Comme je l'avais annoncé dans un précédent billet, je mets un coup de frein à mes publications. Le problème est que c'est l'été, qu'il fait assez chaud et que je ne suis pas vraiment motivé pour découper, poncer, mastiquer ou bien peindre. En attendant des jours meilleurs (et un billet de Greg), je vous livre ici mon analyse du travail d'une étudiante en journalisme. Laura Orosemane étudie à l'école de Journalisme de Sciences-Po Paris. J'imagine que c'est dans le cadre d'un projet d'études qu'elle a réalisé ce film dont le sujet est notre hobby.
Hélas, Laura Orosemane n'a pas prévu que des blogueurs comme moi soient autorisés à incorporer ce film dans leur propre prose. Je ne vous donc ici que le lien qui vous permettra d'aller visionner ce court reportage sur le site d'origine, Vimeo
Guerres Miniatures, un reportage de Laura Orosemane
Le reportage est d'excellente qualité. Comme pour beaucoup de travaux d'étudiants, il y a une réelle volonté d'application et un traitement assez scolaire qui transparaît néanmoins.
Le point fort de ce reportage est une neutralité de ton sur le sujet traité assortie tout de même d'une conclusion où l'auteur exprime, sinon son opinion, du moins celle d'une majorité des joueurs : ceci n'est qu'un jeu.
Il est cependant facile d'encenser ce type de reportage lorsqu'on y souscrit aussi je me permets de formuler quelques critiques.
Tout ne se résume pas à GW même si Warhammer 40.000 reste, a priori, le jeu de figurines le plus pratiqué dans l'Hexagone ou, du moins, le plus visible.
Il y a également quelque chose que je n'ai pas bien compris, et, visiblement, l'auteur non plus. Il n'y a aucune obligation d'avoir un pseudo pour jouer aux jeux de figurines. Il y a une confusion de l'auteur entre JdR, MMORPG et jeux de pitous. S'il est commode en tournoi ou en convention de s'appeler par nos pseudos c'est justement parce que l'essentiel de la communication se passe sur des forums. A ce sujet, Sandchaser est le nom du blog et aussi mon pseudo de modo sur le forum d'Orléans Wargames. Partout ailleurs, j'aime bien qu'on m'appelle par mon prénom.
Tout cela pour rebondir sur le second point fort du reportage, présenter notre loisir comme une activité acceptée et acceptable, en un mot, décomplexée. Et là, je dois dire que la difficulté était réelle. Mais la qualité des intervenants et le montage qui leur laisse la parole font qu'on en oublie qu'il s'agit d'adultes qui jouent aux soldats de plomb pour se représenter finalement une activité sociale, bon enfant où le contact humain et la transmission de valeurs et de savoir-faire sont les objectifs réels des participants. Même pour les tournoyeurs qui ne sont pas présentés comme des bêtes de compétition. Un bon point pour ça en définitive.
J'avais dit critique mais voilà que j'encense ce reportage. En réalité, mes critiques portent avant tout sur des points de détail. Comme dit plus haut, la diversité des éditeurs, des règles et des gammes de figurines ne transparaît pas vraiment. Ensuite, il y a ce terme de geek qui revient à tout bout de champ. Ce terme est vraiment mis à toutes les sauces et ne veut donc plus rien dire. Pourquoi ne pas simplement parler de passionné ?
Tout ça pour dire que ce reportage est bienvenu et qu'il a été très bien accepté par la communauté si l'on en juge par les commentaires dithyrambiques dont il a fait l'objet sur le Warfo, la Wikipedia du jeu de figurines (sic). On aimerait beaucoup qu'il franchisse allègrement les frontières de notre communauté. Dans ce but, je vais contacter Laura et lui demander s'il est possible d'utiliser son film à des fins pédagogiques.
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