Je suis longtemps resté silencieux sur ce blog, surchargé que j'étais par un travail très prenant, trop prenant même.
Je suis aussi resté coi car je ne désirais pas parler de certains sujets pourtant porteurs et d'actualité comme le raz de marée Kickstarter ou même les difficultés d'un travail de traduction pour Warmachine et Hordes.
Mais voilà, un mois de travail non stop dans tous les sens, ça vous fait abjurer votre foi et toutes vos promesses, et vous cédez aux sirènes conjointes de la tentation modeuse et de la râlerie post-traumatique.
Du coup, dans ce billet vous mangerez du Kickstarter, ça vous apprendra à lire des blogs au boulot. Pour la traduction, ça attendra un autre blog.
Kickstarter, c'est l'alpha et l'oméga de la relation amour/haine du collectionneur avec ses déviances.
Kickstarter est le numéro un mondial du financement participatif (la VF de crowd-funding), monté par Amazon dans un garage New-Yorkais pour attirer les yuppies sur le retour mais reste pour le moment réservé aux USA et la Grande Bretagne (sur le plan juridique, dans les faits, c'est une blague).
C'est LA plateforme où il est bon d'être quand on veut un projet qui ait du succès.
Soyons clair, Kickstarter c'est un ignoble gloubiboulga organisationnel bordélique. Les pages produits sont des fourre-touts abscons qu'il faut lire des dizaines de fois avant de savoir à quel point la carte bleue va souffrir.
Grosso modo, vous vous engagez à apporter un financement plus ou moins important, en échange duquel vous obtenez des contreparties proportionnelles à votre potlatsch. Cela va du simple merci à un oeuvre d'art originale ou une soirée avec une star montante du cinéma ou de la télé.
Outre ces contreparties de base, vous pouvez allonger plus de thunes pour acheter des suppléments, c'est la partie la plus simple en théorie d'un kickstarter. Tu paies, tu prends, merci Monsieur, au plaisir de vous revoir.
Sur le papier, c'est beau. On claque le même argent que d'habitude dans notre hobby avec deux avantages supplémentaires pour notre égo :
- l'impression de faire du bien à la communauté en lui permettant d'entasser plus de trucs dans des boîtes qui prendront la poussière.
- l'impression que l'on a vraiment le produit que l'on souhaite puisque par notre financement, on valide une démarche créative et commerciale.
Cette flatterie de l'égo du joueur (qui sous des dehors réservés voire "socially retarded", oui, je vous laisse traduire cela, est en fait incroyablement imbu de sa personne et à la recherche de la gloire absolue d'être reconnu par ses pairs) est à double tranchant et c'est ce qui me fait vomir sur KS sur la page Facebook du spécialiste mondial du Krakaje, Geek Level 60.
Le premier problème issu de cette démarche est qu'en réalité, si la boîte n'est pas connue par ailleurs, son KS (oui, c'est branchouille de mettre des acronymes) restera... Inconnu. En effet, la plateforme KS se goinfre 10% de ce que l'appel de fonds obtient mais en contrepartie, elle vous assure un référencement Google renforcé de fait et... C'est tout !
C'est à vous pauvre petit éditeur/créateur de faire l'effort Marketing nécessaire pour espérer attirer le chaland donc le budget que vous n'avez pas pour sortir votre produit, il vous faudra le trouver pour en parler aux gens qui peut-être l'achèteront... Ou pas.
Vous allez me parler à juste titre du capitalisme et du risque-entrepreneur et vous aurez raison. Mais contrairement à ce que certains de mes amis pensent, le capitalisme ce n'est pas l'exploitation de l'homme par la plateforme de financement. Et pour 10% de la somme gagnée, je pense que le service pourrait être un peu plus complet. Comme des pages personnalisées, plus claires, plus favorables à la démonstration d'un produit ou d'une offre parfois complexe (livre, figurines, etc...) ou encore un guide marketing plus complet que ce qu'ils proposent aux créateurs de projets...
Le deuxième problème de ce mode de financement vient justement de la double illusion d'appartenance du projet aux financeurs. Les gens ont un mal de chien à donner leur argent en aveugle sans en retirer un sentiment illégitime de propriété sur le projet.
Cela s'exprime par le pledge militant, qui est positif dans un sens mais qui est aussi un vrai appel à la compulsion immédiate : j'ai pledgé, venez tous me soutenir pour que j'aie plein de choses, oui, vous aussi, bien sur mais surtout moi. Les revendeurs locaux ? Mais si le KS marche, cela marchera pour eux aussi...
Que les choses soient claires, c'est un leurre ou une incroyable coïncidence quand un jeu KS marche en boutiques aussi. Les distributeurs se font berner, les revendeurs aussi mais le client final cible prioritaire, que l'on peut appeler "Baleine" en référence au milieu des casinos, a déjà acheté et ne va plus dans sa boutique pour ce produit. Et l'on voit des boîtes empilées chez son boutiquier amical qui ne comprend pas forcément très bien pourquoi un projet a pris un million et dort sur ses étagères alors que l'éditeur/ le distributeur se félicite d'être sold out. Et ne me lancez pas sur les quantités produites pour justifier l'épuisement des stocks, je vais pouffer...
Cela s'exprime par le pledge attentiste. C'est le gars qui a chaque campagne nouvelle vous dit : "mouais, pour le moment ce n'est pas très intéressant, il n'y en a pas assez dans la boîte."
Il va finir par allonger la thune, mais il a cette priorité dans la tête : "j'en veux pour mon argent". Et cela ira à l'encontre de l'idée même du financement participatif, qui veut que l'on donne son argent en espérant s'y retrouver et pour motiver les autres indécis à faire de même. Avec des gens comme cela, le rail n'aurait jamais atteint la Californie au 19ème siècle.
Enfin cela s'exprime par le pledge pseudo-économiste, aussi appelé "le spécialiste de tout". Celui-là mérite très honnêtement la pendaison par... Ce que vous voulez, mais pendez-le!
Il vous explique en long, en large et en travers que votre projet est pourri/odieux, allant jusqu'à le qualifier d'escroquerie parce qu'au fond... Il ne le satisfait pas suffisamment.
Que les choses soient claires, un projet peut parfaitement être bancal et être sa propre victime par manque de préparation en amont. Nous en avons tous vu plus d'un, qu'ils soient couronnés de succès ou des échecs retentissants.
Mais le pledgeur spécialiste est celui qui va faire des calculs savants basés sur son expérience encyclopédique d'à peu près tout et va vouloir démontrer le bien fondé de sa démarche destructrice à tout le monde. Et cela pas pour convaincre réellement, pas pour partager avec d'autres mais tout simplement pour évacuer la frustration toute Kickstartienne de voir un projet qu'il aurait envie d'aimer lui échapper pour des raisons contre lesquelles il ne peut rien. Pour résumer en une phrase : "Ça va se planter, si j'avais fait ce projet, j'aurais fait mieux".
Bref Kickstarter c'est une gigantesque marmite d'égos ludiques qu'il faut mettre en relation (je pourrais parler de celui du créateur qui croît forcément que son produit est un succès en devenir) du mieux que l'on peut.
Pourquoi cette longue introduction à un sujet que vous connaissez déjà ?
Ces derniers temps, mon expérience De Kickstarter a pris des niveaux. Je me suis occupé pour le travail de certains projets, et j'ai enfin pledgé pour la première fois le mois dernier.
Après avoir raté tant de projets tentants et remplis de succès (cf mes autres blogs), j'ai sauté le pas pour Warmachine : Tactics. Un jeu vidéo dans l'univers de mon jeu favori du moment ! Et qui permet d'avoir des figurines en plus, en édition hyper limitée (enfin, que la sculpture, le profil lui sort dans le prochain bouquin) ? Banco ! Double banco ! Faites sauter la banque !
Comme je suis un vieux ronchon, je ne suis pas hyper content que certains add-ons soient payants, du coup, j'ai limité mon pledge au minimum syndical pour avoir les figurines de mon armée. Comme dirait Super Résistant : "c'est toujours ça que les boches n'auront pas !"
Le jeu vidéo en lui-même parait plaisant sans réinventer la roue et puis voir des warjacks se mettre des coups de tête, c'est toujours plaisant.
Malgré cela, participer à un Kickstarter est une expérience pas vraiment déplaisante ni vraiment plaisante. Oui, on se construit sa propre excitation à se payer un truc plus ou moins exclusif ou en avance. Oui, on aide des projets auxquels on croit (enfin, en principe), oui, on se paie des bonshommes et ça compte ! Mais l'on doit attendre un long mois que le projet se termine, une période encore plus longue avant que le produit ne soit dans ses mains, l'on se prive du contact souvent agréable avec son vendeur préféré.
Dois-je parler de la déception à la réception de certains produits? Comme Bones de Reaper, qui démontre que quand on paie pour de la merde, on obtient de la merde. Ou le Zombicide de CMON, qui change les traits de personnages sans avertir personne pour de sombres histoires de droits (je vous ai parlé de l'amateurisme dans le milieu du jeu ? Non... Ce serait un bon article à faire aussi...).
Vous avez fini de scroller ? |
Bref, le virus ne m'a pas vraiment atteint et tant que Kickstarter sera une foire à la promo peuplée par la lie du consommateur ludique, je pense que je continuerai à faire confiance à des boîtes qui sont capables de se financer toutes seules...
Dans un prochain billet, que j'espère plus rapide, je vous parlerai sans aucun doute de la GenCon avec moultes photos si j'y pense. Ou alors de la qualité des boutiques Françaises (et Dieu sait qu'il y en a à dire !!!) ou pas... Ou alors de traduction...
Et vous quel est votre budget annuel Kickstarter ?
J'ai bien ri, tu pointes du doigt avec cynisme les failles/écueils/tares/moyens d'exploiter les vaches à lait consommatrices que nous sommes du système KS et le tout avec brio, un très bel article :)
RépondreSupprimer-B_T_B-
Bon coup de gueule et scepticisme que je partage. Juste un truc sur le pauvre distributeur lésé : franchement, c'est bien fait pour lui, parceque dans un système d'édition traditionnel, c'est lui le roi et il s'en met plein les fouilles !
RépondreSupprimerGna gna gna :D
RépondreSupprimertu n'as pas vraiment tort je doit l'avouer mais qu'il est bon parfois de se laisser berner par le chant des sirènes ludique.
je pourrais aussi rajouter l'utilisation a outrance du principe par certains éditeurs (cmon et queen g par exemple).
la saison 2 de zombicide qui a été un festival de supplément payant pour les héros (on va bientôt pouvoir renommer le jeu en herocide et votre zombie devra survive a cette marée de héros avide de chair pas fraiche)
bref oui je craque mais en connaissance de cause et qu'est ce que je voudrais passer une soirée avec toi autour d'un verre pour en discuter plutôt que devant un clavier virtuel ;-)
aller c bientôt la fin des vacances je vais pouvoir revenir alimenter mon blog de krakajes divers et variés :D
Merci.
RépondreSupprimerRafpark, je te charrie, mais que les choses soient claires, ton enthousiasme est un vent de fraîcheur quand je suis trop souvent blasé par l'industrie (lol) du jeu.
Pour Zombicide 2 et la fête au supplément payant, et loin de moi l'idée de défendre CMON, c'est surtout que sur le premier ils se sont flingué la marge en frais de port. Du coup, sur le deuxième, ils les ont pris en compte plus sérieusement... Du coup, ça coûte plus cher.
Encore une fois, l'essence d'un KS n'est pas de se goinfrer à moindre coût mais bel et bien de mettre ses couilles sur la table avec un éditeur et lui demander de taper dessus jusqu'à ce que des pièces en sortent. Ou moins graphiquement parlant, de faire confiance à un éditeur en lui confiant ses sous.
Ce n'est pas une braderie et les KS discounts devraient être punis. Notre hobby est un hobby de riche ! Il faut assumer de claquer le PIB de l'Ethiopie chaque mois.
Julien Gacon, je ne plains pas le distributeur qui est le plus souvent un vampire du milieu qui ne doit sa survie qu'à l'ignorance, la fainéantise ou l'incompétence des éditeurs. Mais la boutique locale, le brick & mortar store, morfle plein pot parfois (parfois non). et c'est un peu dommage que des produits phares ne soient pas dans le circuit des gens qui font l'effort de montrer le produit (là aussi je nuance, il y a des boutiques qui méritent la mort par le pal, mais ce sera un autre billet).
Je me permets de me positionner du côté de rafpark. Disons, le pledger-joueur-client, tandis que tu partages une vue apparemment (beaucoup) plus transversale. C'est le genre d'outil que j'assume comme allant avec mon aspect "completioniste".
RépondreSupprimerEn gros, qu'il soit dévoyé au "profit" d'un bazar ne me déplait pas. Au marché, personne ne trouve dévoyé le fait que des chalands proposent des tomates jolies mais dégueu (ce dont tu te rend compte une fois rentré chez toi), avec à côté d'autres qui proposent des tomates moches et vertes, mais délicieuses.
En somme, j'ai bien du mal à trouver ce qu'il y a de neuf, et par la même choquant, dans le principe du crowdfunding; à moins de se lancer dans une critique plus ouverte du principe même d'offre et demande (ce qui est différent ET recevable).
Après, oui, la chaîne va se retrouver chamboulée, mais comme tu fais un parallèle avec le chemin de fer vers la Californie, j'ai envie de te dire que sans chamboulement, ce serait des chariots à cheval, et non les cheveaux-vapeur, qui inonderaient les Rocheuses...
(et encore, les chariots fonctionnent avec des roues...)
XofMdS.
Ton analyse est parcellaire, non du fait que tu sois consommateur (que ce soit au marché ou sur KS) mais du fait que tu es satisfait par l'offre qui répond à ta demande. Et c'est finalement tout ce qui compte.
RépondreSupprimerMais le problème est que KS n'est pas un marché local avec des tomates. Et que le marketing autour d'un KS n'est pas de dire mes tomates sont plus belles ou meilleures. Il est de dire : "je n'ai pas encore les tomates, mais si vous me donnez de l'argent dans un an vous aurez des tomates !" En cela, c'est sain.
Quand l'argumentaire est "je n'ai pas encore de tomates finies mais si vous me donnez de l'argent je vous en donne dans un an qui seront meilleures et surtout vous les aurez avec une réduction", c'est déjà plus discutable car la valeur produit est dévoyée non par l'offre et la demande mais par une perception subjective de la demande par l'offre.
En fait mon problème avec KS est que sous le couvert de la noblesse de l'aventure partagée, certains en abusent et se contentent de te vendre du pseudo discount.
Ce qui fait que quand CMON ramasse 500% en quelques jours pour leur Wrath of Kings qui est déjà produit et en vitrine à la GenCon, des gars sympas et en réel besoin d'aide comme ceux qui font Carnevale galèrent ou stoppent le projet. Ce n'est pas par manque de demande, elle existe. Mais c'est par phagocytage de la clientèle bovine.
D'ailleurs mon article s'en prend plus aux gogos passifs qu'au gens qui utilisent intelligemment un outil.
Depuis l'écran, ton article semble surtout critiquer KS, plus que les pledgers. Mais je conçois que c'est une perception subjective.
RépondreSupprimerSur le fond, le crowdfunding a été une "innovation", je pense que l'on se retrouve là-dessus. Il en a été de ça comme de tout (rien qu'en 1.0, les FAI, les emails, les moteurs de recherche). Au début, par manque de goût du risque et inertie, pê scepticisme, les Gros laissent les Petits se faire les dents sur le bestiau; puis sifflent la fin de la récré, lorsque le bestiau est aboutit.
A terme, les Petis passeront à nouveau par les Gros pour bétonner un projet soumis à KS; ou alors les deux types de service co-existeront, quoi que pas forcément sur les mêmes plateformes. Parce que tu ne peux pas sérieusement railler l'amateurisme du milieu, et souhaiter qu'un gus de l'Arkansas propose au monde entier ses tomates-mieux-que-les-autres, quand seules sa copine et sa mamie ont adoré?!?
Au sujet du comportement bête, et par voie de conséquence méchant des pledgers, malheureusemnent, oui, il y a une masse de gens à la fois intéressés et compulsif, et aussi un peu nigauds, qui forcent le plus pour moins. Faut-il être naïf, pour penser qu'il en serait autrement?
Ces baleines, paieraient-elles un proto+ en carton au gus de l'Arkansas?
Je pense que l'erreur fondamentale et d'essayer de mettre dans le même prisme les Petits et les Gros. Chacun ayant son mode de production, et sa clientèle (avec recouvrement des populations).
En ça, KS devrait être moteur pour clarifier les différences de projet. Mais comme tu le dit fort bien, est-ce son intérêt?
Après, oui, je comprends parfaitement ce que tu me réponds, et oui, je m'efforce de pledger sur des projets dont j'ai une très forte intuition qu'ils me plairont ET que je pourrais en profiter. (Ce qui n'est pas une pierre dans le jardin de raf', parce qu'en revanche, j'ai plein de BD toutes merdiques!) Dommage, donc, que je sois en minorité.
Houlala, tout ça devient beaucoup trop élevé pour ma ptite tête. Je vais bientôt devoir reparler de pitous moi ;)
RépondreSupprimerMais avant de le faire, je vais ouvrir un peu ma gueule, après tout je suis chez moi même si c'est marrant que des potes s'y invitent tous seuls et que tu les découvres refaisant le monde quand tu rentres le soir :D
Mon expérience de KS se limite à Zombicide. Pourquoi ? A cause des figurines et de la réputation des concepteurs. Je n'ai pas trouvé les autres projets à mon goût sachant que je suis loin d'être un acheteur compulsif mais j'ai fait le même constat que Greg. KS et la vente en ligne en général font un mal fou aux détaillants. Et je préfère aller dans mes petites boutiques fétiches (Ludis Factory, Bella Ciao, Antre du Blup, Guerres Miniatures, HF, etc) qu'elles soient en dur ou en ligne parce que je connais le patron, qu'on a sympathisé et qu'on partage les mêmes centres d'intérêt. Et surtout parce que quand je rentre dans une boutique, je ne cherche pas forcément un jeu mais à créer du lien social et à échanger de l'information.
Voilà, je retourne au bar et je vous laisse finir de vous étriper. Pensez à passer le balai et à éteindre en sortant :)
Mon problème avec KS, c'est la pérennité des jeux derrière: quel intérêt pour David P. sémillant entrepreneur italien (qui a est derrière Wrath of kings, zombicide entre autre) de soutenir une gamme kickstartée dans les magasins une fois qu'il a pris le pognon, produit la came et livré les 900 hipsters qui ont pledgé.
RépondreSupprimerDerrière il peut passer au KS suivant. Donc on va avoir une foultitude de jeux qui auront été produit en micro quantité, le plus souvent en anglais/ Les bonhommes seront peut être peints, la plupart du temps pourriront sur des étagères et surtout on ne jouera pas à ces putains de jeux qui nous ont tant excité quand on a validé 500$ d'achat. Et dans la vraie vie, pour jouer aux pitous et trouver des joueurs autour de moi, dans mon magasin favori, va falloir que je ressorte mes armées de 40k qui va rester le seul langage commun des pousseurs de plastiques Mais comme j'investis 500$ tout les deux mois dans un KS que je recevrais dans 6 mois (au mieux), que mon budget n'est pas extensible, bin je vais avoir un codex de retard quand je m'en rendrais compte... Donc investissement dans du GW pour être à la page, re craquage, je joue pendant 6 mois, je me rends compte que 40k, c'est vraiment de la merde, et je replonge sur un KS qui semble trop bien... La boucle est bouclée.
Fussoir, ce héros au corps d'airain résume bien un autre aspect nauséabond de ce changement de la chaîne de distribution qu'est devenu KS.
RépondreSupprimerJe dénonçais la chasse au discount (à ce sujet, lisez donc cet article très intéressant http://masterminis.blogspot.de/2013/08/the-future-of-games-days-games-workshop_21.html#comments ) mais le Fussoir met le doigt sur un autre aspect intéressant : la vampirisation du budget gaming et la consécration du collectionneur solitaire qui amasse mais ne souhaites pas partager d'experience avec les autres (qui lui sont inférieurs, ils n'ont pas pledgé, ces faquins). Bien joué !
Quant à GW comme norme, c'est une réalité. Mais c'est aussi à notre joueur fétiche de faire l'effort de montrer autre chose de temps à autre. S'il le fait en ordre dispersé, cela n'aboutit pas. S'il se concentre sur une autre gamme, ça tourne car la vitesse d'usure des joueurs GW est très très rapide ces derniers temps.
Que l'on soit bien d'accord aussi,j'adore les avis tranché de Greg. Moi gros geek compulsif qui voit encore des étoiles a la sortie de figs j'arrive encore a m'émerveiller alors que Greg acteur du milieu vois des dérivés de mécanisme dont je ne soupçonne pas existence ça se trouve.
RépondreSupprimerBref ks ya du bon et du mauvais et quand je vois ton article sur la gencon je me félicite d'avoir participe au ks de wwx et d'avoir loupé celui de rivet wars (enfin un starter pour voir :D)
Pour WWX, je m'en mords encore les moignons... Comme Carnevale.
RépondreSupprimerEt oui, il faut que je lutte quotidiennement pour ne pas devenir un gros aigri ludique.
pour carnevale, j'ai 2 starters et un rule book qui t'attendent for free dès que tu croises mon chemin;-)
RépondreSupprimerFussoir, je t'aime d'amour vrai et impur.
RépondreSupprimerQuelles factions ?