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mardi 30 juin 2015

[3D Sculpt] Making of Belit

Hey guys,

A looooong time ago, I promised I would start writing blogs in English. Well now is the time. A good friend of mine, Viktor Dragosani, is a brilliant 3D sculptor who was lucky enough to work on Conan, the Boardgame which was successfully Kickstarted recently by Monolith Board Games.

He wrote an article on how he worked on one of his masterpieces, Belit, one of the characters of the game and I asked him if I could share it.

Well, time to let the artist talk. Enjoy !

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The Making of Belit


First I will say what an honor it is working on such an epic project as Conan by Monolith. The amount of creative people involved is extraordinary and I have been humbled to work with this team.


Secondly, I really dread showing renders of my work because it creates a digital illusion! I will explain this illusion further, please keep reading if you are interested (if you are not I will share some pictures also).


Third, I rarely show work in progress images, but today is an exception that I hope will provide insight to my work process.


First we have an excellent illustration by Xavier Collette.
belit3.jpg
The first thing I have to do is translate a 2d image into a 3d model. 

What is beautiful in one may not work in the other. First she is striding forward yet her upper body is squared (great for illustrations, not so much for a miniature), so I know i have to take into account some shifting in the body on the miniature, mostly a slight twist to actually make it look like she is striding forward. Also I take note of where body parts must be enhanced, in this case here feet, hands, head, and yes, her breasts. Why must you do this, she looks perfect in the art? 

Because we are looking at her on a giant screen! So in the next image that is literally taken from my working file (you can see my cursor in the corner!) I have taken a ‘full size’ version and a reduced version to give a sense of scale (I measured tiny Belit to be about 36mm on my monitor, do the same if you want to see the difference).
5.pngAs you can see all the parts I enhanced now look accurate at 36mm. It is the illusion of 3D that you are being caught in! Beware!


So you say ‘no’ to the theory of 3D illusion do you still? Ok, more! When working with an illustration like Xavier has provided I try to stay very true to his proportions (yes, I know, you are thinking I have been drinking again because you have seen the Kickstarter update with your own eyes).


In the images below I take you into my work file again to see how I have used the illustration for near  exact matching proportions, the only difference is that I have not added the decoration covering her breasts and upper body which also must be enhanced to show on a miniature. The 2nd image is a transparent overlay, though difficult to see you should be able to make out the shadow of my sculpt matching the shapes of the illustration! If you look closely her breasts actually sit a bit lower than the actual illustration and are only slightly enhanced to compensate for scale because I wanted to maintain the feel of more athletic and less artificial.
flesh2.png

xray.png


As you can see there are a lot of factors that can make or break a model when sculpting digitally. Hopefully you have enjoyed an insight into my work process! Now you know why Conan disliked magic so much, it deceives you!


Thank you to all the backers of this project and all of the feedback on my work. Feel free to track me down on my Facebook page and say hello or see what I have been working on.

V. Drago

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Amis lecteurs Francophone, ce même article a été traduit dans la langue de Molière sur le blog Conan Chandelier.

jeudi 2 octobre 2014

Le hobby : Pourquoi ce n'est pas fait pour vous.

Je regardais l’excellente et très instructive série US “The West Wing” (“A la Maison Blanche” en VF, que je déconseille, tant le doublage est médiocre) en me demandant comment j’allais satisfaire les désirs de mon lectorat avide de sang, de sexe et de petits bonshommes rutilants.

The West Wing, la série dont vous sortirez moins ignorant et moins sceptique sur la politique.

Le sujet qui m’a été confirmé par mon rédacteur en chef préféré (sur suggestion du petit Nicolas R.) est de définir le hobby pour un non-initié. Vaste sujet. J’ai moi-même mes doutes sur l’intérêt du sujet. En effet, pourquoi prendre la peine de convaincre Grand-mère Marcelle que la figurine n’est pas Satan ? Pourquoi prendre la peine de répondre à Tonton Georges quand il fait sa blague sur les playmobils pour la huitième fois ? Pourquoi former la masse grouillante et ignorante au plaisir subtil et éminemment social du jeu de stratégie ? En définitive, pourquoi livrer les clefs du plaisir à la médiocrité morose des profanes ? Parce que justement, le jeu de figurines est avant tout un plaisir social. Et que je préfère vous haïr que vous mépriser.

Je vais faire une déclaration toute personnelle et totalement subjective. Le jeu solo m’ennuie profondément. Jouer avec moi-même a pour moi autant d’intérêt qu’un sandwich au jambon sans jambon, sans beurre et auquel il manquerait le pain. Affronter une IA n’a aucun intérêt si ce n’est pas fait à plusieurs. Monter une jolie table pour la regarder tout seul c’est tristoune. Peindre ses figurines (ou les faire peindre) pour ne pas partager le fruit de son effort ou ses goûts artistiques et les confronter à l’avis des amis ou même d’inconnus c’est vivre une vie sans risque et sans saveur.

Oui, toi aussi parle aux chevaux parce que les humains sont trotroméchans !

Mais avant d’insulter plus longtemps les onanistes du hobby, il sera sans doute bénéfique de définir le jeu de figurines afin de réduire le champs de perception de l’article.
Ainsi, je choisirai d’ignorer les valeureux (et toujours gaillards) ancêtres tels que les wargames sur cartes avec jetons. Je rejetterai aussi les jeux de plateau avec Figurines, comme Zombicide, qui ne font qu’offrir des jetons à poser sur des cases comme on jouerait aux petits chevaux ou aux dames mais dont la représentation n’entraîne pas de règles à proprement parler. Je limiterai ma diatribe aux jeux de figurines pur sucre, d’escarmouche ou de masse, qui nécessitent un montant plus ou moins scandaleux d’argent et de capacités de modéliste pour être jouables.

Cet article aura un but en définitive : vous enlever toutes vos illusions.

En entrant dans le hobby, vous abandonnez un vie dans le confort de la passivité vidéo-ludique. Vous devrez rejeter vos autres religions, tel le sport à la télévision, et le sport à la télévision.

En prenant en main votre premier starter pour un jeu de figurines, vous choisissez de vous écarter de la vacuité de votre existence sans plaisir pour vous consacrer corps et âme à la gloire des petits bonshommes et à la guerre, la guerre perpétuelle, qu’elle soit réaliste, historique, “simulationniste”, fantaisiste, futuriste, post-apocalyptique, steampunk, dieselpunk… La guerre, Colonel Trautmann !

Fin de la partie dans 2 heuuuuuuuuures !

En vous rendant dans votre boutique de jeux, vous achetez une parcelle de paradis et vendez votre âme au diable dans le même temps.

Et puisqu’on parle d’achats et de ventes, je vais continuer à tordre le cou à des légendes : Personne n’est un figuriniste casual. C’est un hobby, un “passe-temps” au sens propre du terme, le temps va passer.
Vous progresserez lentement dans ce hobby, soit parce que le montage et la peinture des figurines sont de très gros consommateurs de temps, soit parce que le jeu a une courbe d’apprentissage très “pentue” et nécessite de nombreuses parties pour être maitrisé.
Vous passerez des heures à rôder dans les boutiques spécialisées jusqu’à en connaître le vendeur, le patron, le comptable et comment fermer le robinet du lavabo des toilettes pour éviter les éclaboussures sur votre t-shirt, ce qui vous ferait passer pour le geek que vous n’êtes pas (vous faites partie de ceux qui se lavent et sentent à peu près bon dans les 6 premières heures de la journée). Vous explorerez les sites de vente en ligne à la recherche du meilleur prix pour cet objet rare (et cher) qui manque à votre armée. Ce qui m’amène à un autre point.

Le hobby n’est pas économique DU TOUT ! Vous dépenserez le P.I.B. d’un petit pays de façon récurrente pour satisfaire à votre soif d’accumulation, votre faim de nouveau matériels de peinture et votre désir d’avoir une nouvelle figurine et son profil fumé et étonnamment rafraîchissant. Oui, toutes les marques créent des starters plus ou moins intéressants à des prix compétitifs. Oui, vous pouvez commencer un jeu pour une quarantaine d’euros. Oui, vous pouvez limiter vos dépenses chaque mois. Mais soyons honnêtes et francs. Quand on commence la course à l’armement, on ne s’arrête pas à la dague. On veut une épée, une hache, un fléau, une lance, un pistolet, un fusil, un bazooka, un tank, un avion, un missile thermonucléaire. Parce que la guerre, on ne la fait pas, on la gagne !

Vous êtes encore là ? Vous n’êtes pas recroquevillé, tremblotant dans un coin de votre chambre ?  Très bien, continuons donc à vous expliquer pourquoi, si vous êtes courageux, vous allez vous lancer dans la plus grande aventure de votre vie. Et si vous êtes le pleutre pleurnichant que je suspecte, je vais vous en remettre une dose, parce que quitte à gâcher mon temps, autant faire l’effort de vous faire repartir moins ignorant que vous n’êtes venu.

Effort ? Oui, effort, car le hobby c’est l’apprentissage de la valeur de l’effort. Votre vie dans le hobby n’aura d’autre but que d’être moins médiocre. Si s’améliorer est un but ultime, cela passera par l’apprentissage de la défaite. Apprentissage par la répétition car vous passerez énormément de temps à perdre. Et c’est à vous et seulement vous de faire en sorte que vous ne perdiez que la partie et pas votre temps. L’apprentissage par l’erreur est une bonne chose et la seule indulgence du hobby est qu’il vous permet de faire des erreurs et de recommencer pour ne plus faire ces erreurs. Parce qu’il est toujours compliqué de se remettre en cause, vous blâmerez les dés, votre adversaire qui triche, les règles “fumées” d’une référence ou d’un autre, le gameplay. Vous affirmerez haut et fort que vous préférez l’escarmouche parce que vous avez peur de perdre trop de figurines à la fois. Vous ne jurerez que par l’activation alternée pour l’illusion de réactivité. Vous affirmerez votre préférence pour le tour par tour parce qu’il vous donnera l’impression que vous faites un massacre dans les rangs adverses suite à un plan bien huilé. Ou la bataille de masse parce qu’elle rassurera votre penchant pour les points de vie multiples et l’apparente innocuité des attaques adverses.
Vous l’avez compris, vous êtes le problème et vous êtes la solution. Votre problème c’est que vous êtes une feignasse qui veut tout, tout de suite et notamment gagner. La solution c’est que vous apprenez par l’erreur. Vous n’avez pas d’autre choix que de devenir meilleur joueur parce que sinon, vous serez ostracisé sans pitié par les autres joueurs qui n’ont pas de temps à consacrer à des chouineurs mauvais perdants.

Même l'Akhamial Cynwall apprend par l'erreur. Vous pouvez le faire.

Ce qui m’amène à notre dernier point, user de fair play et perdre ou gagner avec élégance. Le hobby est un jeu collectif. A minima, il vous faudra un adversaire pour vous coller des roustes régulièrement. Et vous apprendre à avoir la classe en jeu.

La classe, ce n’est pas de s’acheter des sous-pulls chez Yoji Yamamoto, ça c’est juste bien pour baiser des ménagères et avoir le cul qui brille. 
Non, la classe c’est de savoir se faire plaisir quelque soit l’issue du match. C’est de perdre en apprenant et de gagner avec humilité. C’est de partager un moment agréable avec son adversaire et néanmoins camarade, comme ils disent en politique.


Ne partez pas, j’ai bien vu que vous n’aviez aucune élégance. Mais vous avez de la chance, cela s’acquiert, cela s’apprend. Un jour vous serez enfin digne de ce hobby que vous avez choisi et du plaisir infini qu’il procure. Et peut-être, peut-être alors, vous atteindrez l’extase du hobbyiste, celle de vous faire des amis avec qui jouer et partager des moments fantastiques (ou futuristes. lol). Et je serai ravi de jouer avec vous et pas contre vous.

mercredi 20 août 2014

Gen Con 2014 : Bilan épuisant

Ca y est la Gen Con est finie. 4 jours frénétiques de jeu et de commerce non-stop. Plus de 50k personnes par jour. Des centaines d’exposants. Des milliers de tables de jeu. Des files d’attentes interminables pour avoir les exclusivités où pour manger dans les restaurants décorés aux couleurs des geekeries du weekend.

Gen Con Day 1. Ouverture des portes imminente. Ce n'est même pas la plus grosse journée...


J’avais comme plan de tout tester, jouer pendant des nuits entières et revenir les bras chargés de cadeaux… Cela ne s’est pas passé comme prévu. Mais au moins j’ai des cadeaux.

Pour le jeu, c’est simple, je n’ai pas eu le temps. J’ai bossé tout le weekend.
Pour les démos, même si je n’ai pas pu tout tester, j’ai pu voir de jolies choses et d’autres… moins.

Prenons les dans l’ordre d’arrivée sur le stand, je commenterai les démos plus tard :

  • Privateer Press : Bon, rien à signaler. Je connais leurs produits (un petit peu). Le jeu d’invasion, mélange entre Risk, Pandémie et Horreur à Arkham a eu un franc succès. La figurine exclusive de l'elfette mutée dans son chaudron a duré très exactement 24 minutes le jeudi. Et ils avaient un programme d’échange de pin’s avec les équipiers qui était très, très rigolo : ils avaient des pin’s sur leurs badges, si l’on avait un pin’s qu’ils n’avaient pas, on pouvait l’échanger, sans considération de valeur ou de rareté. Plutôt sympa et rapide. L'Iron Arena (vous payez pour une journée illimitée de jeu et vous remportez des points par partie que vous échangez contre des cadeaux allant des dés au tshirt en passant par les médailles) et les tournois se sont enchainés tout le weekend aussi. Le dernier carré des gros bills est toujours le même, mais pas avec les mêmes armées, démontrant que ce jeu n'a pas de listes "cheatos" malgré les "hauts-cris" des "gloires" de quartier qui voudraient justifier leur incompétence par le déséquilibre de jeu.
Man o War grandeur nature. ©cityofbrass

  • FFG : Du monde partout, des démos de 4 heures, une file d’attente qui sortait du salon pour aller dans les coursives, FFG distribuant un petit jeu de cartes aux gens pour patienter. Pour le reste, XCom, c’est comme les autres jeux sous licence, long et d’un intérêt pas forcément renouvelable. Xwing partout, vraiment partout, Armada permettant d’en recoller une couche en format "Epic" (et donc un peu mieux) et l’annonce du Dungeon Crawler sous licence Star Wars aussi, rendant les fanboys tout fous…

  • Wyrd : un joli stand avec un gros robot porteur de whisky et une cabane qui abritait le stock et les caisses. Des tables de démos magnifiques mais paradoxalement peu occupées et un staff assez nonchalant qui avait quand même du mal à assurer le restock des étagères dont les produits partaient vitesse grand V. Gros succès de la Guilde et des Arcanists (quelle surprise !). La plupart des resculpts sont magnifiques et nettement mieux que les version métalliques.
Il y a un train, donc c'est bien. © Pea Darkvernon, 2014.


  • Infinity : ZOMGWTFBB ! La mauvaise organisation du weekend : Blindés le jeudi pour la figurine exclusive, le stand était tellement mort le reste du salon que j’ai eu du mal à les trouver à côté de Battlefoam. Angel Giraldez faisait des démonstrations de sa maestria au pinceau et de sa gentillesse. Deux misérables tables de démos, de qualité inégale (une superbe de forêt mais avec de graves manques de décors et une autre, urbaine surchargée (donc parfaite) aux décors… issus de la boite de base donc "meh". Et les figurines ont des problèmes d'échelles, même sur les nouvelles... C'est assez perturbant de voir qu'un même fusil est plus petit quand il est porté par une femme ou qu'un pilote de moto doit faire 1,20m pour monter sur une bécane bien trop petite pour être un gros cylindre. Du coup, la moto Aleph en édition Bootleg, elle faisait un peu petite fille sur la 103SP de son petit ami qu'elle "aime pour la vie et qu'elle épousera quand on lui aura enlevé son appareil dentaire pour pouvoir mettre la langue".
Le cosplay de la version cosplay d'une figurine spéciale d'Infinity pour la Gen Con. Inception, much ? 

  • Soda Pop Miniature/Hawk/Ninja Division : un gros stand, blindé de monde. Ils présentaient une variation sur leur jeu de base (le Dungeon Crawler chibi) ou les plateaux modulables sont remplacés par un tapis de jeu (façon tapis route) et les figurines sont vendues en blister individuels. Bah je le dis tout haut : CHAPEAU. Les plaques mobiles sur un Dungeon Crawler, c’est de la merde (lire avec la voix de jean Pierre Coffe en secouant une plaque mobile comme une tranche de jambon). Ca ne tient jamais, ça bouge, ça vole, c’est intransportable, injouable dans un café… Bref, c’est du matériel pour Geek sédentaire des années 90. le tapis, roulé précautionneusement et les figurines à l’achat volontaire et maîtrisé (même si plus cher au total pour les collectionneurs onanistes que nous sommes) est drôlement malin. J’ai donc aussi vu Hawk Wargame et leur epic-like qui subit une refonte massive avec le passage au plastique total (pas chinois) et des tables fort jolies. Les inévitables "boobs" de Marie Claude Bourbonnais étaient là aussi, dommage...

  • Mantic games était présents aussi avec un stand toujours aussi discret. Il leur faut un event manager, on se croirait à Salute avec leur stand de 10m2 et leurs tables de démos (toujours pleines). Le côté malin est qu’ils avaient délocalisé leurs démos aussi dans l’espace “jeu” et du coup, c’est là qu’ils ont conquis un maximum de monde. Sur le stand commercial, ils démontraient leur nouveau DC qui fait l'objet d'un kickstarter discutable, comme Rafpark nous le démontrera avant la fin de l'année. Pas d'image, parce que le stand ne le méritait pas.

  • Paizo avait un énorme stand à l’entrée avec une file d’attente longue comme un jour sans pain. Et grosso modo avait un produit exclusif pour justifier cette queue et c’est tout. Mais leur jeu de carte Pathfinder s'est très bien vendu.
Image trompeuse. la file d'attente allait bien plus loin.

  • Onyx Publishing (ceux qui ont repris la licence du WoD) étaient là aussi avec juste quelques livres de base pour Vampire et Mage et des romans sur un petit stand mal fait et posé dans l'entrée. Quand on sait le prix du mètre carré sur les stands de front, on se dit qu'ils feraient mieux d'économiser le coût et de publier plus de livres pour Hunter, the Vigil, leur seul bon jeu de rôle. ;)

  • Wizkids, je les ai raté. J'ai quand même pu voir une partie de Dungeons & Dragons Attack Wing... Autant je trouve le système approprié à Star Trek, autant "collé" sur D&D, c'est très artificiel. J'ai vraiment du mal à changer mon référentiel afin de permettre à des lanciers au sol de dégommer Tiamat en vol alors qu'il nous a fallu à mon groupe et à moi des heures d'XP pour y parvenir... Mais je ne suis pas objectif.

  • Cool Mini or Not présentait essentiellement des cosplays de vieux guerriers allemands souriants. Ah oui, ils montraient leur catalogue habituel. Confrontation Phoenix édition est bien bien enterré (même pas en démo cette année si j'ai bien tout vu) et Wrath of Kings était en démo et semblait plaire. Kaosball moins, malgré l'omniprésence de boobs partout sur les boîtes.




  • Palladium Books était là et présentait timidement Robotech. Et là on sent la détresse de l'amateur devant un KS qui a cartonné. Grosso modo ils se sont fait avoir dans les grandes largeurs par le manufacturier chinois. Non seulement ils ne peuvent pas livrer les backers mais sur le salon, ils n'avaient que les prototypes de grappes à montrer et ils ont passé le weekend à s'excuser pour le retard et la mauvaise qualité des produits. Ils sont en contact avec d'autres manufacturiers plus compétents et eux même devront apprendre de leurs erreurs. Je comprends le mécontentement des gens qui ont soutenu le projet, mais c'est un vrai cas d'école KS : Des amateurs débordés par leur succès. Et finalement, je préfère soutenir cela que des KS de prévente de produits forts, malgré le "risque" réel de ces projets.

L’espace jeu a servi aussi pour la deuxième année d’espace “privilégié” pour certains éditeurs qui ne voulaient pas être noyés dans la masse grouillante et suante des clients et préféraient la masse grouillante et suante des joueurs.

  • Dungeons & Dragons 5th edition était présenté dans cet espace avec l’habituelle muraille qui séparait les 90 tables de 8 joueurs du reste du salon et un “petit” stand de vente qui n’a pas arrêté du weekend. Pour la blague, le nouvel objet collector ce sont les derniers scénarios v4 qui étaient déjà v5 friendly… Tout le monde les cherche…

  • Konami, Harebrained Schemes présentaient aussi des produits plus ou moins hybrides de jeu et de jeu vidéo (support tablette etc…), c’était d’un intérêt variable. De ces derniers, je recommande néanmoins de prendre Shadowrun returns sur Steam ou itunes store. C’est brillamment fait et incroyablement fun.

Voilà pour les acteurs “majeurs” de l’industrie en ce moment (c’est à dire ceux qui avaient un stand qui aurait dû se voir rapidement). A côté de cela, les acteurs mineurs étaient aussi présents, complètement noyés dans la masse des produits dérivés d’à peu près tout, comme les dice rings, des anneaux qui vous permettent de réaliser vos lancers de D6 à D100 sur votre doigt, ou même de marquer les tours et les comptes de points, des petits éditeurs qui montent comme Iron Box Games qui présentait un PJC (petit jeu à la con) “Angry Sheep”, avec des lancers de dés pour récupérer des moutons, mélange entre les jeux de dés de Wizkids et le 421 très très très fun. Même ma femme riait et c’est très franchement un jeu à boire. ils présentaient aussi leur prochain KS : Skidmarks qui promet aussi d’être rigolo.
J’ai aussi testé les jeux de Greenbrier Games, qui font des jeux aussi variés que des jeux de dés avec des ninjas qui se lancent des flèches et les arrêtent à main nue et des jeux de zombies à grande échelle, entre Zombicide et Zombiiiiies…
Angry Sheep, les moutons sont bourrés et font la révolution !

Dans l'espace jeu, on pouvait assister à des campagnes de Wargame sur papier avec des plans de batailles de 4 mètres sur 3. Cela faisait rêver de voir des joueurs de 50 ans et plus démontrer que Custer était vraiment un abruti et que personne ne pouvait vraiment résister à Gengis Khan...
Les joueurs de cartes étaient bruyants et sales, comme d'habitude, la blague ultime étant le tournoi de My Little Pony, avec 90 joueurs sur 3 jours, pas une seule fille et personne en dessous de 25 ans (et personne de douché pendant 3 jours non plus, ça sentait le petit poney autant que cela y jouait).

Mis à part le stand colossal de D&D, pas de table notable de JdR. Les joueurs de Pathfinder jouaient un peu disséminés le soir.

Bref, la Gen Con, vous n’aviez pas le temps de vous ennuyer.

Et les tests, me direz-vous ? Comme je l’ai signalé, je n’en ai pas fait autant que je le souhaitais. Mais j’ai attentivement regardé certaines démonstrations et cela a confirmé certains de mes a priori.

Malifaux v2 : une version plus propre, moins brouillon sur le papier. Des règles "streamlinées", toujours aussi riches et complexes mais moins bordéliques et n'importe-quoi-t-esques. Toujours les atouts forts du jeu, le jeu de cartes au lieu des dés et des figurines qui ont pris des niveaux en terme de sculpture mais surtout de gravure, étant bien plus simples à monter et plus lisibles en version nue. Le jeu est toujours aussi tentant, même si la disparité de certaines factions est parfois un peu perturbante et qu'il reste des mécaniques un chouïa trop complexes.

Dark Age (v2 aussi depuis 2013) : le jeu a un univers d'un classicisme échevelé mais qui a le mérite d'exploiter simplement et habilement tous les grands traits du genre post-apo. Le fluff est abondant pour un jeu "jeune" grâce à une politique hyper agressive de sortie des livres tous les 6 mois (je salue d'avance le gars qui va se taper la traduction un jour...)
La gamme de figurine est variée. Dans le bon sens du terme, car les factions ont un bon assortiment de figurines et de genres. Dans le mauvais sens du terme car certaines anciennes figurines ont une sculpture approximative alors que les dernières productions sont des tueries de précision.
En terme de jeu, les points forts sont une escarmouche réelle et vive. On joue entre 3 et 10 figurines en format officiel de tournoi et c'est amplement suffisant pour avoir des combos rigolotes sans surcharger un jeu assez complexe. Les cartes sont un peu bordéliques et double face, ce qui empêche la commercialisation de deck protectors à l'effigie des factions, c'est tout naze. :)
Si on devait comparer, cela reprend tous les points forts de Warhammer 40k v2 (combat multiple, état d'alerte) en les adaptant à un format d'escarmouche nerveux ou les figurines circulent facilement, et ne sont pas collées au corps à corps comme à Confrontation par exemple, même si cela en reprend la liste un peu lourde de compétences diverses et variées.
Ce serait mon coup de coeur du salon, si j'avais un coeur. Et si toutes les figurines étaient de qualité égale... malheureusement, il y a une vieille génération de figurines hydrocéphales du même sculpteur qui sévit heureusement de moins en moins...
Pour le jeu organisé, il est à noter que les gens qui jouaient la finale à la GenCon étaient tous des invités de CMoN qui leur avait payé le billet d'avion après qu'ils aient remporté un tournoi de 25 personnes ou plus en boutique partenaire. C'est classe.

Infinity v2 (décidément, la nouvelle génération de jeux devient l'ancienne génération...) :
Bon, là, je ne suis pas objectif mais quel bordel... Les nouvelles règles sont tout aussi touffues qu'avant, il y a juste moins de bugs évidents (comme les grenades en v1.1) et moins de bugs de collision (avec le nerf de compétences comme l'infiltration qui arrête d'être complètement broken et de la perte de lieutenant qui résumait le jeu à "désol', confus', tu fais plus rien pendant que je te roule dessus). Les figurines sont hallucinantes de qualité et de détails vicieux pour peintres comme on les aime(qui a dit pas chers ????). Elles sont même tellement bien que les anciennes, qui étaient pourtant des références, font pitoyables à côté... Et surtout elles font vraiment 28mm maintenant et pas 25. Bref, tout est mieux, mais le jeu est toujours aussi touffu et ne peut pas être un deuxième jeu valable. Soit vous vous y mettez à fond, soit vous laisserez tomber car vous ne pourrez pas suivre un jeu qui promet de changer de profil avec chaque nouvelle sortie... Même la démo dure une heure...

Le reste de ma convention s'est déroulée en rendez-vous pro, qui me permettent d'anticiper un avenir bien occupé de la figurine et du boardgame.

Le bilan de cette Gen Con c'est tout d'abord plus de 56,000 personnes sur le salon, soit une augmentation de 14% depuis l'an dernier et de 100% depuis 2009. Des allées bien trop petites pour tout ce monde qui faisait que l'on était à touche-touche et que l'odeur du gamer le weekend était inévitable. J'ai brûlé la plupart de mes fringues en rentrant. Des hôtels impossibles à obtenir et bien trop chers en centre ville. De restaurants avec 1h30 d'attente et une cuisine digne de la côte d'azur en pleine saison estivale. Si vous voulez aller à la Gen Con, je vous recommande de vous y préparer sérieusement, tout peut vous faire perdre du temps comme chez Disney.

C'est aussi un succès pour les éditeurs mais pas une grande année. Entre les éditeurs qui ne présentent plus grand chose à la GenCon (comme PP et CMON) et ceux qui passent leur temps sur Kickstarter et donc n'ont rien de nouveau à montrer non plus (tous les autres et CMON aussi), ce salon redeviendrait presque une bonne excuse pour faire quelques emplettes de coups de coeurs et de gadgets mais surtout un salon pour jouer, jouer et encore jouer (et tester de nouveaux jeux)... Et l'an prochain, je JOUE !!!!


POST SCRIPTUM : J'ai oublié de parler de Games Workshop, qui était là avec un stand toujours aussi moche et petit. Le côté Forgeworld était blindé de monde et bordélique avec tous les cartons eventrés partout. Le côté GW institutionnel était toujours là. Mais, et là, accrochez vous à vos bretelles, ils avaient une table de DEMONSTRATIOOOOOOON !!! Oui, avec des figurines peintes et des décors et les gens pouvaient toucher et même essayer le jeu !!!! 2014, année du grand éveil pour GW !!!