'à Stuttgart en libérant Paris au passage.


Go fuck yourself, sorry sob!

On obtient donc des Français, habillés en GI, disposant d'armement et de matériel U.S., intégrés à un corps d'armée blindé commandé par l'un des meilleurs généraux jamais sortis de West Point même si Patton semblait être un sacré connard. Moi, ça me va car l'offre de figurines U.S. en 15mm est pléthorique alors que les figurines FFL pré-1943 sont rares, surtout en 15mm.

La liste

Le schéma de composition des forces de Bolt Action est simple : la section renforcée composée d'un cœur (un HQ plus deux pelotons) et autant de choix organiques que de points restants (infanterie, armes lourdes, canons, AFV ou chars). Je décide de monter la liste en 2x 500pts. Pour mes premiers 500pts, je prends :

  • Un lieutenant et son adjoint chef de section (un adjudant), l'officier apporte son bonus aux tests de moral, et l'unité elle-même dispose de 4x tirs grâce aux SMG dont elle sera équipée.
  • Deux pelotons d'infanterie régulière de 10 hommes chacun. Chaque peloton est commandé par un sergent, tous les hommes sont équipés de fusil M1 sauf un qui a un BAR. Le BAR (Browning Automatic Rifle) n'était pas, paraît-il, populaire parmi les FFL qui lui préféraient le FM 24/29. En termes de jeu, ça ne fait aucune différence mais les deux armes, bien que parentes, n'ont pas le même aspect.
  • Un peloton de vétérans. Certainement des républicains espagnols du 1er RMT/9, la Nueve. 5 hommes armés de SMG. No pasaran!
  • Une équipe de sniper vétéran. Le sniper est la perle de Bolt Action. Il peut se cacher, inflige un bonus de -1 au tir en tant que petite unité mais dispose lui-même d'une portée de 36'' (le fusil de base c'est 24'') et d'un +1 pour toucher.
  • Un mortier moyen de 81mm comme arme d'appui-feu. Le mortier c'est une bonne assurance contre les mitrailleuses adverses qui sont souvent fixes ce qui donne le temps aux servants d'ajuster le tir. Pour cela les règles de Bolt Action sont très bien pensées car pour toucher un mortier a besoin d'un 6 mais ce seuil diminue de tour en tour tant que la cible et le mortier restent immobiles. Dès qu'un obus touche, la chance de toucher passe à 2+ pour représenter un tir de pointage réussi. Bien pensé et très réaliste !

Pour le reste des renforts et arriver à 1000pts :

  • Un officier de liaison sol-air (Forward Air Observer) pour avoir les deux appuis aériens. Pour justifier d'acheter un P-38 ou un P-47 au 1/72 et refaire des maquettes de ptis zavions.
  • Un équipe de bazooka pour aller descendre du petit véhicule ou du char léger ou de l'artillerie.
  • Un obusier de 105mm parce que ça envoie du bois, de la fumée et surtout des obus à fragmentation qui donne des marqueurs de suppression. J'ai l'impression qu'il est plus facile de faire gagner des marqueurs suppression à l'adversaire que de lui supprimer ses bonshommes. Avec cet obusier, c'est D6 marqueurs en cas de touche.
  • Un Sherman M4 avec canon de 76mm anti-char parce que sinon je n'ai pas d'anti-char puissant à longue portée. Et que je joue avec Moffom, qu'il est taquin et qu'il adore les Jagdpanther et les StuG.

Ah oui, pour les Arsenus et les Whispe, il y aura aussi des filles, les Rochambelles qui à elles seules mériteraient un livre d'armée.

Si vous lisez ce billet, c'est que je suis en vacances en Bretagne. Si vous n'avez que ça à faire, vous pouvez le partager sur les rézosocios. Si vous avez des choses à dire vous pouvez vous lâcher dans les commentaires. Moi, je m'en tape, je bois de la bière, je bouffe des moules et je joue à des jeux ! Mais rassurez-vous, j'ai acheté des cahiers de vacances :