mardi 30 juin 2015

[3D Sculpt] Making of Belit

Hey guys,

A looooong time ago, I promised I would start writing blogs in English. Well now is the time. A good friend of mine, Viktor Dragosani, is a brilliant 3D sculptor who was lucky enough to work on Conan, the Boardgame which was successfully Kickstarted recently by Monolith Board Games.

He wrote an article on how he worked on one of his masterpieces, Belit, one of the characters of the game and I asked him if I could share it.

Well, time to let the artist talk. Enjoy !

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The Making of Belit


First I will say what an honor it is working on such an epic project as Conan by Monolith. The amount of creative people involved is extraordinary and I have been humbled to work with this team.


Secondly, I really dread showing renders of my work because it creates a digital illusion! I will explain this illusion further, please keep reading if you are interested (if you are not I will share some pictures also).


Third, I rarely show work in progress images, but today is an exception that I hope will provide insight to my work process.


First we have an excellent illustration by Xavier Collette.
belit3.jpg
The first thing I have to do is translate a 2d image into a 3d model. 

What is beautiful in one may not work in the other. First she is striding forward yet her upper body is squared (great for illustrations, not so much for a miniature), so I know i have to take into account some shifting in the body on the miniature, mostly a slight twist to actually make it look like she is striding forward. Also I take note of where body parts must be enhanced, in this case here feet, hands, head, and yes, her breasts. Why must you do this, she looks perfect in the art? 

Because we are looking at her on a giant screen! So in the next image that is literally taken from my working file (you can see my cursor in the corner!) I have taken a ‘full size’ version and a reduced version to give a sense of scale (I measured tiny Belit to be about 36mm on my monitor, do the same if you want to see the difference).
5.pngAs you can see all the parts I enhanced now look accurate at 36mm. It is the illusion of 3D that you are being caught in! Beware!


So you say ‘no’ to the theory of 3D illusion do you still? Ok, more! When working with an illustration like Xavier has provided I try to stay very true to his proportions (yes, I know, you are thinking I have been drinking again because you have seen the Kickstarter update with your own eyes).


In the images below I take you into my work file again to see how I have used the illustration for near  exact matching proportions, the only difference is that I have not added the decoration covering her breasts and upper body which also must be enhanced to show on a miniature. The 2nd image is a transparent overlay, though difficult to see you should be able to make out the shadow of my sculpt matching the shapes of the illustration! If you look closely her breasts actually sit a bit lower than the actual illustration and are only slightly enhanced to compensate for scale because I wanted to maintain the feel of more athletic and less artificial.
flesh2.png

xray.png


As you can see there are a lot of factors that can make or break a model when sculpting digitally. Hopefully you have enjoyed an insight into my work process! Now you know why Conan disliked magic so much, it deceives you!


Thank you to all the backers of this project and all of the feedback on my work. Feel free to track me down on my Facebook page and say hello or see what I have been working on.

V. Drago

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Amis lecteurs Francophone, ce même article a été traduit dans la langue de Molière sur le blog Conan Chandelier.

mardi 16 juin 2015

[DBA] La Guerre des Six Tours

A Orléans Wargames et avec le concours de Bella Ciao, nous relançons DBA ! Pour vous donner un aperçu, je vous ai concocté un rapport de bataille. Welnin et moi avons joué cette partie avec, pour lui, une armée de Midianites (I/6b) et pour moi, une compo d’Égyptiens du Nouvel Empire (I/22a) empruntée à Moffom.

Vous pourrez aussi lire ce rapport de bataille du point de vue de Welnin sur son blog, WarToGame.

Désert du Sinaï, côte du Golfe d'Aqaba, XIIIème siècle avant l’Ère Commune

Mordephaïm, un jeune chef de tribu du Midian, las des guerres inter-tribales de l'Arabie, décide de monter une expédition et d'explorer et pourquoi pas piller les riches terres de Kemet à l'Ouest. Les éclaireurs de Pharaon le préviennent à temps de cette menace et Ramsès imagine un plan pour jouer un tour pendable à ces va-nu-pieds et à leur chameaux.

Pharaon envoie une estafette rapide à la rencontre de son général, Thébomonfis, qui s'en revient victorieux du pays de Canaan où il était parti mater une révolte. Thébomonfis court à la rencontre des Midianites avant que ceux-ci ne s'enfoncent dans le désert où leurs chameaux auraient l'avantage. C'est donc sur la côte du golfe d'Aqaba que les deux armées vont en découdre.

Déploiement

Nous tirons au dé qui sera l'attaquant et qui sera le défenseur. Bien entendu, avec un facteur d'agression de 3, les hommes du désert seront l'attaquant. Je place donc le terrain et choisis de placer un beau rivage qui me donnera droit à un débarquement de mes réserves après le déploiement. J'ai deux éléments à choisir qui seront placés semi-aléatoirement. Je prends un marais qui tombe dans mon quart gauche et un bois qui tombe dans la moitié opposée. Le Midianite est satisfait de son bord de table et le conserve.

Nous déployons nos troupes en commençant par l'armée de Thébomonfis. Je décide de conserver mes 3 chars en réserve pour mettre la pression sur mon adversaire car il sait que ces troupes pourront débarquer sur le long du rivage, potentiellement dans le dos de son déploiement. Je crée une ligne de bataille solide avec 3 socles de 4Bw encadrés par des 4Bd et mon général sur son char. Une troupe d'auxiliaires mobiles et mes tirailleurs se positionnent en face du marais pour aller le contester et bloquer les marches adverses si elles en prennent le contrôle. Contrôler ce marais est mon objectif prioritaire car il permettra de protéger le flanc gauche de mon armée, le flanc droit étant tenu par le bord de table opposé au rivage.

Mordephaïm déploie ses troupes en deux groupes de part et d'autre du bois. Il garde des psiloïs et des auxiliaires en repli pour protéger l'arrière de ses troupes d'un potentiel débarquement égyptien. Je n'en escomptais pas tant car cet écran de troupes, bien loin du marais, ne me posera pas de problème avant 3 tours. D'ici là, je compte bien m'assurer la maîtrise du champ de bataille.

Premier Tour

La partie commence et je joue. Avant de lancer le dé d'ordres, je dois placer ma réserve. Mes trois chars arrivent dans le dos de mon déploiement, ils constitueront ma réserve opérationnelle pour enfoncer un flanc ou l'autre des Midianites. Ce sont des chars légers (+3/+3) mais je compte bien avoir obtenu la supériorité numérique lorsqu'ils arriveront au combat. Ainsi il bénéficieront de quelques débords et pourraient même bien prendre l'adversaire de flanc.

Le dé me donne 6 PIP, plus que ce que j'en espérais. Je déplace mon psiloï et mon auxiliaire vers le marais. Mon psiloï peut encore se déplacer pour 1 PIP, ce que je fais. Le marais est à moi. je déplace ensuite ma ligne de bataille principale de manière à avoir la cavalerie adverse en face de mes archers. Avec +4 contre les troupes montées, les archers sont tout indiqués dans le rôle de ceux qui prépareront des brochettes de dromadaire. Avec un dernier PIP, je déplace mes chars en ligne droite pour les faire arriver derrière mon général.

Mon adversaire fait également un 6 au dé. Il avance ses deux groupes de combat en ligne droite puis réaligne ses troupes légères placées inutilement en arrière-garde.

Deuxième Tour

Je retire un 6. Mes troupes légères arrivent les premières dans le marais et prennent position au bord nord de manière à ce que leur zone de menace coupe les trajectoires du groupe de combat ennemi. Je fais avancer ma ligne de bataille et l'étend de manière à préparer l'assaut. En effet, les fantassins de type "Lames Solides" (4Bd) procurent un bonus à d'autres unités comme les archers (4Bw) ou les lanciers (Sp). Mon général et un socle de Lames quittent la ligne de bataille et s'orientent vers la gauche de manière à intercepter les troupes ennemies.

Mon adversaire vient contester le marais avec un auxiliaire et un psiloï qui viennent prendre mon propre psiloï de flanc. Un autre auxiliaire vient défier le mien. Ce sont les premiers combats de la partie. Mon psiloï résiste bien et fait reculer ses deux adversaires. Mon auxiliaire fait un 6 au dé contre un 2 pour le malheureux Mordephaïm. L'auxiliaire midianite recule.

Troisième Tour

A ce tour, je repositionne mes troupes dans le marais. Mon auxiliaire victorieux va prendre l'auxiliaire adverse à revers et mon psiloï se dégage. Sur l'autre flanc, mes archers sont à portée de tir et décochent une volée de flèches sur la chamellerie adverse qui recule. Dans le marais, les combats font rage et je me débarrasse des chameaux adverses.

Sur le flanc gauche de l'adversaire qui s'attend à bientôt être débordé s'il n'agit pas, la ligne avance et étend son front. Le second groupe de combat tente de s'avancer mais se retrouve pris dans la zone de menace de mes troupes qui tiennent le marais. Mordephaïm remet ses troupes légères au contact des miennes et fait avancer ses renforts. Je perds mon psiloï dans les combats qui suivent mais mon auxiliaire détruit l'auxiliaire de Mordephaïm.

Quatrième Tour

Je profite du peu de PIP que j'obtiens à ce tour pour positionner mes troupes de façon à encaisser le choc de l'armée adverse. Je fais reculer mon général qui part rejoindre les autres chariots. Thébomonfis va diriger la charge qui se prépare si mon flanc gauche se fait enfoncer. Les tirs de mes archers ne sont toujours pas concluants mais empêchent mon adversaire de conserver une ligne de front alignée ce qui veut dire qu'il va devoir dépenser des PIP pour réaligner ses figurines. Dans le marais, mon auxiliaire, décidément bien seul depuis l'élimination des tirailleurs va menacer la cavalerie adverse en bordure du marais pour essayer de me faire gagner un tour.

Les dromadaires engagent mon auxiliaire et la ligne de front adverse finit son extension pour atteindre la même largeur que la mienne. Erreur tactique de mon adversaire qui laisse un psiloï en bout de ligne face à un socle de Lames en terrain plat. Je m'étais positionné de manière à laisser exactement une largeur de socle entre le bout de ma ligne et le bord de table de façon à ne pas être débordé. Mon auxiliaire est éliminé à ce tour sur un double meurtrier.

Cinquième tour

Avec 5 PIP, j'ai les moyens de ma politique. Car le marais n'étant plus défendu, il faut que ce tour soit décisif et que je conserve à tout prix l'initiative. Je fais avancer ma ligne de bataille et vient au contact. Je m'arrange pour avoir un débord. Je fais avancer mes chariots pour pouvoir éventuellement exploiter ma charge s'il y a percée et, surtout, empêcher l'adversaire de me contacter de flanc. Grâce à mes Lames je fais reculer la cavalerie. Ma prochaine cible sera le général.

Mon adversaire réussit à manœuvrer pour contacter mes Lames sur mon flanc gauche. Etant libres d'adversaires, mes guerriers royaux doivent se conformer et je perd mon débord. Avec un seul PIP, les manœuvres se limitent à ce seul mouvement. Le combat se solde par l'élimination de l'auxiliaire adverse qui était venu désorganiser ma ligne.

Sixième et dernier tour

Je fais à nouveau avancer ma ligne et contacte l'adversaire. Mes Lames se sont réalignées. Le général adverse, débordé mais pas pris de flanc recule mais l'unité qui l'accompagne se fait découper par mes archers au corps-à-corps. C'est le quatrième socle que perd Welnin et j'obtiens donc la victoire.

Ce qui m'a permis de gagner

  • La pression psychologique du débarquement. Être défenseur et pouvoir choisir un rivage est un avantage incomparable. Pour être sûr, choisissez un peuple avec un terrain typique LITTORAL et un facteur d'agression le plus bas possible.
  • Le placement du terrain. Deux éléments de terrain difficile (marais et bois) m'ont permis d'orienter la bataille comme je l'avais prévu. Le marais m'a permis d'ancrer le flanc gauche et le bois de diviser la force adverse. Welnin aurait pu choisir mon bord de table, ce qui lui aurait permis d'avoir une seule ligne de bataille et donc d'optimiser ses PIP dans les premiers tours.
  • Les bons "match-ups". Des lames contre de l'infanterie en terrain plat. Des archers contre de la cavalerie avec des débords. De l'auxiliaire en terrain difficile contre de la cavalerie ou du psiloï. Ces match-ups sont optimaux pour détruire l'adversaire et pour éviter d'être détruit.
  • De bons jets d'ordres et de combat. Eh oui, à DBA, on lance un dé, vaut mieux avoir des 6 que des 1.

Comment aurait pu gagner Welnin ?

En identifiant mon plan au plus tôt, Welnin aurait modifié son déploiement pour m'opposer plus de psiloïs et d'auxiliaires dans le marais. En y conservant plus de troupes, il aurait fait peser une menace sur mon déploiement et l'arrière de ma ligne de bataille. J'aurais ainsi eu plus de difficultés à manœuvrer mes chariots.

Plutôt que de m'opposer une ligne de bataille, il aurait aussi pu conserver sa cavalerie en groupe et attaquer mes flancs. Un socle de lames n'a que +3 contre les montés. Le combat est équilibré mais il lui suffit de gagner pour me faire reculer et avec un autre socle de cavalerie en flanc ou par l'arrière, c'est la destruction assurée pour mes lames. La suite n'est que poursuite et désorganisation de ma ligne.