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mercredi 7 avril 2010

La Revue Ciné de Sandchaser (Decembre 2009 - Mars 2010)

En 4 mois, 6 films vus pour un coût moyen de 6 euros/film. Est-ce que ça valait le coup ? Réponses plus bas.


Micmac à Tire-Larigot
par J.P. Jeunet - France

Un Jeunet classique. L'univers, la lumière, les personnages un peu déjantés. On prend les mêmes et on recommence. L'univers de Delicatessen, l'esthétique de la Cité avec une intrigue dans le style du Long Week-end pour raconter la vengeance d'une victime des marchands d'armes. C'est fédérateur et familial. On passe un bon moment si on aime bien Jeunet et qu'on est un peu fleur bleue. C'est mon cas. 5/5, a mérité ses 6 eurosous.


2012
par R. Emmerich - USA

A regarder avec des potes chercheurs en physique pour voir leurs mines effarées. Personnages stéréotypés, intrigue inexistante, ce film ne sert qu'à tester son home-cinéma. Bon, après ça, on peut se dire que So Bad, It's Good, So Yeah! 2/5, allez, j'ai bien rigolé. Ne dépensez pas d'argent au ciné. A acheter en DVD pour étalonner une chaîne hi-fi ou un écran plasma.



Avatar

par J. Cameron - USA

The BLOCKBUSTER ! Attendu depuis des années par tous les fans de Cameron. De la SF, de la 3D, un monde extraordinaire dont on avait pu apercevoir les contours dans un dépliant papier distribué avec le courrier. Bref, le truc énorme. Au final ? Le seul truc en 3D dans ce film, c'est l'image. Le scénario ? plat. Les personnages ? plats. Les scènes d'action ? plates. La morale de l'histoire ? Plate et réchauffée. En plus, c'est long. 2h40.
Alors si vous voulez voir Avatar, restez à la maison et louez vous Danse avec les Loups ou Little Big Man et imaginez que les Apaches/Lakota sont des elfes de l'espace à la peau bleue. 3/5 pour les effets spéciaux. Revoyez Abyss du même Cameron. C'est largement mieux. Ou Titanic, y a Kate Winslet toute nue. Ou mieux, lisez Aquablue, la série de BD de Cailleteau&Vatine. Tout Avatar est pompé dessus (la peau bleue, le matos des militaires, le pitch).


Invictus
par Mister Clinton "Clint" Eastwood Jr. - USA

C'est un film de Clint. Avec Morgan Freeman et Matt Damon. Rien que pour ça, faut y aller. Non, sérieusement, faut être objectif, Client Eastwood réalisateur, dans 100 ans on en parlera encore. On s'ennuie pas. Freeman campe un Nelson Mandela plus vrai que nature au point où se demande si c'est pas Mandela qui est le sosie de Freeman. Enfin, Freeman est bien dans son registre, irradiant le calme et la sagesse. Un peu trop d'ailleurs, le film frôle l'hagiographie à plusieurs moments.
Pour faire contrepoint, heureusement, il y a Matt Damon dont les doutes brisent un peu le doux ron-ron du scénario et surtout Tony Kgoroge qui joue le meilleur second rôle du film comme chef de la sécurité présidentielle. Ah au fait, ça n'est pas un film sur le rugby. 5/5. Ca mérite amplement ses 6 euros. Et ça va s'acheter en DVD.


Solomon Kane
par Michael Basset - UK

Un film anglais narrant les aventures du personnage de Robert Howard le plus connu après Conan. Bon, moi j'ai lu qu'une nouvelle de Howard et le héros, c'est ni Conan, ni Kane alors je partirai pas là-dessus.
On a là un film à l'esthétique glauque et douteuse mélangeant allègrement les périodes historiques pour au final livrer un gloubiboulga d'heroic-fantasy mal digérée. Pensez un peu, le héros est un ancien corsaire de sa Majesté qui cherche la rédemption. Quoi de mieux pour ce faire que d'errer sur les chemins creux du Yorkshire en pleine époque de la glorieuse révolution anglaise. Evoqué comment ça, ça peut le faire, hein ?
Et bien, non, ça le fait pas. On a l'impression que l'Angleterre n'a jamais quitté le moyen âge, que les puritains de l'époque sont soit des abrutis béats ou des extrémistes sanguinaires et que le pays est livré aux hordes barbares.
Même le Robin des bois, prince des voleurs fait plus vrai, c'est dire. Alors, après qu'est-ce qui reste ? Bin rien. Les effets sont quelconques, les acteurs moyens et les scènes d'actions pourries. Les prises de vue en extérieur sont pas mal. 1/5. C'est nul. Achetez vous un beau livres de photos de l'Ecosse ou du pays de Galles. Si le film avait été produit par Games Workshop et estampillé fluff officiel de Warhammer Battle, ça l'aurait plus fait !


Alice In Wonderland
par Tim Burton - USA

Lâche ! Traitre ! Hérétique ! Tim Burton refait du Disney et ça se sent. Prenez l'oeuvre de Lewis Caroll. Au départ, c'est un récit pour distraire trois jeunes filles lors d'une promenade en bateau et ça finit, un fois publié, en satire des conventions de la société victorienne de l'époque. Mais il y a satire et satire. Burton prend la satire au pied de la lettre et nous montre des personnages victoriens hyper-conventionnels auxquels se heurte Alice dans la première demi-heure du film.
Une fois dans le Wonderland, la quête d'Alice se transforme en mauvais scénario de Donjons&Dragons sans le surréalisme et la loufoquerie du récit original pour finir par une scène de bataille poussive et ennuyeuse.
Où est le non-sense ? Nulle part.Le Chapelier Fou n'est qu'un pauvre junkie au discours incompréhensible. Les autres personnages sont dans leur stéréotypes, rien d'onirique ni de surréaliste ne subsiste de l'oeuvre originale. De retour à la surface, Alice triomphera de toutes les convenances en 5 minutes chrono mieux que Jack Bauer et gagnera son happy end en ayant rien perdu. Disney quoi.
De Tim Burton, on aurait aimé quelque chose de gentiment subversif, du style de BeetleJuice.
3/5. La fin est chiante et à aucun moment, on ressent quelque chose pour les protagonistes. Le Chat est marrant. Fallait le voir pour critiquer. Revoyez le dessin animé de Disney.


Bilan des courses. Dépensé 36 euros pour une moyenne de 3/5 de revues positives. Mieux choisir mes films à l'avenir ;-)

mercredi 31 décembre 2008

Fin de l'année (1/2)


Je viens de m'apercevoir que je n'avais pas mis à jour le journal depuis la fin du mois de Novembre. Et pourtant, j'ai fait quelques trucs en Décembre...

Je passe sur les diverses expériences cinématographiques qui m'ont laissé un goût d'insatisfaction prononcé (Hellboy II, Quantum of Sollace).

Au chapitre BD, la fin de l'année a été aussi celle des cycles avec en vrac :

La fin de cycle de Lanfeust des Etoiles, un dernier opus qui clôt la série de manière moyenne. C'est toujours plus ou moins drôle même si ça commence à sentir le réchauffé question blagues à deux balles et jeux de mots vaseux. Quelques bonnes scènes marrantes quand même (attention ! spoilers) : la fin de Thanos et les larmes d'Hébus.

La fin de la saison II du Chant des Stryges. Une fin inattendue pour un album qui m'a paru comme un monologue du principal méchant de l'histoire, Sandor G. Weltman dans le rôle de Mr. Plot Exposition. On apprend ce que sont la jolie et vénéneuse Debra et les deux petits vieux. (c'est ma journée spoilers, on dirait)

La fin des Chroniques de la Lune Noire. FMF signe ici un hommage à son père spirituel, E. Gary Gygax disparu cette année. Ca décoiffe moins que les précédents mais ça prend aux tripes. On reste quand même sur sa faim.

Au chapitre des lectures que certains qualifieraient de plus sérieuses, j'ai pas lu beaucoup de choses et surtout peu de choses nouvelles. Je note dans mes bonnes résolutions de 2009. Lire plus de choses sérieuses. Se relire L'Aube de la Nuit. Finir de lire Le Trône de Fer. Ne plus acheter de livres de Jean-Christophe Grangé ni de Maxime Chattam.

On finit par la musique de la fin 2008.

Death Magnetic (Metallica) a été la bonne surprise. Pierre a réussi (bien involontairement) à exciter ma curiosité et je me suis remis à écouter ce bon vieux groupe. Les cinq premières pistes de l'album sont d'une assez bonne veine, le reste a tendance à être assez répétitif. Pour me consoler, j'ai acheté le S&M et ré-écouté le Black et ...Justice For All.

J'avais arrêté d'écouter Nightwish après l'album Wishmaster. J'ai voulu voir ce que donnait le changement de chanteuse et j'ai écouté leur dernier album, Dark Passion Play. 13 pistes, un bon tiers de bonnes chansons. Un instrumental bien inspiré (11) à la suite d'une ballade sympa (10). le single Amaranth (3) qui se laisse écouter. Un long morceau d'introduction dans la veine Nightwish et quelques titres bien balancés (4 et 5). Rendez-vous l'année prochaine pour le concert.

Fin du premier message. A plus tard pour la suite consacré au bilan figurinistique de 2008.

mercredi 17 septembre 2008

Batman, The Dark Knight


Fiche Technique : Film de Christopher Nolan avec Christian Bale, Michael Caine, Heath Ledger, Morgan Freeman, Aaron Eckhart et Maggie Gyllenhaal - USA - 2h30 - Musique de Hans Zimmer

Le film est sorti en Juillet et j'ai attendu Septembre pour aller le voir alors, oui, beaucoup de choses ont déjà été écrites sur The Dark Knight et pas des moindres. Je ne vais même pas essayer d'être original.

Les mêmes décors que le premier opus du même Nolan, une Gotham City ensoleillée, aux tours de verres fières et brillantes. Voilà pour la face visible. Pour la face cachée, les bas-fonds humides et suintant l'angoisse avec la pègre qui étend son influence sur toute la ville.

Cette fois ci, justement, la pègre est représentée par, d'un côté, une coterie de barons qui craint pour son argent menacé de saisie bancaire par les services de police dirigés par le tout nouveau procureur,Harvey Dent (Aaron Eckhart) secondé par Rachel Dawes (cette fois jouée par Maggie Gyllenhaal) et, de l'autre côté, par le Joker dont la venue était annoncée à la fin du premier film.

L'intrigue est multiple. Un, le Joker veut la peau de Batman et réussit à unifier les barons de la pègre autour de lui par la menace et l'extorsion. La scène du braquage en ouverture du film est assez saisissante de ce point de vue là. Deux, Rachel est amoureuse de Dent, Batman/Wayne est amoureux de Rachel. Trois, Dent part en croisade contre le crime et ne veut pas que la collaboration larvée entre la police et Batman continue.

Les trois intrigues vont se croiser et se recroiser jusqu'au dénouement final. Le Joker séquestre Rachel et Dent et menace de les immoler. Il communique à Batman au dernier moment leurs lieux de détention mais trompe Batman qui, croyant sauver Rachel, se porte en fait au secours de Dent. Bilan, Rachel meurt (Gordon arrive trop tard) et Dent se retrouve atrocement brûlé sur la moitié gauche de son visage.

Le Joker persuade Dent de se venger de Batman et des flics pourris qui selon lui sont responsables de lamort de Rachel. Dent le Croisé de la lutte contre le crime devient Harvey Two-Faces, vengeur paranoïaque qui laisse un sillage de meurtres derrière lui.

La confrontation finale verra la mort accidentelle de Dent et le renoncement de Batman qui, contre l'avis de Gordon, endosse la responsabilité des meurtres commis par Dent.

L'intrigue que je vien de résumer très imparfaitement fonctionne très bien, chose rare dans un film de super-héros où, classiquement, les choses sont plutôt vues de manière très manichéenne. Pas dans The Dark Knight qui est plutôt un thriller mettant en scène un justicier d'un type particulier, un anti-héros qui doute de ses propres motivations et qui finit par prendre son rôle comme une charge à assumer bon gré mal gré.

L'avis 100% subjectif de Sandchaser: une très bonne suite (c'est rare), servie par d'excellents acteurs. La critique et les spectateurs ont acclamé le regretté Heath Ledger qui campe un Joker effrayant et glauque mais il ne faut pas oublier Aaron Eckhart qui est très convaicant dans ses deux rôles de procureur incorruptible et de vengeur paranoïaque. Mention spéciale aussi aux seconds rôles, les deux consciences de Bruce Wayne/Batman, Michael Caine, toujours très digne en Alfred et Morgan Freeman, en Lucius Fox, pourvoyeur en technologie imaginaire et en conseils sybillins.

vendredi 20 juin 2008

Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal

Fiche technique : Film de Steven Spielberg avec Harrisson Ford, Karen Allen, John Hurt, Shia LaBoeuf et Cate Blanchett - USA - 1h30 - Musique de John Williams



C'était une soirée ciné prévue et planifiée comme une opération inter-alliée de la Seconde Guerre Mondiale. Vendredi, rendez-vous place du Châtelet à l'heure H, resto, entre les plats, votre serviteur poussait un assaut préparatoire jusqu'au Pathé pour chercher les billets de tout le monde et après le dessert et le verre du patron, direction le Pathé pour l'assaut final avec toutes les divisions.

Au ciné, il y a du monde mais comme on a les précieux sésames, nous n'attendons pas longtemps. On se réserve les bonnes places, bien au milieu, pas trop loin et on s'installe tranquillement. A ce moment là des débats, je ne me suis pas encore décidé quant au sujet de mon état d'esprit pour ce film. Vais-je avoir l'oeil du critique, l'oeil du troper ou celui du fan inconditionnel de la série ?

Le film a décidé finalement pour moi et a opté pour un mélange des trois. Qu'on en juge !

L'ouverture se fait par un plan large sur un hot rod pure style fifties qui débaroule à fond la caisse sur une route des Rocheuses. Je me dis "Là, on y est, super scène d'intro, bien évocatrice de l'époque, un comme celle du Temple Maudit". J'ouvre les yeux en un peu plus grand, bien décidé à en profiter (connaissant Spielberg, il ne filme pas une voiture pour le plaisir de filmer une voiture, il a quelque chose en tête).

Les jeunes dans le hot rod rejoignent une colonne de véhicules militaires et s'amusent à se tirer la bourre avec le conducteur du véhicule de tête de convoi, un soldat aux traits juvéniles qui se vite rabrouer par son supérieur. A part le jeune conducteur, les visages des militaires ne sont que suggérés.

Le convoi oblique sur une petite route qui rejoint ce qui fait penser à une base secrète, un ensemble de bâtiments bas, à l'apparence délabrée, perdus en plein désert. Et là, boum ! Les mecs sortent des voitures, mitraillent à tout va, explosent les deux pauvres gardes qui se rendent compte de rien et tournent enfin leur tête vers les spectateurs : ce sont des Soviétiques !

Cate Blanchett (la Méchante) sort d'une voiture accompagnée d'un officier à la carrure imposante (le Sbire, là, mon processsus troper reprend le dessus et dit "lui va taper sur Indy tout au long du film et connaîtra une fin atroce"). Les Rouges (à l'époque, on les appelaient comme ça) extraient finalement Indy et un autre mec du coffre de la première voiture. Après un dialogue mi-figue mi-raisin, le groupe entre dans le bâtiment. Là, le spectateur un peu cultivé se rend compte qu'il s'agit du même entrepôt qu'à la fin des Aventuriers (moi, mon troper daemon me dit qu'on va voir l'Arche). On se demande ce qu'il sont venus y chercher, l'Arche ? Non, trop gros, passera pas. Le Crâne de Cristal, bien sûr ! S'en suivent quelques trahisons (du compère de Jones que nous appellerons le Traître par convention d'écriture) péripéties, acrobaties, libertés avec les théories de James Maxwell (ça, ça m'a fait rire, plus que l'alliage or-titane et le réacteur d'Ironman) et autres répliques cinglantes et voilà notre Jones, trahi, en fuite, pourchassé, qui trouve refuge dans un village résidentiel, réplique exacte d'une Golden Age Suburb (on est censé être dans les USA du bon vieil Ike Eisenhower), mais vide d'habitants.

Jones se rend compte qu'il se trouve en plein milieu d'un test nucléaire atmosphérique et trouve refuge dans un frigo blindé de plomb (lampshaded par le réalisateur qui évite pour une fois de prendre le spectateur pour un demeuré). La bombinette fait boum et le frigo au Jones se retrouve propulsé à dreuze, finissant son vol en atterissant lourdement sur le sol du désert du Nevada, libérant un Jones frais comme un gardon qui se relève et contemple de son air béat un superbe champignon atomique du plus bel effet. Même pas mal. Fin du prologue. On voit l'Arche.

On retrouve Jones qui se fait passer un savon au propre comme au figuré par des MIB (encore un truc qui fait époque, tiens) avant d'être "secouru" par un copain général. On apprend au passage que Jonesy est colonel de réserve et qu'il a servi dans l'OSS pendant la guerre. Cool, le character development n'a pas été trop bâclé me dit le troper daemon à ce moment là.

Jones fait la promesse d'aider le FBI a retrouver l'autre mec du début (oui celui qui était dans le coffre avec Jones, j'en ai pas parlé ? Normal, c'est le McGuffin vivant du film) et retrourne à la faculté de l'Illinois où il est censé enseigner.

On se retrouve donc à Harvard (en vrai c'est tourné là, y a pas de fac en briques rouges dans l'Illinois) avec Jones en costard qui fait la classe à des boutonneux (clins d'oeil habituels mais ni pomme ni maquillage oculaire). On apprend que le pauvre Marcus est décédé (l'acteur qui le jouait est effectivement décédé) et que H. Jones Sr aussi (Sean Connery s'amuse trop en retraite et ne veut plus faire de cinéma, surtout avec Harrisson Ford qui fait rien qu'à se moquer de son accent écossais). Le nouveau doyen, Markus MkII, apprend à Indy qu'il n'a plus le droit d'enseigner, que lui même a été sacqué (il est vrai qu'on nage en plein maccarthisme à l'époque)

Décidé à retrouver le Crâne de Cristal avant les Rouges et de restaurer sa réputation miteuse auprès des autorités, Jones prend le train avant d'être convaincu d'en descendre par l'argumentaire fallacieux d'un jeune greaser en moto (Mutt joué par Shia LaBoeuf). Dialogues, conflits de génération, clins d'oeil aux autres films, humour à deux cents, bagarres et poursuites ponctuent la suite jusqu'à ce que Jones et Mutt débarquent ensemble au Pérou à la recherche du Crâne et du père adoptif de Mutt, un archéologue, ancien copain de bordée d'Indy.

Séquence enquête et les deux compères au style fort différents partent sur la piste d'un ancien cimetière qui se révèle être une sorte de Luna park pour archéologues vieillissants ou de camp d'entraînement pour badass à blouson de cuir. Bref, rien d'excitant, on attendait mieux et on se dit qu'on est pas encore à la fin. Ils trouvent finalement le Crâne de Cristal (qui ressemble à celui d'un alien mais en verre) et se mettent en recherche de la Cité Perdue(tm) dont serait originaire ce Crâne (là, j'ai besoin de dire que je n'ai absolument rien compris à l'intrigue de ce film, mais je suis notoirement distrait).

En chemin et en pleine jungle, Indy et Mutt tombent sur les Rouges, la Méchante et le Sbire, accompagnés du Traître. La Méchante fait sa méchante en menaçant Mutt de s'en prendre à sa mère (ah bon, elle connaît sa mère). Indy en rajoute et, finalement, la Méchante exhibe ses trophées : le père adoptif de Mutt, réduit à l'état de loque bavante par la trop grande proximité du Crâne et la maman de Mutt, qui n'est autre que Marion Ravenwood, l'as de la poêle à frire et championne toutes catégories du concours de beuverie (a représenté le Népal et a battu la France).

Séquence torture (autre classique) et dialogue profond entre Jones et la Méchante. Amorce d'un début de plan par le Traître qui se révèle être un Agent-Double (c'est l'époque qui veut ça, aussi, je suppose). Finalement et à la grande surprise du spectateur, tout ce petit monde parvient à s'échapper dans la jungle (on assiste là à la Snake Situation du film) avant d'être repris, de se re-échapper et d'entamer la Grande Poursuite.
C'est le morceau d'anthologie du film, une poursuite à travers la jungle à bord de véhicules spéciaux de l'Armée Rouge avec, pour échalotte, un sac en toile contenant le Crâne de Cristal (pour les ceusses un peu trop conventionnels qui s'interrogent sur le fait que le crâne se casse ou pas, il suffit de se dire qu'il est fait en Cristal, majusculement plus solide que du bête cristal).

Comme prévu, le Sbire meurt atrocement, kidnappé par des fourmis légionnaires. La Méchante et ses larbins sont bloqués alors qu'Indy et ses compères, après une petite baignade, atteignent, tout secs, la Cité Perdue, mollement défendue par des sauvages bariolés.

Une séquence Fort Boyard plus tard et voilà Indy à pied d'oeuvre dans la Salle au Trésor pour y restituer le Crâne à son légitime propriétaire. La salle est d'inspiration aztèque ou maya, comporte treize trônes, occupés par un squelette de Cristal dont un sans tête.

Indy, malin comme pas deux, comprend qu'il faut mettre le crâne sur le squelette sans tête pour accomplir la Prophétie mais il est doublé sur la ligne d'arrivée par la Méchante qui s'empare du Crâne et demande aux squelettes qui viennent de se réveiller de lui donner la Connaissance Ultime. Ce qu'ils font. Parmi les conséquences, on citera l'explosion de la tête de Cate Blanchett, l'écroulement de la Cité Perdue, une rupture du continuum espace-temps (Nom de Zeus !) et le départ des squelettes de Cristal, transformés pour la circonstance en une seule créature genre E.T., dans une soucoupe volante, ma foi, d'un fort beau gabarit.

Le film se termine. Indy et Marion, qui s'étaient rabibochés, se marient à l'Eglise. Le père adoptif de Mutt retrouve un semblant de raison. Indy retrouve son poste de professeur et devient doyen adjoint de Markus MkII. Ah oui, on a aussi la confirmaton que Mutt est le fils de Jones mais qu'il ne deviendra pas le héros archéologue d'une franchise de trois opus que ce film vient conclure (il n'a pas attrapé la queue du mickey ou le fedora du héros, c'est pareil).

Que penser de Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal ?

Pour ma part, j'ai relativement bien accroché à la mise en scène, c'est bien enlevé, filmé avec les techniques d'époque, sans trop de recours aux CGI (les marmottes et autres singes sont de trop à mon avis).

Les dialogues tombent un peu à plat mais il est vrai que ceux du Temple Maudit aussi dans un premier temps. Au fil des visionnages, il se peut que quelques perles émergent.

Ce qui m'a le plus déçu dans ce film, outre l'intrigue abracadabrante, c'est l'impression qu'on a de ne jamais sentir le héros en danger. Même la scène de la bombe et du frigo est plus drôle que véritablement effrayante.
Conclusion ? Film à voir si vous aimez les films d'aventures sans prétention, si vous êtes un fan de la franchise ou si vous aimez le troisième degré. Pour ma part, je suis un peu des trois à la fois et je dois dire que j'ai passé une très bonne soirée.

vendredi 23 mai 2008

Heure H moins 10


Et non, je ne lance pas de fusées mais c'est ce soir que je vais découvrir le dernier volet de la saga des Indiana Jones. Ça fait 19 ans qu'on attend la suite (et à la fin?) des aventures du personnage iconique de l'archéologue aventurier.
Je n'ai lu aucune critique, ni même vu la bande annonce. Tout ça pour que la surprise soit parfaite et que mon avis se base uniquement sur le film et rien que le film.

Pourtant, je ne pense pas être surpris. Pourquoi ? Parce qu'en 19 ans, j'ai pu voir chacun des trois films plus de 50 fois chacun. Je les ai décortiqués, j'ai lu les analyses faites par d'autres. Et comme dans toute recette qui plaît, il y a toujours les mêmes ingrédients.

Des répliques d'anthologie ("L'âge ni fait rien, Marion. C'est le kilométrage")
Une scène de poursuite dantesque (en camion dans le premier, en wagonnet dans le second et en vedette dans le troisième)
Une confrontation entre Indy et un sbire ultra costaud (le mécano de la Luftwaffe, le Thug au turban, le colonel Waffen SS) qui finit par la mort horrible du sbire dans la plus pure tradition pulp (décapité par une hélice, broyé dans un concasseur ou écrasement par un char lourd après une chute de 300 mètres)
Des Crowning Moments Of Awesome : L'Ouverture de l'Arche, Le Pont Suspendu et le Souffle de Dieu (j'aime bien les majuscules)
Des méchants stéréotypés mais subtils (Bellocq est mon préféré, Elsa en second et j'espère qu'Irina Spalko fera une subtile méchante)

L'après-midi va être très long.
Note Venant Du Futur :
Et voilà, ça y est, je l'ai vu. L'impression générale est que ce film est bon. Un volet des aventures d'Indiana Jones n'a jamais révolutionné le 7ème art mais ça n'est pas le but. Les ingrédients y sont, le tour de main aussi mais l'impression finale est un goût de trop peu. Certaines scènes ne collent pas avec l'idée que l'on se fait d'un Indiana Jones (les marmottes et les singes se reconnaîtront). On aurait aussi aimé des endroits et des méchants un peu plus dangereux.
J'écrirai une présentation plus complète agrémentée d'une critique ces jours prochains (attention spoilers attendus)

mardi 13 mai 2008

De retour de week-end

De retour d'un week-end de 5 jours, j'en profite pour écrire un petit billet fourre-tout.

Tout d'abord, qu'on se rassure, je n'ai pas oublié de regarder la Nouvelle Star, j'ai simplement un peu de retard dans l'écriture de ma chronique, retard causé par un week-end assez dense.

Je suis allé voir Iron Man au ciné, le film adapté de la licence Marvel du même nom qui raconte les aventures d'un magnat de l'industrie d'armement qui se construit une armure volante de folie et casse la gueule de tous les méchants ennemis de la belle Amérique. Les acteurs sont biens, les effets sympas, ça se laisse regarder. A noter que Pierrot en fait une critique assez croquignolette sur son nouveau blog généraliste. Allez-y voir.

Dans la série films de super-héros, j'ai aussi vu Daredevil à la TV, film d'action assez quelconque dont l'intrigue tient sur un ticket de métro.

On a testé pour vous Les Aventuriers du Rail - Europe, un jeu Days of Wonder. Pas mal, la description est sur trictrac.net, . Les règles sont plus étoffées que la version de base qui représente les Etats-Unis. Nous n'avons pas appliqué la règle des tunnels ce qui a accéléré la partie et a permis une conquête plus aisée des lignes orientales. Si vous jouez à cette version, faites bien la différence entre les cartes de destination (les objectifs) visant à construire des routes longues (et improbables comme Edimbourg-Sevastopol) et la carte bonus "route la plus longue".
Si un joueur remplit son objectif de route longue (Brest-Smolensk par exemple), ça ne veut pas dire que sa ligne est le plus long chemin réalisé. Ça et la règle des tunnels sont les deux points un peu délicats du jeu.

A part ça, ballades, barbecues et repas en famille. J'ai aussi bossé pas mal pour le Scripto : j'ai terminé le script de l'épisode III des Damnés de la Treizième Marque.