mercredi 20 août 2014

Gen Con 2014 : Bilan épuisant

Ca y est la Gen Con est finie. 4 jours frénétiques de jeu et de commerce non-stop. Plus de 50k personnes par jour. Des centaines d’exposants. Des milliers de tables de jeu. Des files d’attentes interminables pour avoir les exclusivités où pour manger dans les restaurants décorés aux couleurs des geekeries du weekend.

Gen Con Day 1. Ouverture des portes imminente. Ce n'est même pas la plus grosse journée...


J’avais comme plan de tout tester, jouer pendant des nuits entières et revenir les bras chargés de cadeaux… Cela ne s’est pas passé comme prévu. Mais au moins j’ai des cadeaux.

Pour le jeu, c’est simple, je n’ai pas eu le temps. J’ai bossé tout le weekend.
Pour les démos, même si je n’ai pas pu tout tester, j’ai pu voir de jolies choses et d’autres… moins.

Prenons les dans l’ordre d’arrivée sur le stand, je commenterai les démos plus tard :

  • Privateer Press : Bon, rien à signaler. Je connais leurs produits (un petit peu). Le jeu d’invasion, mélange entre Risk, Pandémie et Horreur à Arkham a eu un franc succès. La figurine exclusive de l'elfette mutée dans son chaudron a duré très exactement 24 minutes le jeudi. Et ils avaient un programme d’échange de pin’s avec les équipiers qui était très, très rigolo : ils avaient des pin’s sur leurs badges, si l’on avait un pin’s qu’ils n’avaient pas, on pouvait l’échanger, sans considération de valeur ou de rareté. Plutôt sympa et rapide. L'Iron Arena (vous payez pour une journée illimitée de jeu et vous remportez des points par partie que vous échangez contre des cadeaux allant des dés au tshirt en passant par les médailles) et les tournois se sont enchainés tout le weekend aussi. Le dernier carré des gros bills est toujours le même, mais pas avec les mêmes armées, démontrant que ce jeu n'a pas de listes "cheatos" malgré les "hauts-cris" des "gloires" de quartier qui voudraient justifier leur incompétence par le déséquilibre de jeu.
Man o War grandeur nature. ©cityofbrass

  • FFG : Du monde partout, des démos de 4 heures, une file d’attente qui sortait du salon pour aller dans les coursives, FFG distribuant un petit jeu de cartes aux gens pour patienter. Pour le reste, XCom, c’est comme les autres jeux sous licence, long et d’un intérêt pas forcément renouvelable. Xwing partout, vraiment partout, Armada permettant d’en recoller une couche en format "Epic" (et donc un peu mieux) et l’annonce du Dungeon Crawler sous licence Star Wars aussi, rendant les fanboys tout fous…

  • Wyrd : un joli stand avec un gros robot porteur de whisky et une cabane qui abritait le stock et les caisses. Des tables de démos magnifiques mais paradoxalement peu occupées et un staff assez nonchalant qui avait quand même du mal à assurer le restock des étagères dont les produits partaient vitesse grand V. Gros succès de la Guilde et des Arcanists (quelle surprise !). La plupart des resculpts sont magnifiques et nettement mieux que les version métalliques.
Il y a un train, donc c'est bien. © Pea Darkvernon, 2014.


  • Infinity : ZOMGWTFBB ! La mauvaise organisation du weekend : Blindés le jeudi pour la figurine exclusive, le stand était tellement mort le reste du salon que j’ai eu du mal à les trouver à côté de Battlefoam. Angel Giraldez faisait des démonstrations de sa maestria au pinceau et de sa gentillesse. Deux misérables tables de démos, de qualité inégale (une superbe de forêt mais avec de graves manques de décors et une autre, urbaine surchargée (donc parfaite) aux décors… issus de la boite de base donc "meh". Et les figurines ont des problèmes d'échelles, même sur les nouvelles... C'est assez perturbant de voir qu'un même fusil est plus petit quand il est porté par une femme ou qu'un pilote de moto doit faire 1,20m pour monter sur une bécane bien trop petite pour être un gros cylindre. Du coup, la moto Aleph en édition Bootleg, elle faisait un peu petite fille sur la 103SP de son petit ami qu'elle "aime pour la vie et qu'elle épousera quand on lui aura enlevé son appareil dentaire pour pouvoir mettre la langue".
Le cosplay de la version cosplay d'une figurine spéciale d'Infinity pour la Gen Con. Inception, much ? 

  • Soda Pop Miniature/Hawk/Ninja Division : un gros stand, blindé de monde. Ils présentaient une variation sur leur jeu de base (le Dungeon Crawler chibi) ou les plateaux modulables sont remplacés par un tapis de jeu (façon tapis route) et les figurines sont vendues en blister individuels. Bah je le dis tout haut : CHAPEAU. Les plaques mobiles sur un Dungeon Crawler, c’est de la merde (lire avec la voix de jean Pierre Coffe en secouant une plaque mobile comme une tranche de jambon). Ca ne tient jamais, ça bouge, ça vole, c’est intransportable, injouable dans un café… Bref, c’est du matériel pour Geek sédentaire des années 90. le tapis, roulé précautionneusement et les figurines à l’achat volontaire et maîtrisé (même si plus cher au total pour les collectionneurs onanistes que nous sommes) est drôlement malin. J’ai donc aussi vu Hawk Wargame et leur epic-like qui subit une refonte massive avec le passage au plastique total (pas chinois) et des tables fort jolies. Les inévitables "boobs" de Marie Claude Bourbonnais étaient là aussi, dommage...

  • Mantic games était présents aussi avec un stand toujours aussi discret. Il leur faut un event manager, on se croirait à Salute avec leur stand de 10m2 et leurs tables de démos (toujours pleines). Le côté malin est qu’ils avaient délocalisé leurs démos aussi dans l’espace “jeu” et du coup, c’est là qu’ils ont conquis un maximum de monde. Sur le stand commercial, ils démontraient leur nouveau DC qui fait l'objet d'un kickstarter discutable, comme Rafpark nous le démontrera avant la fin de l'année. Pas d'image, parce que le stand ne le méritait pas.

  • Paizo avait un énorme stand à l’entrée avec une file d’attente longue comme un jour sans pain. Et grosso modo avait un produit exclusif pour justifier cette queue et c’est tout. Mais leur jeu de carte Pathfinder s'est très bien vendu.
Image trompeuse. la file d'attente allait bien plus loin.

  • Onyx Publishing (ceux qui ont repris la licence du WoD) étaient là aussi avec juste quelques livres de base pour Vampire et Mage et des romans sur un petit stand mal fait et posé dans l'entrée. Quand on sait le prix du mètre carré sur les stands de front, on se dit qu'ils feraient mieux d'économiser le coût et de publier plus de livres pour Hunter, the Vigil, leur seul bon jeu de rôle. ;)

  • Wizkids, je les ai raté. J'ai quand même pu voir une partie de Dungeons & Dragons Attack Wing... Autant je trouve le système approprié à Star Trek, autant "collé" sur D&D, c'est très artificiel. J'ai vraiment du mal à changer mon référentiel afin de permettre à des lanciers au sol de dégommer Tiamat en vol alors qu'il nous a fallu à mon groupe et à moi des heures d'XP pour y parvenir... Mais je ne suis pas objectif.

  • Cool Mini or Not présentait essentiellement des cosplays de vieux guerriers allemands souriants. Ah oui, ils montraient leur catalogue habituel. Confrontation Phoenix édition est bien bien enterré (même pas en démo cette année si j'ai bien tout vu) et Wrath of Kings était en démo et semblait plaire. Kaosball moins, malgré l'omniprésence de boobs partout sur les boîtes.




  • Palladium Books était là et présentait timidement Robotech. Et là on sent la détresse de l'amateur devant un KS qui a cartonné. Grosso modo ils se sont fait avoir dans les grandes largeurs par le manufacturier chinois. Non seulement ils ne peuvent pas livrer les backers mais sur le salon, ils n'avaient que les prototypes de grappes à montrer et ils ont passé le weekend à s'excuser pour le retard et la mauvaise qualité des produits. Ils sont en contact avec d'autres manufacturiers plus compétents et eux même devront apprendre de leurs erreurs. Je comprends le mécontentement des gens qui ont soutenu le projet, mais c'est un vrai cas d'école KS : Des amateurs débordés par leur succès. Et finalement, je préfère soutenir cela que des KS de prévente de produits forts, malgré le "risque" réel de ces projets.

L’espace jeu a servi aussi pour la deuxième année d’espace “privilégié” pour certains éditeurs qui ne voulaient pas être noyés dans la masse grouillante et suante des clients et préféraient la masse grouillante et suante des joueurs.

  • Dungeons & Dragons 5th edition était présenté dans cet espace avec l’habituelle muraille qui séparait les 90 tables de 8 joueurs du reste du salon et un “petit” stand de vente qui n’a pas arrêté du weekend. Pour la blague, le nouvel objet collector ce sont les derniers scénarios v4 qui étaient déjà v5 friendly… Tout le monde les cherche…

  • Konami, Harebrained Schemes présentaient aussi des produits plus ou moins hybrides de jeu et de jeu vidéo (support tablette etc…), c’était d’un intérêt variable. De ces derniers, je recommande néanmoins de prendre Shadowrun returns sur Steam ou itunes store. C’est brillamment fait et incroyablement fun.

Voilà pour les acteurs “majeurs” de l’industrie en ce moment (c’est à dire ceux qui avaient un stand qui aurait dû se voir rapidement). A côté de cela, les acteurs mineurs étaient aussi présents, complètement noyés dans la masse des produits dérivés d’à peu près tout, comme les dice rings, des anneaux qui vous permettent de réaliser vos lancers de D6 à D100 sur votre doigt, ou même de marquer les tours et les comptes de points, des petits éditeurs qui montent comme Iron Box Games qui présentait un PJC (petit jeu à la con) “Angry Sheep”, avec des lancers de dés pour récupérer des moutons, mélange entre les jeux de dés de Wizkids et le 421 très très très fun. Même ma femme riait et c’est très franchement un jeu à boire. ils présentaient aussi leur prochain KS : Skidmarks qui promet aussi d’être rigolo.
J’ai aussi testé les jeux de Greenbrier Games, qui font des jeux aussi variés que des jeux de dés avec des ninjas qui se lancent des flèches et les arrêtent à main nue et des jeux de zombies à grande échelle, entre Zombicide et Zombiiiiies…
Angry Sheep, les moutons sont bourrés et font la révolution !

Dans l'espace jeu, on pouvait assister à des campagnes de Wargame sur papier avec des plans de batailles de 4 mètres sur 3. Cela faisait rêver de voir des joueurs de 50 ans et plus démontrer que Custer était vraiment un abruti et que personne ne pouvait vraiment résister à Gengis Khan...
Les joueurs de cartes étaient bruyants et sales, comme d'habitude, la blague ultime étant le tournoi de My Little Pony, avec 90 joueurs sur 3 jours, pas une seule fille et personne en dessous de 25 ans (et personne de douché pendant 3 jours non plus, ça sentait le petit poney autant que cela y jouait).

Mis à part le stand colossal de D&D, pas de table notable de JdR. Les joueurs de Pathfinder jouaient un peu disséminés le soir.

Bref, la Gen Con, vous n’aviez pas le temps de vous ennuyer.

Et les tests, me direz-vous ? Comme je l’ai signalé, je n’en ai pas fait autant que je le souhaitais. Mais j’ai attentivement regardé certaines démonstrations et cela a confirmé certains de mes a priori.

Malifaux v2 : une version plus propre, moins brouillon sur le papier. Des règles "streamlinées", toujours aussi riches et complexes mais moins bordéliques et n'importe-quoi-t-esques. Toujours les atouts forts du jeu, le jeu de cartes au lieu des dés et des figurines qui ont pris des niveaux en terme de sculpture mais surtout de gravure, étant bien plus simples à monter et plus lisibles en version nue. Le jeu est toujours aussi tentant, même si la disparité de certaines factions est parfois un peu perturbante et qu'il reste des mécaniques un chouïa trop complexes.

Dark Age (v2 aussi depuis 2013) : le jeu a un univers d'un classicisme échevelé mais qui a le mérite d'exploiter simplement et habilement tous les grands traits du genre post-apo. Le fluff est abondant pour un jeu "jeune" grâce à une politique hyper agressive de sortie des livres tous les 6 mois (je salue d'avance le gars qui va se taper la traduction un jour...)
La gamme de figurine est variée. Dans le bon sens du terme, car les factions ont un bon assortiment de figurines et de genres. Dans le mauvais sens du terme car certaines anciennes figurines ont une sculpture approximative alors que les dernières productions sont des tueries de précision.
En terme de jeu, les points forts sont une escarmouche réelle et vive. On joue entre 3 et 10 figurines en format officiel de tournoi et c'est amplement suffisant pour avoir des combos rigolotes sans surcharger un jeu assez complexe. Les cartes sont un peu bordéliques et double face, ce qui empêche la commercialisation de deck protectors à l'effigie des factions, c'est tout naze. :)
Si on devait comparer, cela reprend tous les points forts de Warhammer 40k v2 (combat multiple, état d'alerte) en les adaptant à un format d'escarmouche nerveux ou les figurines circulent facilement, et ne sont pas collées au corps à corps comme à Confrontation par exemple, même si cela en reprend la liste un peu lourde de compétences diverses et variées.
Ce serait mon coup de coeur du salon, si j'avais un coeur. Et si toutes les figurines étaient de qualité égale... malheureusement, il y a une vieille génération de figurines hydrocéphales du même sculpteur qui sévit heureusement de moins en moins...
Pour le jeu organisé, il est à noter que les gens qui jouaient la finale à la GenCon étaient tous des invités de CMoN qui leur avait payé le billet d'avion après qu'ils aient remporté un tournoi de 25 personnes ou plus en boutique partenaire. C'est classe.

Infinity v2 (décidément, la nouvelle génération de jeux devient l'ancienne génération...) :
Bon, là, je ne suis pas objectif mais quel bordel... Les nouvelles règles sont tout aussi touffues qu'avant, il y a juste moins de bugs évidents (comme les grenades en v1.1) et moins de bugs de collision (avec le nerf de compétences comme l'infiltration qui arrête d'être complètement broken et de la perte de lieutenant qui résumait le jeu à "désol', confus', tu fais plus rien pendant que je te roule dessus). Les figurines sont hallucinantes de qualité et de détails vicieux pour peintres comme on les aime(qui a dit pas chers ????). Elles sont même tellement bien que les anciennes, qui étaient pourtant des références, font pitoyables à côté... Et surtout elles font vraiment 28mm maintenant et pas 25. Bref, tout est mieux, mais le jeu est toujours aussi touffu et ne peut pas être un deuxième jeu valable. Soit vous vous y mettez à fond, soit vous laisserez tomber car vous ne pourrez pas suivre un jeu qui promet de changer de profil avec chaque nouvelle sortie... Même la démo dure une heure...

Le reste de ma convention s'est déroulée en rendez-vous pro, qui me permettent d'anticiper un avenir bien occupé de la figurine et du boardgame.

Le bilan de cette Gen Con c'est tout d'abord plus de 56,000 personnes sur le salon, soit une augmentation de 14% depuis l'an dernier et de 100% depuis 2009. Des allées bien trop petites pour tout ce monde qui faisait que l'on était à touche-touche et que l'odeur du gamer le weekend était inévitable. J'ai brûlé la plupart de mes fringues en rentrant. Des hôtels impossibles à obtenir et bien trop chers en centre ville. De restaurants avec 1h30 d'attente et une cuisine digne de la côte d'azur en pleine saison estivale. Si vous voulez aller à la Gen Con, je vous recommande de vous y préparer sérieusement, tout peut vous faire perdre du temps comme chez Disney.

C'est aussi un succès pour les éditeurs mais pas une grande année. Entre les éditeurs qui ne présentent plus grand chose à la GenCon (comme PP et CMON) et ceux qui passent leur temps sur Kickstarter et donc n'ont rien de nouveau à montrer non plus (tous les autres et CMON aussi), ce salon redeviendrait presque une bonne excuse pour faire quelques emplettes de coups de coeurs et de gadgets mais surtout un salon pour jouer, jouer et encore jouer (et tester de nouveaux jeux)... Et l'an prochain, je JOUE !!!!


POST SCRIPTUM : J'ai oublié de parler de Games Workshop, qui était là avec un stand toujours aussi moche et petit. Le côté Forgeworld était blindé de monde et bordélique avec tous les cartons eventrés partout. Le côté GW institutionnel était toujours là. Mais, et là, accrochez vous à vos bretelles, ils avaient une table de DEMONSTRATIOOOOOOON !!! Oui, avec des figurines peintes et des décors et les gens pouvaient toucher et même essayer le jeu !!!! 2014, année du grand éveil pour GW !!!

vendredi 1 août 2014

Bolt Action, Projet 2ème Division Blindée F.F.L.

Une fois les règles de Bolt Action lues, la question qui se pose est : que jouer ?
Pour y répondre, il y a trois éléments à prendre en compte.

  1. Ce qu'on aimerait jouer
  2. Ce qui est cool à jouer
  3. Ce que joue les copains d'Orléans Wargames

Répondre à la question 3 est assez facile vu que seul Moffom possède des armées pour Bolt Action, des Britanniques et de la Wehrmacht issus de sa collection en 15mm pour Flames of War. Ce contexte pose toute de suite la contrainte de jouer en 15mm car je me vois mal démarrer une armée en 28mm et forcer tout le monde à jouer dans cette échelle. Laissons donc au 15mm l'antériorité, d'autant plus qu'il s'agit de l'échelle reine pour le wargame historique. Et en plus, ça se peint vite, à base de marrons, de kakis et de verts (spéciale dédicace aux frères Cochet et à Monsieur G.).

Répondre à la question 2 est facile également. En regardant les listes d'armées à la fin du bouquin, on se rend compte que les listes U.S. sont carrément favorisées. Leurs fantassins n'ont pas de malus quand ils tirent en avançant, c'est un avantage énorme. L'autre avantage est que le joueur U.S. peut faire deux frappes aériennes s'il a pris un Forward Observer Officer, le gars qui appelle ses copains aviateurs aux commande de leur P-47 pour qu'ils viennent couvrir l'ennemi d'un déluge de balles cal .50 et de roquettes. Les Britanniques et les Germains étant déjà pris et me voyant mal jouer des Soviétiques avec 50 piétons à peindre, mon choix se porterait naturellement vers une liste U.S. car j'aime le côté suprématie et puissance de feu supérieure même s'il n'y a pas d'exclusivité.


Bilingual bonus

Et répondre à la question première est encore plus facile puisque, Français, mon côté patriote romantique me pousse naturellement à jouer les gars qui n'ont pas courbé l'échine.

Au bout du compte, dans ces conditions que pourrais-je jouer ?

Les Forces Française Libres bien sûr mais pas n'importe lesquelles. Celles qui se sont vues équipées de matériel U.S. et qui ont reçu le même entraînement que leurs compères d'Outre-Atlantique tout en étant intégrées au dispositif divisionnaire U.S. Trois cas se présentent donc, historiquement parlant.

Italie 43-44 CEF


Tranquille, Pépère

Ou l'attaque de la péninsule italienne par le Corps Expéditionnaire Français héritier de l'Armée d'Afrique et commandé par Alphonse Juin. Ces troupes avaient gardé une bonne partie de leur matériel d'origine et étaient largement composées de troupes coloniales. Ce ne colle pas vraiment avec la doctrine U.S. Dernier élément, ces forces n'ont été actives en Italie qu'en 1943-1944 avant d'être intégrées à la 1ère Armée Française, ce qui nous amène au deuxième candidat.

Provence 44 1ère Armée/Armée B


James Dean, vieux, avec un képi

Ou le débarquement en Provence par la 1ère Armée Française de De Lattre de Tassigny. L'intégration de la 1ère Armée F.F.L. au dispositif U.S. était plus étroite mais les matériels et l'uniforme restaient très hétéroclites. Un bon candidat cependant puisque cette grande unité, équivalent à un corps d'armée, allait parvenir jusqu'en Allemagne. Idéal pour jouer plein d'uniformes différents sur la période 1944-1945.

France-Allemagne 44-45 2ème DB


Vous me soupçonnez de l'avoir fait exprès. Vous avez raison.

Ou la course vers le Rhin par la 2ème Division Blindée de Leclerc. Là, on commence à parler de quelque chose de sérieux. En 1941, Leclerc hérite d'une troupe de coloniaux qu'il mènera à travers le Fezzan jusqu'en Tunisie récoltant au passage 2 étoiles de général et un "Well Done!" de la part de cette vieille baderne de Montgomery.

La force L est entièrement rééquipée en matériel U.S. au Maroc, y parfait son entraînement avant d'être relocalisée en Angleterre dans l'attente du D-Day. Parfaitement intégrée au dispositif U.S. et sous les ordres de ce fou de Patton, la 2ème Division Blindée F.F.L. débarque en Août 1944 sur les plages de Normandie et ira avançant jusqu'à Stuttgart en libérant Paris au passage.


Go fuck yourself, sorry sob!

On obtient donc des Français, habillés en GI, disposant d'armement et de matériel U.S., intégrés à un corps d'armée blindé commandé par l'un des meilleurs généraux jamais sortis de West Point même si Patton semblait être un sacré connard. Moi, ça me va car l'offre de figurines U.S. en 15mm est pléthorique alors que les figurines FFL pré-1943 sont rares, surtout en 15mm.

La liste

Le schéma de composition des forces de Bolt Action est simple : la section renforcée composée d'un cœur (un HQ plus deux pelotons) et autant de choix organiques que de points restants (infanterie, armes lourdes, canons, AFV ou chars). Je décide de monter la liste en 2x 500pts. Pour mes premiers 500pts, je prends :

  • Un lieutenant et son adjoint chef de section (un adjudant), l'officier apporte son bonus aux tests de moral, et l'unité elle-même dispose de 4x tirs grâce aux SMG dont elle sera équipée.
  • Deux pelotons d'infanterie régulière de 10 hommes chacun. Chaque peloton est commandé par un sergent, tous les hommes sont équipés de fusil M1 sauf un qui a un BAR. Le BAR (Browning Automatic Rifle) n'était pas, paraît-il, populaire parmi les FFL qui lui préféraient le FM 24/29. En termes de jeu, ça ne fait aucune différence mais les deux armes, bien que parentes, n'ont pas le même aspect.
  • Un peloton de vétérans. Certainement des républicains espagnols du 1er RMT/9, la Nueve. 5 hommes armés de SMG. No pasaran!
  • Une équipe de sniper vétéran. Le sniper est la perle de Bolt Action. Il peut se cacher, inflige un bonus de -1 au tir en tant que petite unité mais dispose lui-même d'une portée de 36'' (le fusil de base c'est 24'') et d'un +1 pour toucher.
  • Un mortier moyen de 81mm comme arme d'appui-feu. Le mortier c'est une bonne assurance contre les mitrailleuses adverses qui sont souvent fixes ce qui donne le temps aux servants d'ajuster le tir. Pour cela les règles de Bolt Action sont très bien pensées car pour toucher un mortier a besoin d'un 6 mais ce seuil diminue de tour en tour tant que la cible et le mortier restent immobiles. Dès qu'un obus touche, la chance de toucher passe à 2+ pour représenter un tir de pointage réussi. Bien pensé et très réaliste !

Pour le reste des renforts et arriver à 1000pts :

  • Un officier de liaison sol-air (Forward Air Observer) pour avoir les deux appuis aériens. Pour justifier d'acheter un P-38 ou un P-47 au 1/72 et refaire des maquettes de ptis zavions.
  • Un équipe de bazooka pour aller descendre du petit véhicule ou du char léger ou de l'artillerie.
  • Un obusier de 105mm parce que ça envoie du bois, de la fumée et surtout des obus à fragmentation qui donne des marqueurs de suppression. J'ai l'impression qu'il est plus facile de faire gagner des marqueurs suppression à l'adversaire que de lui supprimer ses bonshommes. Avec cet obusier, c'est D6 marqueurs en cas de touche.
  • Un Sherman M4 avec canon de 76mm anti-char parce que sinon je n'ai pas d'anti-char puissant à longue portée. Et que je joue avec Moffom, qu'il est taquin et qu'il adore les Jagdpanther et les StuG.

Ah oui, pour les Arsenus et les Whispe, il y aura aussi des filles, les Rochambelles qui à elles seules mériteraient un livre d'armée.

Si vous lisez ce billet, c'est que je suis en vacances en Bretagne. Si vous n'avez que ça à faire, vous pouvez le partager sur les rézosocios. Si vous avez des choses à dire vous pouvez vous lâcher dans les commentaires. Moi, je m'en tape, je bois de la bière, je bouffe des moules et je joue à des jeux ! Mais rassurez-vous, j'ai acheté des cahiers de vacances :